Je l’avoue, je ne suis que peu la série Plus Belle la Vie, essentiellement parce que je suis rarement chez moi à 20h en semaine. J’essaie de comprendre qui est qui et qui fait quoi mais arriver 8 ans (je crois) après le début de l’histoire, c’est coton pour tout comprendre. Surtout que j’aimerais savoir qui a eu la géniale idée d’appeler les Dupond et Dupont de la série « Jean-Paul » et « Jean-François », comment tu veux que je les confonde pas !
Je ne vais donc pas m’adonner à mon vice, celui de me moquer des séries car je n’en sais pas assez, je n’ai que des bribes d’histoires, des anecdotes pas très parlantes. Bien que je me demande avec qui l’actrice qui fait la serveuse n’a pas couché pour être cantonnée à un rôle de dépressive n’ayant plus dans sa vie qu’un chien. Dur. Donc passons sur les scénarii rocambolesques (il s’en passe des choses à Marseille dis donc) pour en venir quand même à un truc que je tiens à saluer : Plus Belle la vie est progressiste. Et je vous illustre ça :
– L’amour intergénérationnel
Dans Plus Belle la Vie, l’amour transcende les âges. Des histoires que j’ai suivies, Blanche se tape le fiancé de sa fille Johanna puis Estelle l’esthéticienne qui va rouler des pelles au vieux propriétaire de la compagnie de ferries mais je ne me souviens pas du tout de son nom. Là, y a rien de bien incroyable, passons donc à la suite.
– Les couples mixtes
Là, déjà, on est un peu plus dans le progressiste : contrairement aux soap opéras américains, ça se mélange sec entre personnes d’origine ethniques différentes. On a par exemple Estelle(toujours l’esthéticienne, oui) et Jawad, Abdel (je crois. Je retiens pas son nom mais je le laisserais bien faire me faire du bien) et Barbara, Jean-Paul et Samia, Laurence et le docteur dont j’ai oublié le nom… Une des principales héroïne a un enfant métis… Bref, l’origine ethnique n’est pas une barrière et ça, c’est une putain de nouveauté sur ce type de programmes.
– Les couples homos qui ont même des enfants
Il y a aussi des gays dans Plus Belle la vie. Y a le barman, déjà, qui a au passage une coiffure épouvantable. Bon, il a un côté Diva Passiva un peu fatigant, ça fait très « la pédale clichée » mais son compagnon, par exemple, est docteur. Et a adopté un enfant avec son ancien compagnon. Bon, ça se passe mal là parce que si j’ai bien tout compris, son ex ne veut plus que le docteur voit son fils car il n’a pas digéré la rupture. Mais le gamin, ado maintenant, n’est pas traumatisé par l’homosexualité de ses pères (mais plus par les relations conflictuelles entre eux mais comme tous les gosses de cette série vu qu’ils divorcent tous. Ceci étant, il doit être beaucoup plus équilibré que les enfants Newman qui n’arrêtent pas de se marier avec les exs de leurs parents et vice et versa d’ailleurs. Va comprendre…).
Une série où les ethnies se mélangent, les homos s’aiment et élèvent des enfants, je veux pas dire mais c’est quand même pas partout, surtout dans les séries françaises. Vous imaginez Julie Lescaut se faire trousser par Mouss Diouf sur son bureau, vous ? Si je reprends deux univers de série phare, c’est quand même pauvre en homosexualité et mixité …
– Sous le Soleil : Jessica a beau avoir adopté un enfant noir, y a pas des masses de « minorités visibles » dans le lit de nos héroïne. Y en a bien une qui a une aventure avec un gitan (la même Jessica je crois) mais en dehors de ça, c’est blanc, blanc, blanc… Et pour les gays, y a bien eu le mec qui était d’abord le prétendant de Laure avant de découvrir qu’il était son frère alors on peut se demander si, dans la tête des scénaristes, son homosexualité n’est pas née de l’inceste qu’il a quasi commis (ils ont juste fait des bisous (je crois)).
– L’univers AB : alors là, je maîtrise mieux. Côté gay, à part quelques personnages dont la sexualité est finalement peu exploré (Gérard des filles d’à côté qui finit hétéro en fin de compte), la seule question de l’homosexualité ressort surtout dans les histoires de cul des super nymphos (Audrey, Hugo et surtout Ingrid, la mante religieuse ultime). Quant aux couples mixtes, déjà, dans les premières années, on n’a même pas de Noir ou d’Arabe dans les séries. Puis vint le Miel et les Abeilles avec l’incroyable couple Marie (petite blanche bourgeoise) et Giant Coocoo, noir…et nain ! Mais les acteurs n’ont jamais échangé un baiser… On a ensuite un couple mixte dans une sitcom méconnue « L’un contre l’autre ». Dans Hélène et les garçons et ses avatars, Nathalie se tape un beau métis américain (mais plus par loi mathématique ou les 1 seuls se mettent forcément ensemble) puis blanc, blanc, blanc (même quand ils vivent dans les Antilles, ils côtoient quasi aucun Noir à part quelques figurants) puis ils nous sortent un Sri Lankais de nulle part qui sert d’hébergement à Hélène et Jeanne quand elles sont en galère avec Nicolas mais lui aussi aura sa petite blanche… Crystal, une prostituée.
Bref, je suis vraiment pas une spectatrice assidue de Plus Belle la Vie et vu que je comprends rien quand je tombe dessus, ça m’encourage pas… Puis je m’en fiche un peu en fait. Mais en ces temps de climat nauséabond où le racisme et l’homophobie s’assument sans complexe, voir un peu de mixité et d’homosexualité sans avoir l’impression que c’est juste pour un « alibi minorités visibles et tolérance », c’est déjà pas si mal
La propagande pro métissage me fait le même effet que les idées contraires, où chacun serait censé rester entre soi. Non ce n’est pas être progressiste que de promouvoir le métissage, c’est simplement diffuser une idéologie différente, mais qui vise encore à te dire avec qui tu dois forniquer.
Heu… Je ne comprends pas ton commentaire, il n’y a aucune propagande nulle part… Je soulignais juste que, pour une fois, dans une série, il n’y a pas que des couples de même ethnie. Pas que les couples mixtes étaient la généralité…