Quand je joue les docteurs du cœur avec mes amis, je me trouve souvent devant cette interrogation : pourquoi ? Prenons un exemple fictif que nous appellerons Mélanie, un mix d’au moins 3 cas croisés en un mois. Mélanie est jolie, intelligente, cultivée, drole, douce… Bref, Mélanie a des tas de qualités mais elle accumule les relations foireuses, les mecs naturellement doués pour nous faire souffrir. Pourquoi?
On pourrait penser que Mélanie n’est pas regardante sur la marchandise, trop pressée de se caser mais ce n’est même pas forcément le cas. Alors j’ai une nouvelle théorie, pas du tout scientifique mais je l’aime bien donc je la partage. Je me dis que ces histoires foireuses ne sont pas inutiles, elles sont un espèce de chemin de croix avant un espèce d’Eden ou équivalent. En gros : « oui, là, de suite, tu en chies mais à la fin, tout ira bien ». Bah oui, y a une certaine logique.
Prenons toujours notre amie Mélanie. Au fur et à mesure de ses expériences amoureuses (j’hésite à mettre des guillemets, là), elle s’enrichit, elle apprend. Pas forcément le plus positif mais elle apprend à poser des limites, à dire non, à détecter le nuisible avant qu’il ait le temps de l’embobiner. En grandissant (je n’utiliserai le terme vieillissant qu’à mes 40 ans, n’insistez pas), elle devient plus forte, plus équilibrée dans ses relations amoureuses. Et j’ai envie de croire qu’en face, dans le lot des hommes restant disponibles, c’est pareil. Ou femmes, après tout, on a tout le droit de virer sa cuti. Peu importe, c’est pas le sujet. Donc déjà, ma théorie écrase celle qui dit « passé 30 ans, les hommes restant sur le marché sont nases ». Non, pas du tout. Ils sont en-ri-chis. Ou plus névrosés et paranoïaques à cause des 3 hystériques qui nous ont précédé mais là, à la limite, le fait d’être globalement normale vous rend déjà totalement inestimable à ses yeux, c’est pas si mal.
Si je prends la liste de mes histoires passées, évidemment, il me reste des cicatrices, j’ai développé une certaine peur de l’engagement mais déjà, l’avoir remarqué, c’est pas si mal… J’essaie de me guérir mais du coup, je suis plus zen. Je sais que si ma relation ne doit pas durer, je survivrai, j’ai déjà vécu plusieurs ruptures, des faciles et des difficiles. Je pleurerai sans doute mais j’ai ma Vicky pour me consoler, au pire. Et si ça marche… Arrivera un moment où je m’aventurerai sur de nouveaux terrains mais l’essentiel, je maîtrise pas trop mal. Je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas (ou plus), je définis à peu près la zone grise du pourquoi pas car un couple, ce sont des compromis, aussi. Ouais, ça, je l’ai appris de mes précédentes expériences, comme je suis mature, houlala.
Donc de façon là mathématique, on gère mieux nos relations, on ne commet plus les mêmes erreurs et on détecte plus facilement les « n’y touche pas, il est nocif ». Donc j’ai envie de dire que ma théorie qui stipule qu’à la fin, tout ira bien est presque mathématique. Evidemment, certains me diront que j’oublie légèrement de faire entrer en ligne de compte le côté désabusé de notre Mélanie, voire une pointe d’aigreur, la difficulté grandissante de faire des rencontres et bien entendu cette part de malchance que certaines traîneront
jusqu’à leur mort. Parce que oui, je pense qu’attirer des relations foireuses n’est pas que de notre fait, faut arrêter de toujours se culpabiliser. Puis ça permet de pleurer sur le thème du « mais meeeeeeeerde pourquoi, pourquoi ça me tombe encore dessus ? », ce qui est ma foi non négligeable. Mais justement, je refuse de croire en la malchance pure et éternelle. Tout ça ne peut pas être vain. Tous ces connards (non parce que certains sont quand même de beaux spécimens) que l’on croise dans nos vies, ce ne sont pas de simples hasards, de simples morsures de la vie, ça ne peut pas être juste ça. Il y a une raison à tout ça et la raison, c’est la relation magique et merveilleuse que Mélanie finira par trouver.
N’empêche que vous trouvez pas ça beau qu’à 30 ans, je sois à ce point gonflée d’espoir ? Moi si, je m’auto émeus.
PS : Si j’ai mis une photo de Simone de Beauvoir, c’est parce que je la trouve très mature sur cette photo, voilà. Puis elle était quand même charmante, Simone.
J’ai passé le module « mecs pas faits pour moi » en accéléré, j’ai gagné du temps.
N’empêche que Le Mec aurait pu se pointer plus tôt, je le savais ce que je cherchais.
« je n’utiliserai le terme vieillissant qu’à mes 40 ans, n’insistez pas » : on en reparlera dans dix ans 🙂
Blague à part, quand je lis « tout ça ne peut pas être vain », je traduis par « il y a forcément une raison supérieure, belle et lumineuse, derrière l’absurdité de la vie, les petits chatons écrasés et les génocides, sinon la vie serait trop dur à supporter ». Mais l’argumentation peine à me convaincre, sans preuve du contraire j’ai bien peur que non, il n’y a pas de raison derrière tout ça…
(Et ce système de commentaires n’est pas top, il empêche de faire du copier-coller de l’article ou des autres commentaires)
http://i30.tinypic.com/6sqc6o.jpg
c’est écrit : porn. Je le savais !
« Je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas (ou plus) »
Le chemin est encore long mais tu es dessus. Saurais-tu détailler ce que tu veux, mettre des mots dessus ?
Savoir ce que l’on ne veut pas, c’est une approche négativiste, surtout dans la formule : « je ne sais pas ce que veux mais je sais ce que je ne veux pas ». Fuyez ces personnes si vous souhaiter vous engager.
J’adhère à cette séduisante théorie, qui est finalement proche de celle du deuil du prince charmant. Donc à la fin, tout le monde trouve chaussure à son pied.
Et si on a déjà vécu une séparation très douloureuse, qu’on a rencontré la fille de nos rêves mais un peu pute quand même, et qu’elle veut encore s’en aller : on a le droit de savoir qu’on pourrait rencontrer dans le futur une autre fille et vouloir/avoir besoin quand même de mourir pour de vrai ?
Je plussoie ta théorie, ma chère Nina. Parce que pour moi elle est passée en pratique ! je cherche toujours et je ne trouve pas ! J’ai pas encore craqué pour Meetic mais je me tate quand je vois que ma petite soeur y a trovué… son mari. J’accumule les histoires foireuses en gardant en tête qu’un jour peut-être… Mais j’ai des doutes. Je me chante le refrain de la chanson de Noir Desir moi aussi. « Et tout ira bien, le vent l’apportera… (comment ça « je modifie les paroles » !?)
Et si on a rencontré un mec qui comportait pas mal des qualités qu’on recherche chez un mec trop tôt et que les autres mecs n’en ont pas un 10ème comment on fait? ^^
@E. « comportait »? si c’est le temps passé employé on passe à un autre non? si « comporte » on fonce:))
Emma : en fait c’est un ex, qu’était pas mal dans son genre mais qui avait aussi des défauts bien sûr sauf que là les mecs que je rencontre je trouve qu’ils sont loins de son niveau alors même que l’ex était loin d’être parfait…
@E. trop souvent ‘l’herbe est toujours plus verte chez les autres jusqu’à qu’on s’aperçoit que c’est du gazon artificiel’ et c’est pas moi qui le dit:)
L’idée de traverser un enfer pour gagner son paradis est très judéo-chrétien…disons que j’ai pensé à ça en lisant le début de l’article.
En tout cas, on a beau parfois savoir ce que l’on veut, on répète souvent le même schéma foireux pendant un moment. On est dans une sorte de spirale. Je reste néanmoins optimiste, tout comme toi. Je pense que l’on peut tous trouver une personne avec laquelle l’engagement dure suffisamment longtemps pour vouloir se marier, se multiplier etc…
Oui, tu m’émeus!
En fait tout ça, ce n’est qu’une question d’expériences. Et la maturité peut venir à 18 comme à 45 ans. Pour ma part, je l’attends encore, mais pas avec impatiente! 🙂
très bon article mais ce qui me fait écrire ce commentaire c’est la photo du podium femmes de la coupe de monde de parapente : comment elle-t-arrivée ici sachant que c’est un sport très confidentiel ?
PS : pour info, la fille de gauche, c’est Elisa Houdry, française, championne du monde 2009 (c’est pas pour faire du patriotisme, mais les français sont très bon dans ce sport 😉 )