Par Lucas
Bon dans ce titre il y a une référence implicite au Trophée Ecricome, un trophée sportif qui réunit six écoles de commerce de France, dont la mienne… Mouhai bon, tout le monde s’en fiche et tuuuut le monde a raison… Là, pour le coup, le trophée, c’est moi !
Je crois vous avoir déjà dit (mais je vous rappelle que des fans de foot et du PSG nous lisent aussi alors je répete pour eux) que je suis passé lundi 23 en hosto de jour. Du coup, je suis tous les
soirs chez moi ! Enfin je veux dire chez mes parents…
Et c’est là que ça coince…
Depuis mon bac (il y a bientôt 9 ans) je virevolte deci delà dans mes études. Mais surtout, et c’est le plus important, je fais mon Tanguy… Un an de prépa Sciences Po, 5 ans de Droit, 3 ans
d’école de commerce à Reims… Merde quoi ! Ca commence à bien faire !
C’est exactement ce que je me disais à Noël, en espérant être diplomaaaaâble en juin, trouver un taff, un appart et un livre de cuisine facile pour les nuls ( non parce que les spaghetti alla
vongholé que je faisais pour mes colocs ça passe un soir…Pas tous les soirs.)
Donc des velleités d’indépendance bien légitimes.
Et puis survint l’accident de ouaaaature et l’hospitalisation…
3 mois.
3 mois à bosser comme un chien en kiné à l’hosto de Garches histoire de libérer le lit pour qq’un qui en aurait plus besoin que moi..
Trois mois et enfin l’hospitalisation de jour….
Malheureusement, le retour à la maison m’a tranformé en poids mort.
Et j’en viens au sujet de mon article. Enfin…
Vous n’imaginez pas comme c’est chaud de revenir chez ses parents, à 27 ans…
Surtout quand vous avez des parents qui vous ont pris en charge à l’age de 11 ans… (mon père biologique m’avait pas reconnu à la naissance et ma mère biologique a eu un…accident de voiture
mortel en 1991.)
Des parents qui vous ont bercé du refrain « Dans la vie, il faut être RESPONSABLE, aller de l’avant, ne pas être une charge pour les autres » .Autant j’étais responsable et attentif quand je ramenais des potes autant j’etais « rapide » en solo….
Je ne vous raconte pas comme je me sens malheureux en ce moment d’être de nouveau un poids pour mes parents… Le premier truc censé que j’ai dit après mon coma c’est que je tenais à participer à
mes frais d’hôpital en ce qui concerne la partie que la Sécu ne prend pas en charge ( merde j’ai bossé 3 ans à Decath, j’ai des reserves, quoi !)
Et là, ce soir, j’ai insisté pour inviter ma famille au resto. Etre présent pour eux et moins pesant… Comme quoi l’éducation, même à 27 ans ya encore des relents…
C’est aussi une des raisons pour lesquelles je ne fais pas une « crise d’ado 2, le Retour… » en disant à mes parents que zut quoi j’ai pas besoin d’être materné… Bon j’avoue parfois je hausse le ton…
Pour autant, ya quand même des moments où je fais le dos rond et je prends sur moi pour ne pas pêter un cable. Pas facile de dire qu’on est pas d’accord sur quelque chose à ses parents quand
lesdits parents ont cru l’espace de 10 jours perdre leur fils et que, l’espace de 3 mois, ils se sont relayés pour venir, tous les jours, voir l’affreux jojo à l’hosto.
Si il a des lecteurs/lectrices qui, pour des raisons X ou Y, ont vecu le retour à la maison familiale ils comprendront ce que je veux dire. Pas facile de trouver sa place, sa légitimité, son allant au sein d’un environnement que vous étiez prêt à quitter. C’est encore moins facile quand vous vous dites que vous aviez déjà une dette auprès de vos parents pour vous avoir pris en charge à la
mort maternelle et que votre dette morale et affective augmente d’autant plus. Si vous avez des conseils je suis preneur !
PS : commentaire n°6 sur CETTE PAGE... Tu vas pas t’en tirer comme ça !!
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(PS de Nina : Des fois que les images ne marcheraient pas chez vous non plus, elles sont là et là)
pourquoi une dette morale et affective? L’amour quelqu’il soit n’est pas un gateau qui se découpe avec une répartition en pourcentage. On n’aime pas « en retour ». Je ne te souhaite pas d’avoir des enfants pour traverser une telle épreuve. Bio ou pas, tes parents ont agi par amour même s’ils ont su développer chez toi une volonté d’autonomie qui favorise ta culpabilisation aujourd’hui. Je ne suis pas sûr que ce soit facile à la base d’affronter ce que tu as vécu et il semble que tu n’as pas fini de nous en parler. Le coma est déjà sans doute traumatisant. ton rapport avec la maladie, la mort a pu changer après être passé en soins intensifs en kiné. Je crois qu’il est inutile de t’en rajoutter. En revanche, as-tu déjà pensé à suivre une psychothérapie suite à cet accident? Je sais que aller voir un psy est souvent décrié comme une solution de facilité quand on a un petit souci, mais dans ton cas, cela peut sembler opportun et à défaut d’en avoir envie, tu en as peut-être besoin. Ce n’est sans doute pas qu’une simple crise d’ado à retardement.
Je ne peux te donner plus de conseils que ceux là. Perso, je suis atteint d’une maladie neurologique et je benis le ciel que mes enfants (adoptifs, adoptés ou non) ne l’aient pas…
Bon courage….
Ok, les images passent pas et j’ai pas le temps de bidouiller, je te laisse vite un comm et retour au boulot.
Bon, on en a parlé un peu hier déjà mais je te redis ce que j’ai dit, histoire que les gens disent que j’ai raison. Quand tes parents ont su l’accident que tu avais eus et qu’ils t’ont vu tout entubé, à mon avis, ils ont eu très peur de te perdre. Alors t’avoir à la maison, c’est que du bonheur pour eux. Oui, tu as un caractère impossible mais c’est comme ça qu’on t’aime!! Moi, un Lucas lisse et qui ne dit pas un mot plus haut que l’autre, c pas mon Lucas, il m’intéresse pas, celui-là.
Sinon, je me rends compte que je connaissais pas ton histoire familiale, ça me fait bizarre de lire tout ça… Mais t »en fais pas que tes parents ils t’aiment et qu’ils préfèrent t’avoir à la maison que de ne plus t’avoir du tout.
Et repose-toi un peu bordel!! 😉
Vanwolf, merci de ton commentaire precis et intransigeant !
Oui je suis actuellement suivi par la psy de l’hopital apres qu’infirmiers et medeciens aient ralé du fait que j’avais tjrs l’impression d’être une charge pour eux : » monsieur Lucas, c’est notre boulot BORDEL !! »
Mais c vrai que j’ai dejà eu 4 ans de psycho therapie en arrivant chez mes parents… J’ai donc des techniques que je peux utiliser, et surtout ne reflexion à avoir sur mon rôle et ma place ! Merci encore de ton comm’
nina a raison ! 🙂 (oui je sais nina ne me remercie pas de dire que tu as raison)
enfin donc bon, tout ca pour dire qu’on est jamais un poids pour ses parents.
Personnellement ça fait cinq ans que je suis un poids mort chez mes parents……..prenez deux ans de fac à bosser comme une dératée en se disant sans cesse « putain mais je ne veux absolument pas faire ça » et on fini avec une bonne vieille dépression….bref finies les joies solitaires à la ville et retour direct en campagne chez les vieux………..
y’a en effet des jours où je me dis « non mais là c’est plus possible je leur pourri la vie! » et des fois où c’est l’inverse (surtout quand ils oublient que j’ai quand même 26 ans et le droit absolu de me coucher et de me lever quand je veux…..bref).
De ma propre expérience, ce que j’ai compris c’est qu’il ne faut jamais laisser les non dits s’installer, oui t’es chez eux alors que tu devrais être indépendant…….bon pour l’instant tu peux pas ….. c’est pas ce que j’appelle être un poids mort, t’as de très très bonnes raisons d’être là et comme a dit nina, je pense qu’ils préfèrent t’avoir là qu’au cimetière…..
mon seul petit conseil c’est que dès que tu sens que quelque chose ne va pas (au risque de passer pour un parano) de ton côté ou du leur , parles en……tout de suite.
Nel.
Parents biologiques ou pas, ce sont TES parents. S’ils ne voulaient pas être là pour toi, ils ne t’auraient pas pris en charge à l’âge de 11 ans. POur parler crûment et parce que je suis dans le même cas que toi, ton père n’a pas voulu s’embarasser de toi, il ne t’a pas reconnu. Rapide et efficace solution.
Sans compter que comme « charge », tu restes qd même raisonnable : tu as bossé à Décathlon, tu n’es donc pas larvesque.
Accepte de finir ta rééducation chez eux, tranquille, accepte leur amour et leur aide, ils ont flippé comme des malades, donc tu leur dois bien ça. C’est temporaire, tu vas avoir un métier dans pas très longtemps. Mets ta culpabilité de côté, il n’y a que toi qui la ressens, eux appellent ça de l’amour.
Je vire lyrique, donc je vais m’arrêter là (j’entends les violons au loin, genre André Rieux, arghh).
Repose toi et achète des fleurs à ta maman, ça lui fera super plaisir 🙂
Bon alors moi c’est moins dramatique que toi : à la fin de mon stage de fin d’études j’ai été habité chez ma mère et mon beau-père le temps de trouver du taf : 4 mois…ça a été dur par moment, surtout que ça faisait 6 ans que j’étais indépendante…quand j’ai eu une opportunité d’appart je l’ai pris et j’ai fait des petits jobs pour le payer et moins d’un mois après CDI…bon ce qui était dur c’est entre autres que je ne suis pas une fée du logis, là où j’ai « eu de la chance » c’est qu’ils taffent tous les 2 sur Paris mais comme on était à 1h30 de Paris ça fait que j’étais la plupart du temps seule et tranquille.
Alors comme ça t’as fait la Reims Management School? Moi j’étais en face, chez les pauvres… 🙂
Comment reconnaitre un étudiant en école de comemrce dans la ligne H : ils ont tous un portable et parlent tous de leur dernier we à Prague et de leurs dernières vacances à NY (et de leur stage chez L’Oréal…) 🙂
Cesem ou Tema?
Bon rétablissement!
Bon, je vais pas en rajouter une couche sur le fait que tu n’es pas un poids, que tes parents t’aiment etc, tout le monde l’a déja dit (et a raison…).
Le sentiment de culpabilité dépend beaucoup du caractère, toi qui a l’air assez indépendant, tu le ressens comme ça. J’ai pas de solution miracle bien sûr mais j’ai aussi dû retourner chez mes parents pour des stages alors que j’avais étudié 5 ans ailleurs. J’avais 24 ans et je terminais mes études et comme toi, j’aspirais à avoir mon job, à gagner ma vie, à être indépendante. Je comprends tout à fait que ça doit être difficile pour toi. On a connu des crises au début, ma mère et moi on n’était plus habituée à vivre ensemble. Puis on a trouvé un espèce « d’arrangement » (je ne prétends pas que c’est la panacée universelle, à chacun de trouver le sien). Elle ne s’occupait pas de me faire la cuisine ou de repasser mon linge, je participais aux tâches ménagères et en contrepartie, elle me foutait la paix pour tout ce qui concernait mes soirées (pas de « tu rentres quand? »). Ca m’a permis de garder ma liberté tout en ne me sentant pas un poids mort puisque je m’occupais de moi (ma bouffe, mon linge…). Peut-être que dans ton contexte c’est pas la même chose mais tu devrais au moins en discuter avec tes parents et arranger un tit quelque chose pour que tu te sentes moins « inutile » (même un petit truc, ne t’épuise pas quand même mais un « coup de main symbolique »). Et puis ne t’en fais pas, après quelques temps ça va mieux. En plus, vous devez tous évacuer votre stress après ce qui t’es arrivé, tes parents ont dû flipper à fond pdt que t’étais à l’hosto… Je te souhaite en tout cas beaucoup de courage…
Juste un petit test pour voir si tes commentaire marche.
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Merci à tous pour vos commentaires ! Je vais essayer de me poser moins de questions, d’être plus actif… J’ai fait halluciner ma nouvelle kiné qd je lui ai demandé ce que je pouvais faire ce uiiiiik end ( ce merveilleux uiiiik end !)
Et je suis étudiant à Sup de Co (bouhhh !)
Juste pour faire le puriste : spaghettis alla vongholé, ça ne veut rien dire. Par contre, spaghetti alle vongole, là, d’accord. Je sais, c’est pas intéressant, mais je ne peux pas m’en empêcher