Par Bobby
Une fois n’est pas (plus) coutume (j’ai été débordé par une avalanche de dossiers à rendre pour la fac et, face à la difficulté de la chose, me suis vu contraint d’abandonner mon double cursus philo-cinéma pour ne garder que le cinéma, car après tout, je suis venu à Paris pour ça, à la base), je reprends mon clavier et ma casquette de Bobby la bidouille pour vous parler d’un film que je suis allé voir hier en compagnie de mon cher et tendre (que nous appellerons Angel, puisque de toute évidence, je serai amené à reparler de lui à de nombreuses reprises…) : L’Etrange Histoire de Benjamin Button.
C’est l’histoire, narrée comme un conte, d’un homme qui nait vieux et rajeunit tout au long de sa vie, qu’il parcourt dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. C’est l’histoire de la vie, et surtout de la mort, qui n’est plus associée à la vieillesse mais, dans la réflexion que propose la film, à la fin de toute chose. Il y a une beauté rare, dans ce film. Dans les images, dans les choses qui sont dites, dans la profondeur de certaines scènes (comme par exemple l’installation par un vieil horloger ayant perdu son fils à la guerre d’une immense horloge qui recule dans le temps, entrecoupée de flash backs des tranchées, dans lesquelles on voit les soldats se relever, les éclats d’obus se refermer, etc). Les thèmes abordés, comme l’amour (que ce soit l’amour parental, l’amour entre deux êtres, ou l’amitié), la guerre, la sexualité, le corps, l’âme, l’art, la vieillesse, l’enfance, l’âge mûr, et le destin, semblent envelopper tout ce qui existe. A partir de là, le film -qui dure 2h35- justifie sa longueur. Il fallait prendre le temps de nous présenter le chemin parcouru au cours d’une vie (à la manière, sans doute, d’un Barry Lindon, de Stanley Kubrick).
Brad Pitt et Cate Blanchett sont saisissants, et le film nous prouve qu’en les faisant rajeunir et vieillir à volonté, les techniques de maquillage sont à notre époque d’une impressionnante efficacité.
Devant ce film, vous allez rire et pleurer, frémir et trembler. Vous allez aimer ces personnages, tous autant qu’ils sont, pour leurs particularités, leur durée éphémère, leur vérité.
Il faudrait revoir le film au ralenti, pour noter toutes les jolies phrase qui sont prononcées, et qui font du bien à l’âme.
PS : j’en profite pour faire de la pub pour mon moyen métrage, qui vient de sortir en ligne, et qui est visible ICI.
Bonjour Bobby 😉
J’ai vu ce film hier soir et j’en suis encore toute retournée. J’ai notamment beaucoup aimé la scène de l’accident du taxi. « Et si… », « Et si… », « Et si… » Le destin tient à tout un concours de cirsconstances. Sachons profiter de la vie…
Oh mon Dieu, pour la première fois depuis un bail, j’ai vraiment envie d’aller voir un film… Tu m’as super motivée !!
Je partage pleinement cet avis sur le film, qui m’a laissé moi aussi bouleversé.
Entre les considérations sur la paternité, et celles sur le couple face à la vieillesse, deux thèmes extrêmement importants pour moi, je n’ai pas pu résister.
décidemment en ce moment il y a des films qui me font aimer des gars qu’en général j’ai bien du mal à apprécier sur grand écran. le truc c’est que personne ne film Pitt comme Fincher, il a bien saisi les forces et les faiblesses du personnage.
mais quelle belle histoire d’amour, tordue à souhait de par le concept de base (le fameux syndrome de Merlin les lecteurs d’hypérion verront de quoi je parle), mais terriblement forte. le dernier tiers du film est vraiment excellent parceque farci de scènes assez incroyables (cate blanchett agée qui tient l’amour de sa vie dans ses bras devenu un nourrisson, comment dire que c’est improbable une scène pareille!).
j’avais peur de l’exercice de style, le film performance qui aurait tous les défaut de forrest gump (que je déteste), mais pas du tout, juste (et c’est déjà bcoup) un très bon mélo pas du tout long malgré sa durée qui met très très mal à l’aise (je sais pas vous mais moi j’étais très mal d’un bout à l’autre, il est angoissant à mort).
Et bien je ne cesse de me demander si, et comment je suis passée à côté d’un film si fantastique mais personnellement il ne m’a pas touchée. Il se laisse regarder mais je n’en garderai aucun souvenir particulier. Suis-je un extraterrestre ou bien d’autres personnes n’ont pas ressenti cet enthousiasme collectif ?
Si j’ai réussi à motiver Nina à mettre les pieds au cinéma, je peux me réjouir et ne plus faire de BA pendant au moins 6 mois 🙂
Hop, si tu ne sais pas quoi faire cette semaine, Bobby (et les autres aussi), un festival de courts-métrages qui commence jeudi, sur 3 jours, et qui n’a pas l’air vilain du tout :
http://www.104.fr/medias/blogs/44/1543-104_nouveau_cinema.pdf