Dans l’aventure de la recherche d’emploi, arrive toujours un moment où on tombe sur l’Annonce idéale, avec un grand A. L’annonce qui pourrait se terminer par« et si vous vous appelez Nina Bartoldi, postulez ! » tant le profil recherché vous correspond. Alors là, je dis attention : gardons la tête froide.
Un jour, je tombe sur l’annonce suivante : « cherche rédacteur qui a étudié histoire, science politiques et journalisme, débutants acceptés », quelque chose du genre. Je pleure de joie : une maîtrise d’histoire, une maîtrise de sciences politiques, un master pro de journalisme et je suis chef de rubrique international sur un webzine. Les mecs, engagez moi. Je postule, ivre de joie. Deux jours après, j’appelle comme le veut la coutume histoire de montrer que je suis hyper motivée. Sachant que l’annonce est une annonce
ANPE, ça veut dire que j’ai cherché la boîte et leurs coordonnées, motivée la nana. « Non, le poste est pourvu, merci, au revoir ». Après avoir reformulé mes larmes et mon amertume, j’ai retenu : les annonces ANPE sont un plan foireux, essentiellement car des entreprises envoient une annonce par obligation et non par besoin. Mais j’y reviendrai dans un prochain article.
Alors j’avais placé un fol espoir dans cette candidature et forcément, la réponse négative m’a mise KO. Si cette annonce tellement parfaite pour moi n’aboutit pas, est-il possible que je trouve un jour du travail ? En fait, dans cette histoire, j’ai commis une erreur stratégique : celle de trop compter sur une annonce et de n’avoir pas su garder la tête froide.
Même si nous correspondons parfaitement à une offre d’emploi, il faut garder à l’esprit que nous ne serons pas les seuls à répondre à l’annonce. La recherche d’emploi est en premier lieu une question de chance. Je sais, c’est intolérable comme idée mais parfois, votre candidature parfaite ne passera même pas sous l’œil du recruteur. Quand j’avais passé ce double entretien quasi parfait, le recruteur m’avait expliqué qu’ils n’avaient examiné que la première cinquantaine de CV. A quelques heures près, j’aurais pu ne jamais passer cet
entretien alors que je suis quand même arrivée en finale. Si une annonce a plusieurs jours, envoyez toujours un CV (il est toujours utile que notre CV soit à peu près dans toutes les bases de données des entreprises de votre domaine) mais plus l’annonce est vieille, moins il faut espérer.
Quand on cherche un boulot, il est impératif d’apprendre à se blinder. Facile à dire, je sais bien. Mais j’ai fait l’erreur d’investir trop d’espoirs dans des candidatures sans prendre en compte des tas de facteurs. Ma candidature est idéale, ok, mais déjà, je ne suis pas la seule à avoir mon parcours. Si un candidat a vécu un an en pays anglophone ou s’il a plus d’expérience que moi, il est encore plus idéal que moi. L’âge peut aussi être un facteur. Il ne doit pas être un critère clairement établi, sinon, c’est de la discrimination mais dans
les faits, un recruteur peut préférer une personne plus jeune ou plus âgée. Vous ne le saurez jamais, rassurez-vous, mais ça peut jouer. Et puis peut-être que la présentation du CV ne correspond pas à la candidature idéale voulue par l’employeur, peut-être que c’est la lettre de motivation…
Bref, il y a des choses que l’on maîtrise et d’autres non. Aujourd’hui, au vu de mon parcours, je ne regrette finalement pas les candidatures manquées, mon parcours n’est pas si mal même si j’ai encore un bon bout de chemin à faire. J’ai souvent tendance à penser que si une candidature n’est pas retenue, c’est juste qu’on ne devait pas aller travailler dans cette entreprise mais à force d’opiniâtreté, ça finit toujours par payer. L’erreur serait de croire qu’un simple « non » (voire une absence de réponse) est la fin de tout. C’est juste la fin d’une voie mais il en existe un milliard d’autres. Notre profil n’est pas fait pour une seule et unique annonce. Alors on se fait un chocolat pour se remonter (ou ce que vous voulez) et on reprend le postulage.
Un article d’une grande sagesse. Moi par contre en mode recherche c’est pas un CV par-ci par-là que j’envoie, c’est 10 par jour, et je rappelle toutes les entreprises. Résultats : je me retrouve avec une place avant d’avoir fait tous les entretiens et du coup je dois annuler certains entretiens…
Avec mes études en cours par contre, je suis dans la catégorie « jeune homme exploité et sous-payé »
Mais c’est un autre débat
Je me retrouve à 100% dans ce que tu écris ! Pareil, quand je cherchais du travail, j’ai vu passer 2 annonces PARFAITES, j’avais totalement le profil et j’étais ultra motivée! J’ai tout fait pour être prise, planché des heures sur la lettre, les relances, le ptit tour sur viadeo, etc.. Résultat : négatif.
Absolument dépitée puis pas simple d’enchaîner, de continuer à postuler après ça. Finalement c’est un magazine pour lequel je n’aurais jamais envisagé de postuler (rapport à mon parcours pas du tout cohérent avec celui-ci) qui m’a contactée et engagée, le tout en moins de 3 jours. Je me souviens avoir dit, après le premier contact « Ce serait tellement incongru que ce magazine m’embauche que je pense que ça va arriver ». Ben ouep, vu qu’on me refuse mes postes parfaits. Bilan, j’ai obtenu le meilleur poste de tout mon parcours entretien, alors maintenant je tente de philosopher et de me dire que si je n’ai pas ce que je veux absolument, c’est que finalement quelque chose de mieux m’attend (y croire, y croire, y croire) !