Ceux qui me lisent depuis la naissance de ce blog auront peut-être noté une légère évolution sur un point. Non la disparition de mes récits sexuels, je parle de culture. Voyez pas ? Simple : je suis officiellement décomplexée de la sous-culture. En somme je n’ai aucune honte à dire que j’écoute de la musique hypra formatée, à lire du Guillaume Musso dans la rue, même si je trouve ça très mauvais, et
je suis très fière de voir les vingtenaires cités sur le blog des sitcomologues, je savais que mes nuits blanches devant AB ne seraient pas vaines. Je ne ressens aucune honte, non. Parce que, tout simplement, je n’ai rien à prouver à personne.
Pendant longtemps, je n’ai mis en avant que ma haute culture, cachant le fait que j’étais une fan absolue de Sunset Beach par exemple. Alors qu’aujourd’hui, je revendique haut et fort le droit de mater des soaps, alors même que je ne peux plus en voir aucun pour cause de vie professionnelle. Même si on peut voir la plupart sur TF1 et France 2 replay. Mais j’ai pas trop le temps et surtout, je ne sais plus bien qui est qui et où on en est. Non c’est vrai quoi, par exemple, dans Amour, gloire et beauté, en ce moment, Taylor, elle est morte ou pas ? Oui, elle passe son temps à mourir pour de faux, c’est épuisant. Mais là n’est pas la question, je m’égare.
Donc la sous-culture. Les gens qui se sentent toujours obligés de ne s’adonner qu’à la Culture avec un grand C et en parlant avec le nez froncé (alors même qu’ils ne se sentent plus péter, c’est curieux), ça me gonfle. Attention, je ne dis pas qu’on n’a pas le droit de ne pas aimer la sous-culture, je comprends aisément qu’on ne soit pas sensible à la musique d’une Lady Gaga ou d’une Rihanna, qu’on crève d’envie de jeter le bouquin de Musso par la fenêtre du TGV (ça, c’est moi), qu’on refuse l’idée d’aller voir un blockbuster au cinéma. La
question n’est pas là. Ce qui me gonfle, c’est qu’on refuse même de s’y pencher 5 mn. Non mais j’ai lu un Musso pour me faire une idée, merde (tu le sens mon gros traumatisme !). Ce n’est pas de la culture, c’est de la curiosité, c’est sain.
Au dela de ça, je me demande toujours si cette posture d’hyper culture, en opposition à la sous-culture, n’est pas un réflexe pour cacher un complexe. Voyons un peu ça de près. Pendant longtemps, j’ai eu du mal à dire « je ne sais pas » tant l’idée d’admettre de ne pas tout savoir me mettait mal à l’aise. Elle ne sait pas, brûlez l’impie ! Aujourd’hui, je le dis sans complexe car je sais que je ne peux pas tout savoir et Dieu merci, je risquerais de me faire un peu chier le demi-siècle de vie qu’il me reste (selon l’espérance de vie moyenne, je
ne connais pas la date de ma mort). Je picore la culture selon mes lubies du moment. Par exemple, cette année, je prends des cours de bio marine au club de plongée, discipline à laquelle je ne connais rien à la base puisque la bio n’a jamais été ma tasse de thé. Mais même dans les disciplines qui me sont plus favorables, je ne peux pas avoir tout vu/tout lu. Et même si je deviens centenaire, ce sera toujours le cas. Ca frustre un peu d’y penser mais quand on envisage les millions et millions de livres écrits, impossible d’un jour tous les lire. C’est comme ça. Même les classiques, d’autant qu’il faudrait s’entendre déjà sur la définition de classique. Alors il est vrai qu’au vu du peu de temps qu’on a à consacrer à la Culture, je devrais un peu avoir honte de le consacrer à des merdes. Sauf que de un, j’aime bien les merdes (surtout si c’est un téléfilm avec un avion qui va pas bien) et de 2, mon cerveau est un muscle et parfois, il aime un peu se
reposer, lui aussi. Et y a des contextes qui se prêtent peu à la Culture comme lire « l’existentialisme est un humanisme » sur la plage, on comprend pas, on n’est pas concentrées. Bon et quand j’ai fait ça, j’avais 17 ans aussi et aucun cours de philo à mon actif.
J’arrive à un âge où je me fous un peu de l’image qu’on peut avoir de moi, vu qu’elle fluctue d’une personne à l’autre selon ce que je dis ou fais. On peut me prendre pour la dernière des dindes car je suis hyper calée en sitcoms, je m’en fous. Surtout que sociologiquement parlant, les sitcoms, y a de quoi dire ! Mais peu importe. Ceux qui me connaissent savent que je suis une incurable curieuse qui va lire tout et n’importe quoi pour assouvir précisément cette curiosité, une pique assiette de la connaissance qui peut étudier un sujet
à fond car c’est sa nouvelle lubie et d’autres où elle restera en surface mais ne demandera qu’à en savoir plus si elle croise quelqu’un qui lui expliquera. Je ne truffe pas mes phrases de mots de plus de trois syllabes de façon systématique pour faire ma cultivée car ça alourdit le propos et la forme ne prime pas sur le fond, sauf sur chez les impressionnables. J’ai tendance à croire qu’il est plus simple de communiquer en ne décorant pas ses propos de termes pompeux et superfétatoires (oui mais celui là, je l’aime bien), allons à l’essentiel. J’ai du vocabulaire, merci de vous en préoccuper mais les mots rares et précieux, c’est comme une paire d’escarpin à 600 euros, tu vas pas les mettre tous les jours. Heu… Bon, ok, j’ai foiré ma métaphore. Surtout que ce n’est en rien un signe de grande culture, suffit de faire un tour sur vocsoutenu.net, on chope deux ou trois mots et hop, on passe pour du cultivé. Quand je vous dis que ça ne marche que sur les esprits impressionnables. Un peu comme ceux qui capturent la conversation pour l’amener sur les deux sujets qu’ils maîtrisent, passant pour de grands cultivés alors qu’ils flippent que la conversation glisse sur un terrain plus inconnu. Un peu comme dans cette scène de Friends où Joey, qui a acheté une encyclopédie, veut parler du Vietnam mais ses amis partent sur l’Indochine et il est largué.
J’ai des références, moi, monsieur.
T’as casé superfétatoire, je ne sais pas pourquoi, mais je m’y attendais! Commentaire hautement constructif, je sais, mais pour le reste… j’ai lu du Mary Higgins Clark à haute dose à une époque, je connais par coeur la plupart des paroles des chansons de Lady Gaga et je peux faire la liste des conquêtes communes entre Jack Abbott et Victor Newman. Et j’assume.
Tout à fait d’accord avec toi. J’adore Rohmer, mais aussi les séries américaines. Idem pour les lectures. C’est peut-être ça la vraie culture : de A à Z, pas uniquement une seule partie.
C’était la guerre de Corée, pas d’Indochine. T’aurais probablement encore plus de culture si tu t’intéressais à la V.O.
Pinaise je pensais pas me faire piquer mon commentaire par quelqu’un : moi aussi je voulais dire que c’était la guerre de Corée (sauf que moi j’aurai pas été désagréable! ^^) et puis moi tout le monde sait que je suis complètement droguée à Friends! ^^
A part ça j’ai pas grand chose à dire, je suis complètement d’accord, je suis complétement populos et je l’assume très bien. J’ai du Claude François sur mon MP3, je lis du Marc Levy mais je lis aussi les Versets Sataniques et je suis droguée à l’actualité, principalement sur le Proche-Orient (toi-même tu sais), j’aime beaucoup faire des musées…et à côté de ça je regarde Top models, (ah oui pi j’adore le foot aussi, c’est te dire…).
Bref en gros on s’en cogne, chacun fait bien comme il veut! 🙂
Personnellement, j’ai une grande passion pour Dalida.
(…et « nonobstant », j’aime bien aussi, mais pas facile à placer quand même)
Tout aussi curieuse que toi, j’approuve. Je fais bien partie de ceux qui ne choisissent pas un livre/film/programme télé par rapport à son « statut » culturel mais à l’intérêt que je vais y trouver sur l’instant. Et ma curiosité pour un grand nombre de sujet (qui ne cesse de s’élargir)me permets de les aborder sous plusieurs formes, plus ou moins « sérieuses ».
La sous-culture de quoi? Faut pas de tout pour faire un monde?
Souvent on se rend compte que c’est l’autre qui est barré de coller le nez dans ses bouquins sans connaître autre chose et qu’à 40 piges il ressort de son livre tout rabougri et totalement barge. Se faire un Desperate Wife c’est des fois un mal pour un bien pour la nana coincée car elle se voit et en a peur et au prochain épisode elle se revoit et s’améliore:))