Comme je disais hier, il m’est arrivé une triste aventure à Barcelone : j’ai été volée. Alors que j’étais bien, alors que j’arrivais enfin à me détendre, alors que je profitais de cette douce journée de mars, j’ai été volée. Et ça m’a salement énervée.
L’histoire est banale. Attablée à la terrasse d’un resto, j’attends Zeno partie aux toilettes, je range tranquillement mon sac, mon appareil posé à côté de moi. Soudain, un mec passe derrière moi et me parle, voulant savoir si la table était libre. Je marmonne un oui, me demandant pourquoi il me demandait ça quand soudain, je percute : plus d’appareil. Le mec a détourné mon attention. Je hurle, je pars à leur poursuite, y a trois mecs qui courent, j’en attrape un, triomphante. Pas de bol, c’était un gentil touriste allemand qui avait essayé de m’aider. Avec le recul, il était évident qu’il ne s’agissait pas d’un des voleurs vu qu’il ne m’en a pas collé une pour que je le lâche. Bref, j’ai récupéré Zeno, on a fait un tour dans les petites rues des fois que (des fois que quoi, la question reste entière), je parle à un musicos qui me dit que, si je veux, il peut me dire où ils ont jeté mon portefeuille. Pas de chance : c’est pas mon portefeuille qu’on m’a piqué mais mon appareil photo. Au moins, la vie m’a appris que j’étais parfaitement capable de déposer plainte en anglais. Et que, oui, en terrasse, tu laisses rien traîner.
J’ai fait contre mauvaise fortune bon coeur : mieux vaut l’appareil photo que les papiers ou la carte bleue. Et puis je dois bien avoir une assurance qui va me rembourser un peu (non, en fait). Repartons de bon pied et faisons des photos avec mon téléphone pourri (vu que j’ai noyé mon iPhone 4. Mon année 2014 est très funky), ce sera toujours ça de pris. Mais ça m’agace, ça me démange. Dois-je m’en vouloir de mes quelques secondes d’inattention ? Oui mais non. Merde à la fin, j’ai aussi le droit, non, le devoir, de lâcher du lest. Barcelone est une ville réputée pour les vols, y a qu’à voir le défilé dans le commissariat pendant que nous attendions mon tour. J’ai eu une réaction, j’ai tenté de pas me laisser faire et finalement, je crois qu’il était plus sûr pour moi de choper un gentil touriste plutôt qu’un des voleurs qui aurait eu vite fait de me frapper pour que je le lâche (ce que j’aurais certainement fait, je sais pas me battre). Comme me dit ma mère « oh ben t’as eu du bol : la dernière fois qu’on a été à Barcelone, ton père a tellement été tabassé qu’on a fini aux urgences ». Voilà, voilà.
Pourtant, même si je raisonne, ça n’est qu’une goutte d’eau de plus dans mon vase déjà trop plein. Parce que j’ai été cambriolée 15 jours plus tôt et même si on ne m’a rien volée, ça commence à faire beaucoup. Que, comme je le disais, à force d’être la gentille de service, je suis devenue la super bonne poire et ce triste incident en rajoute, encore et encore. Je dois reprendre les choses en main, d’une façon ou d’une autre. Même si en l’occurrence, ce vol n’a rien à voir avec ma « gentillesse », pas plus que la visite de ma cave, mais c’est juste que ça me fatigue.
Alors je tourne le truc dans un sens, dans l’autre, je cherche, je veux trouver. Je dois trouver la force de dire merde, de dire stop, d’aller cogner symboliquement. La piscine me fait du bien mais je ne me rends pas plus « méchante ». Alors finalement, je repense au conseil que m’avait donné mon chef il y a 2 ans sur les arts martiaux. Et s’il avait eu raison. Peut-être du kendo, c’est classe, ça, le kendo. Et du yoga pour être « en phase ». Et après ? Puis-je faire le job seule ou suis-je alourdie par 34 ans de trop bonne éducation ? Je suis pas sûre.
Mais je note déjà que je change, que je m’impose déjà plus. Et c’est pas fini. En espérant que ça n’en reste pas là.
Ca fait peur. Et Paris c’est pas mieux, je ne connais personne qui habite là bas sans s’être jamais fait agresser et voler… Je redoute que ça m’arrive aussi, j’ai un spray dans mon sac à main au cas où… je pense qu’en effet c’était mieux que tu ne les rattrapes pas. La prochaine fois tu auras le réflexe de te méfier et de cacher tes affaires, par peur : c’est pas bcp mieux si on y réfléchit, de vivre dans la peur.
Triste monde ! :/
Se faire vider SA bouteille de spray sur la figure est une autre expérience.
T’es ma tante ?? (ça a failli lui arriver, elle voulait gazer le facteur (mec qui marchait derrière elle au petit matin en hiver, elel a flippé), il lui a répondu en rigolant « si vous appuyez, vous risquez d’être embêtée, le pschit est dirigé vers vous ».