Si je m’en réfère à ma carte d’identité, ça y est, j’ai 35 ans aujourd’hui. Oh waouhou déjà ! Mais hier encore, j’étais cette fraîche jeune fille de 25 ans, débarquant pleine de rêve sur Paris… 35 ans. 30+5 ou pire… 40-5. Tic tac tic tac.
Je n’aurais pas cru mais si : j’ai la crise de la trente cinquaine. Je ne pensais pas que ça existait mais figurez-vous que si, du moins pour moi. Alors que je m’étais sentie forte et sereine pour mes 30 ans en mode « hihi, 30 ans, c’est cool, je sais qui je suis lalala », à 35 ans, c’est plus compliqué. Pourtant, ma vie roule encore mieux qu’à mes 30 ans. Le jour de mes 30 ans, je me suis éveillée pour rejoindre un boulot que je haïssais, passant tout mon temps libre à mailer des CV pour me tirer de là au plus vite. A mes côtés, mon petit ami du moment, un garçon aussi charmant que dysfonctionnel qui n’aurait jamais m’offrir plus que la place de maîtresse officielle bien qu’il n’en ai pas réellement conscience (ou ne veuille pas l’admettre). A 35 ans, je fête mes 7 mois dans cette boîte où tous les espoirs me semblent permis, où je cartonne et où je joue enfin le jeu de l’entreprise, espérant aussi gagner la branche que je vise : les études (oui, je sais, avant, j’avais dit stratège digitale, laissez-moi changer d’avis). Mon chéri est bien plus fonctionnel que celui de l’époque, on vit une relation cool, tendre et épanouissante qui nous fait du bien à tous les 2, tout va bien. Côté amitié, j’ai des piliers solides et je le sais, dans ma famille, tout va bien, ma soeur voyant à nouveau son ventre s’arrondir. Mais je vous en reparlerai. Bref, tout va bien. Alors c’est quoi cette crise ? C’est la crise du sens.
Je ne veux plus perdre de temps en conneries, en fait. Ca s’articule autour de plusieurs axes. Le premier est personnel : je veux savoir qui je suis. Enfin pas tant qui je suis (je le sais) mais ce que je peux faire. Je ne finirai pas ma vie dans le marketing, c’est un acquis pour moi. Parce que si je m’éclate à raconter des histoires, à arriver à répondre à la problématique client en mettant les bonnes pièces dans le bon ordre, ça n’aide personne. Je veux dire si demain, on arrêtait tous de faire du marketing, ça ne léserait pas grand monde in fine, ma contribution à la société étant aujourd’hui résumée à payer mes impôts et à consommer. Ca fait une bien belle jambe à ceux qui ont eu moins de chance que moi dans la vie. Ca tourne depuis janvier, j’arrive toujours pas à trouver mon engagement et j’ai envisagé un temps à finir ma vie marketing pour devenir… instit. Pourquoi pas mais en fait, je me rends compte de deux choses : ce qui me motive avant tout, c’est l’idée de passer le concours et ensuite, les enfants, à part mon neveu, je suis pas sûre d’avoir une grande patience avec eux. Je me suis imaginée masseuse Shiatsu aussi pour aider… les riches. A 60 € le massage, c’est pas le smicard qui va profiter de la détente accordée par mes doigts de fée (au moins). Bref, ça mouline, ça mouline.
Autre point que je trouve encore plus intéressant : ma volonté de décaper mon entourage, façon Monica. Je m’explique : je veux de la sérénité partout. J’en ai marre des parasites de la vie, ces gens pas forcément méchants en soi mais que t’as pas envie de voir car ils sont toujours négatifs ou qu’ils ont une addiction qui fausse leurs rapports aux autres. En gros, ils ne m’apportent rien. Je ne parle pas de gens qui sont à un moment T dans une situation qui les rend triste et déprimés voire dépressifs, je ne rêve pas de vivre au milieu des Bisounours non plus mais il y a cette catégorie de gens, ceux qui sont toujours bourrés/camés/en chasse en soirée et qui finissent par en être ultra lourd. Ceux qui vont passer le moment où vous allez vous voir à se plaindre, plaindre, plaindre sans même se demander 30 secondes si vous, ça va. Des gens toxiques, quoi. Ca, c’est fini. Je veux des gens qui m’apportent quelque chose : à minima un bon moment (sauf cas où la vie a été pute avec eux, bien sûr, je ne dis pas que je tournerai le dos à mes amis le jour où ils auront un pet de travers), mais aussi des connaissances, qui touchent leur bille dans des univers que je connais pas ou mal.
C’est un peu compliqué à expliquer, ça fait limite amitié intéressée mais c’est vrai que j’ai envie de gens « meilleurs » que moi qui me poussent en avant, m’encouragent à lever le point et avancer vers mes objectifs, qui me nourrissent de leurs savoirs et m’invitent à partager avec eux mes compétences, qu’on s’apportent mutuellement des choses. Ca vient finalement avec le fait que je n’ai plus envie de me bourrer la gueule à en vomir aux soirées, que je préfère une soirée cool à siroter du vin en refaisant le monde que des soirées défonce à dire de la merde dont on se souviendra pas parce qu’on n’était plus en état d’enregistrer.
Bref, 35 ans, c’est l’âge de l’intelligence et de la sérénité. Deal with it !
Happy bday!
J aurais pu écrire cet article tellement je me retrouve dans tes mots 🙂 je suis ce chemin depuis quelque temps deja, prepare ma reconversion dans qch qui va faire du bien aux autres et je fais du ménage dans mes relations pour les mêmes raisons que toi. Être en accord avec soi même c est un grand pas sur le chemin du bonheur!
Happy B-day ma belle !! Profite bien de ta journée et à très vite pour siroter un petit vin et fêter ta jeunesse dignement ^^
bises