En tant que jeune femme, je suis relativement coquette.J’aime bien être jolie même si y a des jours, je suis bien qu’en jeans baskets et que je vomis le concept même de talons. J’en reparlerai (sans doute un jour). Mais si y a bien un truc que je comprends pas, c’est la mode. Celle des magazines, je veux dire.
Il y a quelques temps, c’était la Fashion Week, un show de 15 mn où des mannequins dépressives et (car ?) anorexiques marchent vite en faisant la gueule, portant sur le dos des fringues équivalant à notre salaire annuel. Peu d’intérêt en soi. Par contre, autour des défilés rôdent d’étranges créatures qui ont soit disant le gêne de la mode, ont un style. Mieux, ont LEUR style et excitent les photographes de mode. Shootons donc les streetlooks à la sortie du défilé. Et là, les mots me manquent. Le choc des photos :
Heu ? J’ai la sensation de voir des daltoniens qui se seraient habillés dans le noir. Et je me pose la question : c’est quoi le style ? S’habiller de façon farfelue et assumer. En un sens, j’admire, hein… Mais c’est au delà de ma compréhension.
Depuis que je suis en âge de m’habiller seule, j’ai retenu quelques petites leçons : le noir et le bleu marine ne vont pas ensemble, on ne marie pas rayures et pois et de grosses baskets ne vont pas avec une jolie jupe. Ok. Bon, j’ai pas compris pour le noir et le bleu marine et certaines osent le mélange d’imprimés sans qu’on leur dise rien, voire même qu’on applaudisse des deux mains mais bon… Au-delà de ça, je suis larguée en deux secondes chrono.
Je ne comprends pas qu’on puisse crier au génie face à ces looks « j’ai mis le premier truc chopé dans mon placard et je l’ai marié avec le 2e truc chopé dans mon placard aussi et on s’en fout si ça se marie pas. Non, non, je dis non ! Longtemps, je me suis sentie mal sapée et finalement, je me rends compte que je n’étais pas mal habillée mais juste en avance d’une mode ou deux (ou en retard d’un ou deux ans, c’est très cyclique tout ça). Ce qui m’amuse surtout dans la mode, ce sont les paroles de fashionistas, qui vont cracher sur les vieux looks un jour (type années 80) et ressortir les épaulettes dès que celles-ci seront remises au goût du jour par Chanel, Dior ou YSL. Et sans complexes, merci. Les modeuses aiment tout, tout le temps, elles ne vomissent jamais sur une fringue, même les immondes sweats cartes postales ont eu leur heure de gloire, pour dire… J’aime imaginer les créateurs en mode vicieux qui sortent des trucs importables et se frottent les mains quand la caisse enregistreuse sonne parce que oui, leur nom sur une étiquette marchera toujours.
Bref, faudra m’expliquer comment on peut dire que les gens habillés comme un carnaval sous acide sont des pointures en matière de mode. Parce qu’à part leur incroyable culot de porter des trucs pareils, je vois pas…
Ahahah, mais c’est tellement ça… Par contre je milite pour la réhabilitation du mariage noir/bleu marine, qui peut très bien rendre (et pour les talons).