L’autre jour, je vous parlais de miss épilation au travail d’Enzo. Depuis, elle en a fait quelques unes de belle dans le genre « Hihi ranafout! » et ça me fout en colère. Quand tu vois des connasses pareilles salariées qui s’en foutent ostensiblement et des gens motivés au chômage, j’ai envie de hurler aux nuages noirs d’orage « il y a quelque chose de pourri dans ton monde, travail ! » (en vrai, je ne crie rien aux nuages mais je regarde beaucoup de telenovelas en ce moment, ça m’apprend la théâtralité).
Lorsque j’ai préparé le fameux article sur miss Épilation, lors de ma recherche icono, j’ai découvert le monde fabuleux des guides qui nous apprennent à rien foutre tout en ayant l’air affairé. Vous allez me rétorquer « non mais t’as dit toi même qu’il fallait pas paraître désœuvré ! ». Certes mais j’ai pas dit qu’il fallait institutionnaliser la glande non plus… Et que dire de tous ces livres sur la manipulation en milieu professionnel ? L’employé du mois est-il le plus compétent… Ou le plus filou ?
Quand je bossais chez Pubilon, je discutais avec Isadora qui m’expliquait ne pas supporter l’injustice. En gros, les gros tire-aux-flancs qui ne foutent rien mais sont très bon pour expliquer que a) leur équipe est nulle donc c’est par leur faute si les choses n’étaient pas faites à temps (ou variante : mon équipe est nulle, je dois tout refaire moi-même) et b) ah naaaan, j’avais fait un super doc mais le Pc ne l’a pas enregistré ou il a mystérieusement disparu du serveur. Perso, je trouve que c’est du niveau « mon chien a mangé mes devoirs ». Mais sans que je saisisse comment c’est possible, y a des fois où ça passe. On en finirait presque à se demander si y a pas eu coucherie… Même si, dans les faits, y a parfois incompatibilité d’orientation sexuelle (quoi qu’on ne sait pas tout…). Non mais je vous jure que j’ai entendu un soir à 19h30, un mec qui devait rendre un doc dire « non mais j’ai l’idée, reste qu’à les mettre sur le powerpoint ». Sous entendu : j’ai pas encore touché à la reco que je dois rendre ce soir. Non parce que si « avoir l’idée » était synonyme de faire, je vous pondrais 5 romans par mois !
Y a donc des incompétents, des jean-foutre, des malhonnêtes, manipulateurs, escrocs… On pourrait se dire que c’est la faute du manager qui ne se rend pas compte de l’inefficacité de son subalterne sauf qu’à un moment, il ne me paraît exagéré que nous sommes adultes et qu’il faut se prendre en main, ne pas attendre de se faire taper sur les doigts pour enfin faire son taf. Celui pour lequel on a un salaire qui ferait rêver bon nombre de chômeurs…
Tu n’es pas seule 😉 http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr/2011/03/22/les-francais-ne-supportent-pas-leurs-collegues-pas-motives/
Ca me rassure ! Mais si « les Français » sont tous agacés, qui sont les employés pas motivés ? Ou alors on est tous l’employé pas motivé d’un autre ?
ça me rappelle une anecdote : deux filles de ma classe trichaient ostensiblement lors des partiels, l’une couchait avec son maître de stage et l’autre avec son maître de mémoire, donc impunité quasi totale. A la fin de l’année j’en parle à un prof qui me rétorque « Mais il faudra aussi faire preuve d’astuce dans le monde du travail ». Moralité : t’es honnête = t’es con. Sans oublier ces employés qui passent leurs journées à relever et répéter les « erreurs » des autres à leur supérieur pour qu’on oublie leur manque flagrant de compétences et de productivité… Sucer n’est pas tromper, parait-il…
Non mais ça rend dingue… J’ai longtemps eu la naïveté de croire que le bon travail triompherait toujours sur les apparences, sur les petits filous. Mais la vie m’a appris que non. J’ai bossé avec les pires tire-aux-flancs qui s’en tiraient tranquille parce qu’ils connaissaient les bonnes ficelles, des ficelles que j’ai pas envie de tirer.
Mais là, le pire, c’est que je me dis que c’est moi qui suis trop conne. Entre les lécheurs de cul et les travailleurs honnêtes, ce sont toujours les premiers qui auront les honneurs, promotions… Je crois que je vais devoir me résigner à emprunter ce chemin