(trois ans plus tard, la suite de une histoire d’amour, j’aurais dû réécrire le premier épisode vu que je change un peu le style d’écriture mais en ce moment, je manque de temps)
Désormais, vous avez conscience de l’existence de cet autre qui vous donne envie de danser la vie. Ah, quelle douce sensation enivrante d’avoir un objet de rêvasserie, d’imaginer des dialogues percutant mâtinés de flirts qui aboutiraient au premier baiser, tant attendu, tant espéré.
Mais la rêvasserie n’est pas la vie et objet de votre désir (OVD) vous obsède. Quand il est à côté de vous, vous sentez votre corps en émoi. Si vous avez l’opportunité de lui parler, votre voix compose une partition folle, montant et descendant les octaves sans logique. Et ne parlons pas d’éventuelles moiteurs des mains ou des aisselles, des rougissements intempestifs… L’émotion a pris le contrôle.
Dans votre obsession, ce petit crush prend des proportions démesurées. Vous commencez à vous persuader qu’OVD est votre only one et vous craignez la fin du rêve. Et comme il n’a pas indiqué de statut amoureux sur Facebook, vous ne savez pas bien s’il est disponible ou non (et s’il ne l’est pas, vous ne pouvez pas jauger la concurrence). Donc vous entrez en phase « tu veux ou tu veux pas » dite aussi « guettons le moindre signe ».
Et c’est parti pour l’auto torture mentale. « Hiiiii, il m’a dit que j’étais jolie aujourd’hui, c’est donc qu’il aime ! La vie est belle, chantons sous la pluie ! » (oui, je sais, je pique une vanne de François Pérusse). Mais « oh non, il m’a à peine fait la bise aujourd’hui ! C’est un connard, je le hais, je vais me jeter du haut de la Tour Eiffel ! ». Bon, ok, je vous peins le tableau en mode maniaco-dépressive… Mais vous saisissez l’idée. On traque sans relâche le moindre signe, le moindre sourire, clin d’oeil, main glissée dans les cheveux… Tu veux ou tu veux pas ? Ton corps envoie tant de signes contradictoires… Comment savoir ? Ça me consume !
Rétrospectivement, cette lente période de doute et de traque reste toujours l’une des plus charmantes de la phase de séduction, celle dont on aime reparler quelques temps plus tard. « Tu sais, quand j’ai dit ça, c’était pas anodin… ». »Je le savais… »
Sauf que le langage du corps ne répond jamais à cette cruciale question : tu veux ou tu veux pas ? Pour savoir, qu’une solution : se jeter à l’eau.
« Ça te dit pas un ciné mercredi soir ?
– Si… »
Trois jours à attendre. Un enfer.
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