Des fois, y a des hommes, tu les rencontres et tu découvres assez tôt que ça va pas le faire. Parce qu’ils ne comprennent pas un truc fondamental, un truc qui fait que tu ne pourras jamais faire ta vie avec eux. Ils osent… ne pas respecter ton sommeil.
Petites heures du matin un samedi. Le réveil doit se déclencher à 8h30 et l’idée me met déjà de mauvaise humeur mais c’est pour la bonne cause : je dois faire une petite plongée en fosse. Sauf que dans le lit, je ne suis pas seule et non, je ne parle pas de Kenya. Quoi qu’elle aussi, des fois, elle trouve que 6h30 est une bonne heure pour venir me miauler dans l’oreille à propos de la vie, de la mort puis elle va faire caca, gratte sa litière pendant 10 bonnes minutes et va boulotter trois ou quatre croquettes. Mais revenons à ce matin là, ce samedi d’automne où ma grasse mat allait être sacrifiée sur l’autel du sport et cette idée me rendait légèrement morose. Mais là, le drame se noue. Mon compagnon de dodo décide qu’il faut bien tirer son coup une dernière fois avant de partir et décide de me réveiller. Et ce quelques instants avant le réveil. Putain mais vas-y, nique mon sommeil, je te dirai rien ! Parce qu’une fois l’affaire faite, il restait très précisément 10 mn avant la sonnerie fatale, impossible de me rendormir. Désormais, je vais mettre un panneau au-dessus de mon lit : “interdit de me réveiller tant que le réveil ne s’exprime pas, sauf incendie ou infarctus”. Et les métaphores à base de “ma bite est en feu, viens l’éteindre” ne fonctionnent pas, je n’ai aucun humour au réveil.
Oui, mon sommeil est sacré. Je suis une marmotte puissance 1000. Déjà, je ne dors pas assez à mon goût. Enfin, selon une étude récente, 4h suffisent pour se reposer mais bon, à 6h30 de sommeil en moyenne dans la semaine, je suis assez au radar quand vient l’heure de se lever. Bon, ok, mon snoozing n’aide pas. Bref. J’en parlais l’autre jour à la cantine avec les collègues et, là, la réaction fut unanime : “non mais pas le matin quoi !”. Au mieux, il a été concédé un “bon, une heure après le réveil, ok !”. Donc j’ai décidé de prendre la parole au nom de la collectivité : le réveil, c’est pas fait pour le sexe. Enfin, je reformule : on ne réveille pas quelqu’un pour du sexe, surtout quand ce quelqu’un, c’est moi. Parce que je suis un diesel, moi, monsieur, je mets du temps à me mettre en route et je vais te dire, j’aime ça, prendre mon temps pour m’extirper du lit. J’aime m’étirer pendant deux heures, retomber lourdement sur mon oreiller en soupirant et en me disant “encore 10 mn et après, je me lève” et pour peu que j’aime bien mon compagnon de lit, je peux le coller à lui pour un câlinou. Le matin, c’est conçu pour être doux, c’est tout.
Et puis c’est quoi ces manières ? La seule raison pour laquelle j’accepte que mon sommeil soit brisé sont : “y a le feu à l’appart” (je me répète) et “faut se lever pour aller travailler” (ou tout autre déplacement indiquant que je dois sortir du lit car le monsieur ou moi-même avons un impératif). Tirer un coup ne fait pas partie de la liste. Et puis franchement, tu crois que je vaux le coup alors que je suis à moitié dans les vapeurs du sommeil et pas du tout excitée. Mon corps était au repos et mon cerveau aussi. Si j’étais pas réveillée, c’est que je n’avais sûrement pas envie de galipette avec toi ou avec qui que ce soit d’ailleurs. Tu vois, tu me laisserais me réveiller toute seule, venir me coller contre toi, là, tu pourrais emballer l’affaire et je serais bien plus dynamique et audacieuse. Mais non, tu ne dors plus et tu as décidé que je devais faire de même. Erreur fatale mec. Erreur fatale.
JE NE SUIS PAS DU MATIN ! Et si tu peux pas t’y faire, cessons là notre relation, ça le fera pas.
Résolution 2012 (oui, on est en décembre, je peux commencer) : régler ma relation extrêmement problématique avec le sommeil.
A mais trop!
Et puis vive l’haleine de poney au réveil en plus!
C’est pour ça que rare sont ceux qui ont le privilège de dodo chez moi. Moi le matin (surtout le samedi), je DORS!
Sinon, j’suis sure que je te bas en mode marmotte :p