L’autre jour, j’ai eu une idée, une idée toute palpitante mais qui ne pourra pas aller au-delà du stade de l’idée. C’est cependant amusant de développer un peu le concept pour vous le présenter. Voici donc le dernier délire made by Nina Bartoldi: le master d’écriture.
C’est vrai, il existe des master d’arts appliqués ou de cinéma, de musique, on peut tout apprendre à la fac sauf l’écriture. Je ne trouve pas ça juste, j’aurais bien aimé en suivre un, moi, de master écriture. Il y a bien deux ou trois cours privés mais à des prix… Donc voilà ce que j’imagine comme cours. D’abord, un écrivain a à sa disposition de nombreux univers : son histoire se passe-t-elle dans le présent ? Le passé ? Le futur ? Dans un univers parallèle ou sur une autre planète ? Chacun choisit ce qui lui convient le mieux et peut même passer de l’un à l’autre au fur et à mesure de ses différents romans. Sauf qu’un univers, c’est bien mais faut qu’il soit crédible. Alors imaginons les modules univers avec un cours sur les recherches et comment ancrer son récit dans l’Histoire et un module “créer un univers”.
Par ailleurs, écrire se décline sous différents styles : un polar, un roman d’anticipation, une uchronie, un drame psychologique, une comédie… Tout ça nécessite certaines compétences, notamment le rayon polar, je pense. De bonnes connaissances en criminologie sont nécessaires, sans parler du fonctionnement des services de police, les méthodes de travail des uns et des autres, l’art de faire parler les indices… Et je ne vous parle pas de la psychologie. Combien de héros ou de méchants (surtout de méchants, en fait) ont quelques névroses sympathiques. Or pardon mais parfois, les maladies psychiatriques dans les romans me font un peu hurler. Genre les multiples personnalités. Ah oui, ça, ça plaît, c’est une ficelle élimée, grosse comme une poutre mais allons-y gaiement, écrivons un polar psychologique avec de multiples personnalités et l’éternelle question : la victime simule-t-elle sa maladie ? Oh oui, c’est tellement surprenant dis donc…
Et puis écrire, c’est un verbe un peu large. On peut écrire des nouvelles, des romans, des pièces de théâtre, des scenarii, des pamphlets, documentaires, articles, chroniques, poésies… Dans chaque genre il existe des milliers de formes diverses et variées. Et il existe des règles à respecter. Et pour les graines de délinquants, je veux bien qu’on contourne les règles mais pour le faire, faut quand même les connaître. Après tout, il y a des cours/écoles de dessin, arts plastiques, photo, cinéma, musique… Je ne comprends pas qu’il n’existe pas de filières écriture comme aux Etats-Unis par exemple où tu peux pas regarder une série avec des étudiants sans qu’il y en ait à minima un qui suit des cours pour devenir écrivain. Je suppose que ça peut faire prétentieux passé un certain âge de déclarer qu’on souhaite devenir écrivain mais c’est un métier comme un autre. Et un métier, en général, ça s’apprend. Et je vous parle même pas de la nécessité de travailler sa culture G, une source infinie d’inspiration.
Petit président d’université, si tu me lis et tu es d’accord, tu me préviens, hein, que je vienne m’inscrire !