Je l’ai souvent dit sur ce blog, la séduction est un art dont la drague n’est qu’un odieux avatar. Pour réussir sa campagne de séduction, il faut la réunion de plusieurs éléments dont un qui a quand même son importance : le bon moment. Et y en a qui savent manifestement ne pas le choisir.
18 juin, je me casse le plateau tibial. Si j’ai pas senti de douleur sur le coup (merci adrénaline chérie), 5 minutes après, j’étais clairement plus en état de marcher. Les choses sont claires : cet été, point d’amourettes chez Nina. Cependant mon état de détresse et de douleur ne semble pas être un frein puisque mon infirmier improvisé ce soir là tenta au détour d’un massage de ma jambe d’aller faire un coucou à ma culotte. Heu… ouais ben tu vas t’arrêter de suite. D’abord je n’ai jamais signifié que tu avais moyen de moyenner avec moi (car ce n’est pas le cas) et surtout là, j’ai mal, je suis vagale et je suis bouffée par le stress. En somme même si en temps normal y aurait peut-être quelque chose à faire entre nous, là, je te jure que non. Même Hugh Jackman, je lui aurais interdit l’accès à ma culotte à ce moment précis de l’histoire. Sans parler du fait qu’il y avait un mec à quelques mètres de nous…
Me voici partie à l’hôpital puis à la clinique de ma ville natale pour mon opération. Et là, j’ai eu droit à la tentative de drague la plus improbable du monde. Je vous dresse le tableau : c’est le matin de mon opération, je ne sais pas à quelle heure précisément je dois partir au bloc vu qu’on m’a coincée entre deux interventions. Ce qui n’avait pas grand intérêt en soi vu que le calmant qu’ils m’avaient filé me faisait dormir. J’avais mis ma plus belle tenue d’opérer : une chemise d’hôpital en coton plastifié bleue indigo qui ne cachait
rien de mon dos et une culotte en maille de coton. Tu le sens mon sex appeal là ? Et je te passe la coiffure digne de… de rien. 10h15, un brancardier arrive (et me réveille), je grimpe sur son brancard un peu toute seule “ouaaaaaah, vous êtes trop forte!”. Oui heu ça va, j’ai juste un genou cassé, le reste va bien, hein… Il me descend au bloc, je ne sais plus bien ce qu’il me dit (je peux avoir le nom du calmant qu’ils m’ont donné ?), je repasse du brancard à un autre lit et là, je sais pas, je raconte que je fais de la plongée et il commence à me caresser l’épaule : “J’étais sûr que tu faisais la natation, ça se voit à tes épaules, elles sont musclées”. Heu… Ah ? Et c’est quoi ce regard incandescent que tu me lances là ? Replaçons juste le contexte : je suis en tenue d’hôpital, shootée aux médocs et je vais me faire opérer dans les prochaines minutes. Tu crois VRAIMENT que je peux être réceptive ? Ne le prends pas perso, hein, tu aurais été
George Clooney (subtile référence à Urgences, c’est gratuit, ça fait plaisir), ça aurait été pareil.
rien de mon dos et une culotte en maille de coton. Tu le sens mon sex appeal là ? Et je te passe la coiffure digne de… de rien. 10h15, un brancardier arrive (et me réveille), je grimpe sur son brancard un peu toute seule “ouaaaaaah, vous êtes trop forte!”. Oui heu ça va, j’ai juste un genou cassé, le reste va bien, hein… Il me descend au bloc, je ne sais plus bien ce qu’il me dit (je peux avoir le nom du calmant qu’ils m’ont donné ?), je repasse du brancard à un autre lit et là, je sais pas, je raconte que je fais de la plongée et il commence à me caresser l’épaule : “J’étais sûr que tu faisais la natation, ça se voit à tes épaules, elles sont musclées”. Heu… Ah ? Et c’est quoi ce regard incandescent que tu me lances là ? Replaçons juste le contexte : je suis en tenue d’hôpital, shootée aux médocs et je vais me faire opérer dans les prochaines minutes. Tu crois VRAIMENT que je peux être réceptive ? Ne le prends pas perso, hein, tu aurais été
George Clooney (subtile référence à Urgences, c’est gratuit, ça fait plaisir), ça aurait été pareil.
Comme le disait le philosophe Jean-Claude Duss : “Tente, sur un malentendu, ça peut marcher”. Pourquoi pas. Mais y a quand même des moments où faut éviter de jouer les kamikazes. Une fille qui s’est blessée ou une fille prête à se faire opérer ne sont pas des bonnes cibles de drague, en aucun cas. Oui, je sais, tu penses jouer la carte du sauveur, celui qui apaise la douleur en détournant l’attention de la pauvre blessée mais là, de suite, elle a mal et le corps qu’elle habite, elle aimerait bien le laisser quelques minutes parce que la
douleur, c’est pas son truc. Ah, peut-être la pensais-tu SM ? Et ben raté. De la même façon, une fille en pré-op est tellement focalisée sur ce qui va lui arriver (pose du cathéter, le truc que je déteste le plus au monde et péridurale. Mais la péridurale, me demandez pas si ça fait mal, je n’en ai pas le moindre souvenir) donc tu peux lui complimenter l’épaule, elle s’en contrefout. Elle veut juste que tout soit fini.
douleur, c’est pas son truc. Ah, peut-être la pensais-tu SM ? Et ben raté. De la même façon, une fille en pré-op est tellement focalisée sur ce qui va lui arriver (pose du cathéter, le truc que je déteste le plus au monde et péridurale. Mais la péridurale, me demandez pas si ça fait mal, je n’en ai pas le moindre souvenir) donc tu peux lui complimenter l’épaule, elle s’en contrefout. Elle veut juste que tout soit fini.
Ceci étant, c’est intéressant de voir que le coup de la petite chose fragile, ça marche bien.
Il me descend au blog ?!? Joli lapsus …
Concernant, la « drague », cela pourrait être assimilé à de l’abus de faiblesse
« Il me descend au blog » ???
Oups, merci, je vais corriger ! 😉
Autre possibilité moins glamour : ils voient une proie affaiblie ? Parce que le premier mec, ça ressemble plus à de l’abus de faiblesse qu’à de la drague..
Si je peux me permettre. Ton brancardier c’est surtout un gros malin qui pense sûrement que c’est plus facile les filles sous calmants. Quant au mec qui veut jouer au touriste dans ta culotte sans autre forme de procès, ça ne mérite qu’une chose : une main dans la gueule.
Bonjour les vautours… A triompher sans gloire, etc.
Moi au risque de me répéter le 1er mec je le trouve franchement malsain…le mec qui essaie de profiter d’une meuf dans les vapes franchement ça fait peur…
J’ai plus de compassion pour le brancardier, je me dis qu’il a ptêt juste voulu détendre l’atmosphère avant une opération…
Ben ouais … Je suis souvent étonné par le manque d’empathie de certaines d’entre vous. Ne pouvez-vous vous dire que certains mecs sont particulièrement gentils, qu’ils vous adorent collectivement, vous souhaitent tout le bonheur du monde et ont toujours envie de vous être agréable ? Une fille qui souffre sur un brancard, ont a envie d’être là pour elle, de lui faire plaisir avec de petites attentions, comme de lui dire que même comme ça elle reste belle….
Non ?
Le complexe de la forteresse assiégée. Ciel! On veut quelque chose de moi! Et bien non, on vous aime, tout simplement. Mais oui, sans même vous connaître, juste parce que vous êtes une fille, et qu’un élan d’affection nous pousse vers vous.
Il-y-a des gens comme ça, tout simplement. Essayez de le savoir, ça vous évitera de peiner un chic type…
Antoine qui sent le troll à 3 km à la ronde, tu penses vraiment que tenter de doigter une fille qui n’est physiquement pas bien, c’est être gentleman ? Et bien, j’espère ne jamais avoir à faire à un chic type de ce genre…
Ahaha!
Ca me rappelle un masseur, payé juste pour ses massages, qui s’approchait dangereusement de ma culotte alors qu’en 2 ans, il n’avait jamais rien tenter de tel.
Acte de bravoure ou machisme ordinaire?
J’avais décidé de ne pas répondre à Nina, mais si Lilith s’en mêle…
-S’il s’agissait de machisme, il l’aurait été tout autant il-y-a 2 ans, tu ne crois pas ? Manque de logique.
-Quant-à Nina, n’est-il pas évident que mon commentaire est placé sous un autre qui parle d’un gentil brancardier qui cherche à détendre non pas l’atmosphère, mais une pauvre gosse qui souffre et s’angoisse sur son brancard ? Il va de soi que c’est celui-là qui motive ma réflexion et non le doigteur fou du début de l’article. Mauvaise foi.
Et pour les deux, vous semblez obsédées par la relation de séduction : qui vous parle de gentleman ou de preux chevalier (le courage… ), avec leur connotation de Cours d’Amour ? Il n’est question dans mon commentaire que de simple gentillesse, et d’élan vers l’autre. Là encore, vous semblez incapables de voir les choses autrement que sous l’angle du calcul : il est gentil avec moi parce qu’il veut me « sauter »… pour voir les autres d’une façon aussi sinistre, vous devez bien l’être un peu vous-même , non ?
Je sais quand un homme veut « me sauter » et quand il est juste badin. Mon intervention a eu lieu au 3e jour d’hospitalisation, j’ai croisé nombre d’hommes du domaine hospitalier (pompiers, ambulanciers, infirmiers, médecins, anesthésiste…) et je n’ai pas pris toutes les tentatives de détente d’atmosphère comme un plan drague, je ne suis pas folle non plus.
C’est fou comme les mecs se sentent toujours agressés dès que je fais un article un tant soit peu négatif sur eux (surtout que pour le brancardier, je ne suis pas négative, j’en ris tendrement plus qu’autre chose). Ca commence à devenir légèrement fatigant, apprenez à ne pas tout lire au pied de la lettre et à ne pas vous sentir visé, ça vous soulagera, vous verrez.
Allez, bise, Nina. Et c’est pas un plan-drague !
Antoine a raison, ce n’est que de la gentillesse : lui-même se laisse volontiers masser en se faisant complimenter sur sa musculature (et demander s’il aime les films de gladiateurs) par des gens très gentils !