Comme je le disais dans mon article résolution, je me suis abonnée à trois magazines : Pour la science, Management et Grazia. J’avais dit Stratégies aussi mais ça coûte bonbon et si la rumeur de déménagement de mon service se confirme, j’y aurai accès facilement (pour le moment, je l’ai pas vu dans nos bureaux actuels). Donc depuis trois semaines, je reçois Grazia toutes les semaines (et un numéro de Pour la science que j’ai pas commencé) et au détour d’une page, je lis l’interview d’une actrice pressentie pour être révélation de l’année aux Césars. A la question « quelle a été votre dernière révélation », réponse : « à mon cours de chant, j’ai découvert que j’étais mezzo et pas soprano ». Et c’est à la suite de cette phrase que j’ai ma propre révélation.
La comédie ne m’a jamais vraiment attiré en soi. Sauf à l’âge où l’on a des rêves de gloire mais je me trouvais plus douée en chant, je m’imaginais plus facilement sur une scène avec ma guitare et mon micro que dans la peau de différents personnages, alors même que je n’ai jamais su jouer de guitare. Il paraît que j’ai certaines prédispositions, j’avais fait un peu d’impro où je m’en sortais super bien et ma prof de français de première m’avait fortement complimenté sur ma façon de lire un texte, très vivante. Mais jamais je n’ai pris de
cours de théâtre et je doute aujourd’hui d’en avoir le temps. Mais quand je dis que je veux être une actrice, je ne parle pas du fait de jouer la comédie en soi (même si c’est très bon pour la mémoire) mais des multiples activités qui s’y agrègent.
Il y a 4 ans, je travaillais sur un projet de long métrage, Modo, je vous en avais parlé. Au cœur du projet, une actrice, Aurèle, avec qui
j’avais sympathisé et ses journées étaient rythmées par différentes activités : sports de combat, danse, cours de mime… Bref, un acteur se doit d’être polyvalent et d’avoir plusieurs cordes à son arc, prendre des tas de cours fait partie de son travail. Et ça, ça, mes amis, je trouve ça merveilleux.
Evidemment, y a du négatif, c’est un métier difficile avec beaucoup d’appelés et peu d’élus. Quand on voit que Marion Cotillard a dû attendre 29 ans pour recevoir le prix de la meilleure actrice dans un second rôle, faut faire preuve de patience. Pourtant, même si je suis pas fan du tout de la demoiselle, reconnaissons qu’elle a déjà un très beau physique pour l’emploi. Pour le talent, je ne me prononcerai pas, j’ai juste vu Les jolies choses avec elle, difficile de juger une carrière avec un seul film, sans parler de l’évolution de son jeu d’actrice. Ah si, j’ai vu un autre film avec Thierry Lhermitte qui basait son buzz sur des scènes en clubs échangistes et je n’ai que très peu de souvenirs de ce truc. Faudrait que je le revoie pour ma rubrique totalement poussiéreuse de l’art du nanard. Bref, je vous parle de Marion Cotillard qui a su faire son chemin depuis grâce à un rôle et sa vie amoureuse mais faudra voir dans 10 ans. Et dans l’ombre de Marion et des quelques élues, des tas de femmes pas moins jolies, pas moins talentueuses mais qu’on ne connaît pas et qu’on ne connaîtra peut-être jamais. J’ai par exemple une amie du primaire – collège qui est passée de documentaliste à actrice. Ce n’est pas une bimbo bonnasse mais elle a un putain de charme et les quelques vidéos que j’ai vues d’elle sont très convaincantes. La verrai-je un jour devant une caméra ou sur une scène de théâtre ? Rien n’est moins sûr. Et que dire de l’épouse polonaise d’un ancien collègue carrément magnifique ? Elle parle français sans aucun accent au besoin mais on ne lui donne que des rôles de slaves avec nécessité de reprendre son accent (en même temps, c’est un vrai chant à mes oreilles, j’ai toujours adoré les accents étrangers)
Mais ce ne sont pas les paillettes et les feux des projecteurs qui m’intéressent, donc, c’est la possibilité (nécessité) d’ouvrir en permanence ses horizons, de prendre des cours pour être toujours meilleure, progresser en permanence dans divers domaines. Mais quelle richesse ! Apprendre à chanter, à maîtriser quelques instruments de musique pour un rôle (je pourrais reprendre des cours de violoncelle), une langue pour jouer une étrangère (l’anglais est incontournable. Et le russe ? J’ai les yeux bleus, je pourrais jouer les slaves. Ok, je suis pas très blonde et je suis un peu minuscule mais bon), du sport car je dois affûter mon instrument de travail. Sans parler de l’apprentissage d’une bonne respiration, mon problème majeur dans la vie. Oui, la plongée m’a révélé que je ne savais pas respirer. On a un exercice qui s’appelle le phoque : on doit vider ses poumons et se projeter au fond de la piscine. Avec des poumons vides, tu coules. Moi, je remonte. Pourtant, j’ai l’impression que je n’ai plus d’air à souffler mais manifestement, il m’en reste plein. Parce que je ne respire qu’avec ma cage thoracique et pas avec mon ventre donc je vide pas bien. L’Amoureux m’avait un peu fait travailler ça mais je pars de loin.
Bref, faire un métier qui nécessite d’être en permanence d’un nouvel apprentissage, de rajouter encore et toujours une nouvelle corde à son arc, ça me titille. Sauf qu’en parallèle, la non garantie d’un revenu régulier me fout trop les pétoches, sans parler du fait qu’à 30 ans, je pars de trop loin pour espérer quoi que ce soit. Ne serait-ce que parce que je n’ai pris aucun cours de comédie dans ma vie donc même s’il semble que j’ai certaines prédispositions, je suis loin, très loin du niveau minimal pour jouer la comédie.
Ceci étant, en écrivant cet article, j’ai envisagé de m’inscrire dans un cours de théâtre. Pas pour devenir actrice mais je pense que ça pourrait m’apporter certaines choses, travailler ma mémoire et ma respiration. Va juste falloir que je trouve du temps et vu le rythme de mon nouveau travail, va falloir que j’accepte que toutes mes soirées ne peuvent plus être dédiées à mes loisirs. La vie en agence, c’est bien particulier, faudra que je vous raconte.
Ah! Mais là je peux me prononcer, ayant fait du théâtre pendant plus de ans. Bon okay, ça fait deux que je ne pratique plus, à mon grand dam, mais je connais un peu (j’ai eu 17 au bac).
C’est un univers passionnant que celui-là, hyper-motivant et énergique. Surtout quand on ne se « contente » pas que du jeu. Certes, jouer c’est un véritable travail qui demande beaucoup, mais c’est tellement plus passionnant de coupler cette activité avec la scénographie, la dramaturgie, les costume et même les lumières ou la musique!
Même en amateur, le théâtre c’est super gratifiant et bénéfique dans son rapport aux autres ; on est plus détendu.
Ah, ça y est, je suis en manque!!!
(si tu trouves des cours pas trop chers, tiens m’en informée)