Récemment, ING direct a sorti une nouvelle pub à base de « lui l’a fait et elle aussi et lui vient juste de le faire ». Huhuhu mais de quoi
parle-t-on ? Nos esprits pervers vont forcément penser à du sexe mais non, c’est en fait pour une banque en direct. Ah mais qu’est-ce qu’on se marre, on l’a vraiment pas vu venir… Mais bien sûr.
Les pubs tournant autour de situations rappelant le sexe n’ont rien de nouveau, Vivastreet nous a fait le même plan y a pas trois mois. Mais quelle audace, ouhlala. Après tout, on le sait bien, le sexe fait vendre donc allons y gaiement. Mais comme la marque ne souhaite pas non plus trop brusquer le public, on fait dans le léger, à la limite de l’amour ado qui découvre que le sexe existe et voit le « mal » partout.
Perso, ça ne m’amuse pas vraiment. Quand la pub commence avc son sous entendu aussi léger qu’un Texan (j’ai vu un bout de reportage sur l’obésité au Texas samedi, c’était effrayant), j’ai envie de dire « bon, vas y balance la marque, je sais très bien que ça ne parle pas de cul ». C’est déceptif, on pense enfin avoir à faire à une pub audacieuse, qui franchit les limites du conventionnel et là, chute de merde : « ahah mais non, on ne parlait pas de sexe, vous vous êtes fait avoir ! ». Bah tiens, je l’avais pas vu venir, mais alors pas du tout…
La question que je me pose, maintenant, c’est pourquoi ? Pourquoi faire ce genre de pub qui ne surprend personne et qui ne met finalement pas le produit en valeur ? On peut remplacer ING par un nouveau yaourt révolutionnaire qui permettrait de perdre du poids en le mangeant, par exemple ou une voiture trop top qui donne une sensation de plaisir… haaaaaaaan inédite. Bref, je ne suis pas sûre que le produit soit particulièrement mis en valeur, on attend une chute téléphonée mais au fond, peu importe le produit, pourvu qu’on ait la vanne, aussi pourrie soit-elle. Typiquement, pour Vivastreet, j’ai mis 10 bonnes minutes à remettre le nom. Parce que c’est convenu, déjà vu et même pas suffisamment provoc pour que ça reste dans les mémoires. Si on ne veut pas s’aventurer trop loin sur un chemin boueux, c’est pas la peine de commencer à l’emprunter pour repartir en sens inverse. Et on n’oublie pas son caoutchouc pour
aller dans les chemins boueux (c’est le week-end sidaction, ceci était un message de prévention).
En fait, je trouve tout ça trop facile. J’imagine la réunion créa chez les publicistes :
« Bon, ING veut communiquer sur le compte en ligne, genre c’est un truc novateur.
– Mais ça fait plusieurs années que ça existe…
– Oui mais le client est roi, commence pas… Donc un truc novateur, un truc waouh ! Faudrait un peu de provoc pour faire oublier l’horrible pub d’avant avec les gens défigurés par des espèces d’effets de merde et une musique crispante. Et virer le orange, aussi, on confond trop avec un opérateur téléphonique…
– T’inquiète coco [j’aime croire que dans la pub, tout le monde s’appelle Coco], on tape sur le côté sexy de l’innovation, genre « y a les heureux qui l’ont fait et les autres, genre un truc d’initié et basta.
– T’es un génie Coco ! »
Ouéééééé au moins. Rien que pour ça, je vais aller chez Fortuneo.
M’en parles pas, je trouve que tout tourne autour de ça dans la pub en ce moment… Bizarre.
Tiens tu peux aller faire un tour là: http://www.fromageetdessert.com/2010/03/le-sexe-fait-vendre-ou-pas/ j’avais bien aimé le post, mm genre de sujet
Le pire c’est que si je suis comment dire: comblée de ce point de vue, ça ne me touche pas mais du TOUT / Si je ne le suis pas, ça m’attire pas, vu que je suis un poil frustrée
Bref, c’est naze.
Il y a encore un domaine où ce truc devrait être utilisé : les médocs !
« Aujourd’hui, il l’a fait ! »
en dessous en plus petit : « Avant, il était constipé. »
+ combo avec la pub pour lunettes « Mais c’était avant (qu’il prenne le médoc miracle) »