j’avais 18 ans, j’étais globalement garçon manqué. Quelques teintures de cheveux par ci, une touche de mascara par là, un peu de khôl autour de mes yeux et c’est terminé pour ma féminité. Ah si, j’avais déjà de jolis sous vêtements . Mais tout ce qui était mode et chouchoutage au-delà de la simple hygiène me semblait d’une superficialité sans nom et rien que l’idée d’un masque capillaire me faisait lever les yeux au plafond.
Je l’ai déjà dit, ado, je ne prenais pas bien soin de moi. Aujourd’hui, je me rends compte que je suis totalement l’inverse. Déjà, je lis des magazines féminins que je vomissais il y a à peine 10 ans (sauf Perso qui était ultra top) tellement je les trouvais futiles et creux. Non mais c’est vrai, c’est criminel de proposer des jeans à 1350 francs (y a dix ans, on parlait encore en francs, je rappelle). Aujourd’hui, les jeans sont encore plus chers et les pages mode génèrent chez moi grande frustration MAIS j’aime les magazines féminins, ça me distrait essentiellement, ça me donne de bonnes idées d’articles, des petits tuyaux pas cons et je rajouterai même qu’on y apprend des choses. Mais je ferai un article consacré au sujet plus tard.
Donc me voici féminisée à mort et j’en ai pris conscience mardi soir, dans les vestiaires collectifs de la plongée. Déjà je me suis fait une copine, une apnéiste que je ne croise qu’aux vestiaires (il semblerait que plongeurs et apnéistes ne se mélangent pas, je suis pas sûre mais on ne les voit jamais au pot du débrief). Donc après avoir discuté avec ma nouvelle copine pendant qu’on se change (j’aime bien discuter topless, ça change les rapports… ou pas, en fait), une fois qu’elle est partie, j’écoute mes camarades plongeuses qui parlent beauté et cheveux : « non mais attends, il paraît qu’il faut faire un masque capillaire par semaine, geeeeeeenre ! Mais qui fait ça ? ». Heu… moi. Bon, ok, il est vrai que je suis un peu stressée du cheveux, je fais masque capillaire, j’ai une crème de nuit pour cheveux (si, si), j’ai un gel protecteur pour la piscine et parfois, je fais des masques à base d’huile de monoï ou d’argan (mais toujours avant shampoing, c’est hyper gras, on ne sort pas dans la rue sans avoir nettoyé derrière). Même si de manière générale, j’ai été moins complimentée sur la douceur de mes cheveux que sur celle de ma peau par la gent masculine, avoir le cheveu vif et soyeux permet de… bah de recevoir les compliments de la coiffeuse pour commencer.
Des fois, je me dis que j’aurais dû prendre des photos de mon lavabo à différentes étapes de ma vie, passer de la brosse à dent et biactol non entamé à la panoplie brosse à dent, gel pour le visage, crèmes hydratantes (oui, une pour le corps, une pour le visage et je mets pas la même selon la saison, par exemple), huile d’argan, masques en tout genre. Et je ne vous parle pas de la baignoire décorée de plusieurs bouteilles de gel douche, shampoing et produits moussant pour le bain. Et le maquillage, j’en parle pas non plus… Même que j’applique mon rouge à lèvres au pinceau maintenant.
Mais pourquoi ce changement ? Il semble que ça vienne de ma vie parisienne, je crois que j’étais pas aussi girly, fashionista et soignée avant (quoique rassurez-vous, me reste des marges de progrès faramineuses genre mes ongles, jamais peints, coupés ras). Le côté soin me vient de ma hantise de subir les effets de la pollution et du chlore (oui, et du tabac, j’en connais une qui va me le dire). Mais pour le reste, je sais pas. Est-ce lié à ma vie de femme séductrice ? Sans doute. Mais quoi qu’il en soit, je n’ai aucune envie de remettre en cause cette féminité-là, elle me plaît, je la cultive et dès que je relâche un peu le tartinage, j’ai la sensation de me négliger.
Paris m’a-t-il rendue superficielle ? Sans doute un peu mais au fond, ça m’est bien égal.
Il existe différente façon d’être féminine et cela ne veut pas dire que l’on est superficielle. Je ne pense pas que cela aille obligatoirement de paire. J’ai moi-même entamé une phase de « féminisation ». Elle coïncide avec mon entrée dans la vie active. Je voulais que l’on me prenne un peu plus au sérieux. J’ai donc abandonné le look étudiant et amorcé ma « métamorphose » 🙂 Il y a quelques temps, on m’a suggéré une autre raison qui pourrait être à l’origine de cette transformation : l’approche de la trentaine ! 🙂
t’as pas tort…j’ai eu une periode costard cravate y’a longtemps a force de croiser des cadres aux dents longues a attaché case dans le metro…d’ailleurs j’ai un stock de cravates a vendre, peu portées, bcbg et tout et tout, pas cher, pas cher….et costume trop petit allant avec un peu zazou quand meme le costard (pied de poule!), allez on brade.
Je me reconnais tout à fait. Avant je crachais sur les magazines féminins, maintenant j’en abuse.
Idem pour les cheveux, j’ai compris que les colo à répétition leur faisait mal, surtout si additionnées à la clope, le chlore et la pollution.. Masque à chaque shampoing!
Et les crèmes hydratantes? Je me ruine pour ça!
En ce qui me concerne, la cause n’est pas Paris, mais l’envie de prendre soin de moi et de m’aimer… Tout simplement! 🙂
superficielle, tu es vache! Ce n’est pas parce que tu t’occupes de toi, de ton corps, (c’est bien toi qui donnais l’adresse de « the body shop » avec leurs supers crèmes pour avoir des fesses douces), de tes cheveux, etc.. que tu es superficielle! C’est négatif comme expression!
Peut-être que je m’identifie, là, mais il n’y a aucun mal à prendre soin de sa petite personne . Tu préfères avoir la peau rêche, les cheveux poisseux, les pieds qui puent, les ongles sales,ect???
Sans offense, ça ne te plait pas d’être une femme pas nécessairement Gurly, mais féminine quand même?
Sandra F
C’est pour moi la réflexion sur le tabac ou je me donne trop d’importance? ^^
🙂
Bon bah je dis rien alors tu sais déjà! ;p