Par Keira
Tout d’abord : Bonne année !
Voilà, ça c’est fait.
Ensuite. Je disais hier à Nina que j’allais faire un petit article mignon en partie sur le réveillon et la famille mais comme tout le monde le fait… bah non.
Donc pour changer un peu j’ai décidé de revenir à ce que je faisais avant. Une critique ciné.
Bon, là j’ai été inspirée par Nina et sa critique d’Indiana Jones. Mon cerveau étant au point mort jusqu’à demain (la rentrée des classes, youpi !) je m’autorise une critique pas très constructive visant seulement à avoir des réponses de gens intelligents. Oui, je suppose que mes lecteurs sont intelligents.
Vous me l’avez prouvé un certain nombre de fois, donc je veux en avoir la certitude absolue.
Je vais vous parler du film… *roulements de tambours*… Avatar !
Et tout ça avec trois semaines de retard sur tout le monde.
Parce que j’aime ça.
J’aime bien James Cameron, autant vous le dire tout de suite. Pas toujours pour les raisons que tout le monde penserait évidentes. Je ne suis par exemple, pas une fan de ses personnages qui sont toujours très… stéréotypés. Ni de ses dialogues. Qui sont souvent assez creux. Je ne suis pas non plus une fan de ses élans sentimentaux. En fait ce que j’aime profondément chez Cameron c’est sa capacité à titiller mon imaginaire. A me faire rêver.
Il avait réussi à me faire rêver avec Abyss et Titanic (ouais, quand même, une croisière comme ça… c’est pas mal, non?) et là il vient de m’achever avec Avatar.
Le pitch pour ceux qui ne l’ont pas vu c’est un mix entre Pocahontas et un film bourrin à la Schwarzy avec un méchant ayant le niveau intellectuel d’une huître et des grosses cicatrices. MAIS ! On s’en fout.
Pourquoi ? Parce que bordel… c’est d’une beauté ! Et en plus le monsieur Cameron, il ne fait pas que s’amuser avec un univers dingue, il le sublime avec la 3D.
Je ne sais pas si comme moi, vous en aviez marre de cet abus des effets 3D dans les animations qui finissaient par vous coller une migraine atroce… si c’est le cas, Avatar va vour réconcilier avec la 3D.
Parce que même si elle est très souvent présente, contrairement à d’habitude, ce n’est pas pour qu’on ait l’impression de se faire bouffer par tout ce qui bouge, mais simplement là pour apporter une profondeur de champs hyper réaliste, créer une ambiance avec des insectes qui volent autour de nous. Nous plonger finalement, dans cet univers magnifique de la planète Pandora.
L’autre bonus du film en plus de cet univers dingue c’est le soin apporté à la création d’une mythologie, d’une culture complète de ce peuple Naavis (vous savez, les schtroumpfs-félins). Mister Cameron a prit le soin de demander à un super prof d’université de créer tout un langage et tout le tralala pour que ce peuple soit crédible. De même, on sent l’intervention d’ethnologues dans le soin apporté aux rituels montrés, que ce soit les rites chamaniques, la communion avec la nature, le respect de la nature. Tout ceci n’est pas sans rappeler certaines des tribus qu’on peut croiser dans nos documentaires.
Donc voilà, même si le scenario n’est pas vraiment à la hauteur, on s’en prend plein la figure visuellement. Surtout en 3D d’ailleurs.
C’est un film qui nous dit clairement « Il y aura un avant et un après Avatar », un peu à la façon de Tron à son époque. C’est aussi un film qui nous emmène dans un autre univers cool, qui nous rappelle que nous aussi, à une époque éloignée, nous étions un peu ces Naavis. C’est un film écolo à fond. Un film humaniste à fond.
Bref, c’est plein de bonne intentions et alors que ça dure près de 3h, on ne s’ennuie pas une seule seconde.
Comme quoi. James Cameron. Est. Super. Fort.
Ouais !
4 ans aussi pour faire le film, et on parle pas du temps necessaire pour convaincre les zinvestisseurs de suivre…et du culot pour oser mettre autant de pognon sans être certain du ROI …Return on investment…pas le king, ouais, il est fort le james.
Pourquoi pas… Et bien, tu vois, tu viens de me donner envie de le voir…
Ah bah tu vois Sandra, ça me fait super plaisir 🙂
Philou : en effet, il a parié très gros et contrairement à ceux qui se la jouent intellos indignés par le millard de recette que le film vient d’atteindre, je trouve qu’il le mérite largement.
Tout à fait d’accord avec toi.
Le scénario aurait pu ne donner qu’un énième film d’action américain à grand spectacle mais au final on a un film totalement immersif.
Je suis sorti de la salle et me suis retrouvé sur le parking du multiplexe par un temps gris…et une seule envie : retourner visiter Pandora.
Je pense également que ce film sera un tournant dans l’histoire du cinéma et de l’utilisation de la 3D.