Mon cher moi d’avant,
Voilà, tu es une jeune fille romantique toute en fleur (mets ton biactol, je t’ai dit), tu passes des heures à rêver de tel ou tel garçon, de préférence celui qui est « loin là bas », à qui tu ne parleras probablement jamais. Et un jour de déprime, tu réfléchis « un couple,
c’est un mec qui veut sortir avec moi et moi qui veux sortir avec lui. Impossible ». Mais si, ma chérie !
En fait, depuis que tu as l’âge de t’intéresser aux garçons, ça colle pas bien et de façon générale, ça continue. Enfin, non, tu vas vivre de belles histoires et même une qui durera 4 ans et demi (héhé) mais faut dire que t’es un peu chiante aussi. Revenons au lycée, puisque tu devais avoir 16 ans quand tu as fait ce terrible constat. Toi, tu veux toujours le mec « là bas » qui n’a pas le moindre copain en commun avec toi. Tu vois, là, tu es en seconde et tu es raide dingue de Pierre, le grand brun de 2nde 3 mais désolée de te décevoir, les seuls mots que tu lui adresseras seront : « oh pardon ! » quand tu lui rentreras dedans sans même faire exprès (ce qui est étonnant, nous connaissant, on peut être assez tarées pour parler à un mec, tu vas bientôt le découvrir, le prochain aura droit à un coup de fil anthologique). Donc pendant que tu te pâmes d’amour pour le beau Pierre (et ensuite des Fabien, Julien, re un Pierre et y en a eu d’autres mais je me souviens plus), tu dis non à tous les mecs qui s’intéressent à toi car tu veux rester disponible pour ces bellâtres à qui tu ne parles pas.
Dinde ! Déjà, pose-toi 5 mn et réfléchis un peu. Tu es typiquement le genre de fille à tomber amoureuse de l’amour plutôt que d’une personne. Tu ne tombes pas amoureuse d’un garçon parce qu’il te plaît mais parce que tu ne supportes pas l’idée de ne pas être amoureuse. Sauf que tu as l’espèce de réflexe idiot de ne pas tomber amoureuse qui pourrait éventuellement l’être de toi, histoire que tout le monde soit content, noooooooon, le mec là-bas, beau gosse ou pas, d’ailleurs, c’est tellement plus drôle. Et après, tu ne comprends pas pourquoi tu as une vie amoureuse toute pourrie. Mais c’est si simple ma fille : c’est parce que tes problèmes sentimentaux, tu te les créés toute seule comme une grande.
Alors si tu lis cette lettre un jour des fois qu’on inventerait un moyen de faire voyager les écrits, ouvre tes écoutilles et écoute bien, prends même des notes. De 1, non, tu n’es pas moche, t’es juste habillée comme un sac mais je te parlerai fringue un autre jour. De 2, malgré tes plans tordus pour éventuellement parler au beau mec là-bas dont tu as décidé de tomber amoureuse, tu n’arriveras jamais à rien parce que dans ta tête, tu es toujours très motivée pour aller leur parler mais une fois en face… Rassure-toi, avec le temps, tu prendras confiance en toi. De 3, sortir avec un mec ne signifie pas se marier avec lui. Si ça ne le fait pas, tu as le droit de rompre, ce n’est pas grave mais va savoir ce que tu manques si tu ne tentes pas le coup. Les princes charmants ne sont pas tous lointains… Quoique vu ta passion pour Guillaume le crétin, lui, il aurait été loin, ça aurait un peu pardonné ton coup de cœur…
Bref, souffle un coup et dédramatise. Les mecs, c’est pas si compliqué, faut juste vouloir. Soigne-toi, sois moins bloquée sur le beau mec là-bas qui ne doit avoir aucune conscience de ton existence et tu verras, de suite, ça ira mieux.
La prochaine fois, je te parlerai fringues, tiens.
Le problème est que si tu recevais une lettre de ce type en étant adolescente ben je suis pas sûr que ça aurait beaucoup d’effet. Ce serait toujours : « naaaaaaaan m’en fous, je veux quand même Fabien le beau gosse ».
Voila le résultat des quelques années où t’as bouffé du conte de fées.
P.S. : 3ème paragraphe, 6ème ligne, je pense qu’il manque un « de » devant le « qui ».
le pb c’est pas tant l’amour que le faire durer…je veux dire, tomber amoureux, (fall in love : universelle expression !) c’est pas si dur…suffit de se trouver en manque affectif et de croiser le premier regard qui se posera sur toi et de pas trop merdouiller en s’embrassant…bref, ça y est : on est à la colle pour quelques mois idylliques ou tout plane…vient un moment où la réalité rejoint le rêve, généralement apres un sejour ensemble prolongé, le nieme Wend chez toi ou chez moi, le nieme texto de 1h05 ou l’appel de 23h genre « ça va, moi ça va, bon a plus »… je veux dire comment gerer une belle histoire d’amour pour qu’elle ne se finisse pas en eau de boudin…? et d’ailleurs, est que ça se gere…? là je m’adresse autant aux vintenaires qu’aux quadras, quincas, sexas…serieux je m’interroge en ce moment…si tu as envie de disserter la dessus tot ou tard….bon ben a plus.
C’est marrant, j’ai souvent pensé à faire ça aussi. Je trouve que tu rends ça super bien Nina, ça pourrait presque faire une rubrique, une mini série « lettres à mon moi d’avant » 😀
Voici 2 citations de films :
L’amour est un élément néfaste sorti d’un minable esprit humain, dans une tentative désespérée de justifier une existence sans le moindre but
Et l’amour ? Totalement surfait, on obtient le même résultat en mangeant 2 plaques de chocolat.
J’avoue c’est très noir (non pas forcément le chocolat) mais c’est à prendre au deuxième degré 🙂
PS : si tu trouves d’où proviennent les citations – qui sont de mémoire et donc approximatives – tu as mon respect
Ce type d’autocritique est ma foi….inhabituel dans un article féminin. Beaucoup de filles considèrent effectivement que l’amour c’est des papillons dans le ventre lorsqu’apparaît l’objet de leur désir, une torture de l’esprit si elles ne parviennent pas à attirer son attention. C’est en fait « être amoureuse », soit une sentation purement physique (générée pas la diffusion dans le corps de différentes hormones) et limitée dans le temps. « Aimer » c’est être bien avec une personne, avoir confiance, pouvoir compter sur l’autre, se comprendre et aller l’un vers l’autre. Là est la clé d’une relation réussie. Et la bonne personne n’est souvent pas bien loin…Il suffit d’apprendre à la connaître
Mais je crois qu’on est tous comme ça à cet âge là. Pas besoin de flageller non plus ! :-p
Je ne compte plus celle qui m’ont révélé 10 ans plus tard : « ha mais moi à l’époque je voulais sortir avec toi mais tu semblais pas intéressé ou j’osais pas te le dire »
Et je voyais que dalle parce que mon attention était plus portée sur celle totalement inaccessible. Normal quoi…
Et pour rajouter une couche dramatique ça termine par un truc du genre :
– Ha ouais, mais j’aurai pas été contre
– Ben ouais mais maintenant je suis mariée et j’ai deux gosses.
– … (soupir)
Il s’agissait de Matrix et de L’associé du diable 😉
LE POST de philou est pertinent au possible!
Je le trouve un peu trop fataliste.
Certes mais plus pres de la réalité admise par la science bien qu’elle ne soit jamais exacte…
j’avais fais un stage en neurologie quand j’étais en cinquième année de medecine (l’an dernier) et j’avais travailler avec des neuropsys notamment, on a pu voir ainsi les zones du cerveua qui étaient stimulés quand un humain male ou femelle(meme fonctionnement pour ce cas la) apercevait un individu de son espece envers qui il etait attiré, il y a une sécretion biochimique au niveau neurologique qui fais qu l’on tombe amoureux soit spontanément (le fameux coup de foudre) soit apres quelques jours ou quelques semaines(donc apres avoir fais connaissance mais en fait inconsciemment, tu es deja amoureux sans le savoir ; c’est donc juste le processus est plus long) ce n’est qu’une thèse mais…