(Je sais, les ou pas, c’est insupportable)
Il y a 4 ans, j’ai ouvert ce blog et un jour, j’ai reçu un mail d’un homme se disant impressionné par ma gestion du libertinage. Du quoi ? Je connais bien le mot libertinage, ce n’est pas un souci mais je n’ai pas l’impression qu’il me corresponde. Beaucoup plus récemment, je discutais avec Carolinecherry qui m’expliquait sa déception suite à l’émission de M6 sur les nouveaux comportements amoureux dont j’ai déjà parlé. « Pour une fois qu’on parle de filles comme nous, c’est caricaturé et ils ont pris des filles qui faisaient pitié ». Des filles comme nous ? Mais c’est quoi ?
Il est vrai qu’on aime faire rentrer les gens dans des cases, ça rassure, c’est un réflexe. Alors on me range dans la case libertinage mais j’avoue qu’elle ne me plaît pas, je préfère la case épicurienne. Pourquoi ? Ca semble un peu la même chose mais à mes yeux, non. Tout est question de point de vue je suppose, on peut jouer sur les définitions et interprétations mais je n’aime pas le titre de libertine. A ce que j’en lis/sais, j’ai parfois la sensation que le libertin est un addict au sexe, ne dit jamais non et court de façon limite maladive après les nouvelles expériences. Limite, au vu de la façon dont on vend l’image du libertin, je crois qu’il ne peut rien y avoir de pire pour lui que de faire du sexe à deux. Juste deux et sans accessoires en plus. Raaaaaah !
L’épicurienne que je suis (enfin, à mes yeux), par contre, est un peu plus détachée de toutes ces courses à la performance. Il y a des fois où j’ai la libido en folie, d’autres en berne, je respecte mon cycle du désir. Si je n’ai pas envie, je dis non et je le vis très bien. Je ne collectionne pas les gadgets pour pouvoir épicer ma vie sexuelle. Je suis ouverte aux nouvelles expériences, bien sûr, mais si au moment T, je n’en ai pas envie, je dis non et je me fous de passer pour une coincée. J’ai passé l’âge où fallait avoir l’air ouverte et un
peu dévergondée pour avoir l’air cool, comme quand j’avais 14 ans et que je faisais genre que je buvais de l’alcool alors que je ne buvais qu’une coupe de champagne par an. Mais les filles qui carburaient au coca et jus d’orange n’étaient pas marrantes alors fallait broder. Dire qu’à l’époque, je disais même que mon cocktail préféré était le whisky coca parce que c’était le seul que je connaissais. Depuis, j’ai découvert que j’aimais pas le whisky.
Finalement, je place la différence essentiellement dans l’ordre de domination des instincts. Je maîtrise mes envies et désirs, épicurienne, je suis guidée par eux, libertine. Bon, j’ai tout à fait conscience que ma dichotomie est surtout basée sur l’image un peu pathétique (euphémisme) que donnent les médias de ce genre de pratiques, des mecs et nanas drogués du sexe qui courent les boîtes à partouze et passent dans Paris Dernière et devisent de la pluie et du beau temps tandis qu’un mec les besogne avec ardeur. Perso, ça me vexerait un peu mais soit. Mais j’aime la notion d’épicurisme où on profite des choses comme elles viennent sans forcément courir après. Parce que j’aime bien les surprises aussi, j’aime me dire que certains fantasmes se réaliseront et d’autres pas. Parce que si à 29 ans, j’avais tout fait, tout vu, tout tenté (bien que ce soit particulièrement prétentieux de le penser), je pense que le reste de ma vie serait assez ennuyeux. Et, à priori, je n’en suis même pas à la moitié de ma vie. Sauf crashs d’avion, de bus ou grippe A…
(c) Tripalbum
Bref, vivre les choses plutôt que de leur courir après, je crois que c’est le plus reposant, exaltant… Et surtout garanti 0% frustration.
Si j’en prend la définition que fait wikipedia, en effet tu n’es certainement pas libertine.
« le sens qui prévaut de nos jours se réfère au libertin de mœurs, c’est-à-dire celui qui s’adonne aux plaisirs charnels (voire à la sexualité de groupe) avec une liberté qui dépasse les limites de la morale conventionnelle et de la sensualité bourgeoise normale, mais aussi avec un certain raffinement cultivé. »
En effet il ne me semble pas t’avoir vu parler de débauche sexuelle ici, n’y faire l’apologie d’un certain érotisme raffiné.
Après Epicurien (en sachant que c’est un abus de language puisque le message d’Epicure n’est pas celui du « bon vivant ») je veux bien, mais de nos jours qui n’est pas Epicurien ?
Qui n’aime pas bien manger et jouir ?
A part deux trois extrémistes religieux qui se battent en duel je ne vois pas vraiment.
Bah si ça peut te rassurer tu m’as jamais donné l’impression d’être une libertine… Je n’ai pas le sentiment que tu te défini que « sexuellement » je sais pas si tu vois ce que je veux dire. Bien sur la définition du libertinage est plus vaste (opposition à l’ordre établi etc …) mais bon aujourd’hui quand on utilise ce terme c’est presque toujours dans le sens « mecs et nanas drogués au sexe et qui courent après les boites à partouzes ».
Effectivement c’était pas moi le comm du dessus…c’est le fait que le premier comm soit intellectuel qui m’a trahi? ^^ 🙂 (ah oui désolé sinon ai lu l’article en diagonale donc je commenterai pas plus là…)
« côté vulgaire qui se dégage de plus en plus des baises par centaine comme on voit » chez Nina
comme tu te dédcris bien lol
je suis tout a fait d’acc avec tes écris…
bien sur parce que je pense comme toi…
mais parce qu’il faut vivre sa vie comme on le ressent et pas rapport aux autres…