Par Lucas
Oui je sais, j’aime bien les titres niais et accrocheurs qui attirent le chaland comme les mouches.
Quelques explications s’imposent.
Vous n’êtes pas sans savoir (dobeul négation enarchiste) qu’il y a deux ans et demi je m’emplafonnai sur un arbre devant Roland Garros. Petite virgule dans le phrasé de ma vie, pendant un mois (one month in coma) et qq mois à Garches avec le ballet des zélicos qui amenaient des patients sur la pelouse en face de mon bâtiment. Envole-moi…
Donc depuis deux ans et demi, je me demande comment faire pour profiter de la life, avoir un quotidien palpitant mais presque. Petite maturité évoquée par Nina avec boucou de justesse. Petite maturité là où, avant, je courrais par monts et par vaux pour oublier l’absurdité de cette existence (Albert, tu es mon dieu et l’absurde est une question qui m’anime… mais passons)
Donc, disais-je, avant j’adorais et j’adore encore faire des actes que bcp trouvent idiots. Des actes gratuits. Par exemple le coup du métro,
Entre autres.
En fait, cette générosité était un moyen de me faire plaisir, de faire un acte qui n’avait aucun sens pour le pékin moyen mais qui me parlait. Comme envoyer des roses aux deux premières candidates qui avaient participé pendant deux mois à Singulier Pluriel (une sorte de concours dont j’étais le bachelor et où les filles devaient me séduire…)
D’où ma question. Ce genre de générosité apparente n’est elle pas l’instrument d’un égoïsme extrême ?
Se faire plaisir comme ça, n’est-il pas le summum du penser pour soi, une sorte de malhonnêteté intellectuelle déguisée (ici je perds au moins 15000 fans dans la Lucas Fans Church) ?
Vous allez rire, ou bruler des poupées vaudou à mon effigie, mais, en bon mécréant qui s’assume, parfois, je me dis que toutes les bonnes actions que font les membres du clergé et les catholiques de façade, ne sont qu’un instrument pour obtenir un séjour longue durée au Fhloshton Paradise
En fait, en ce moment je me pose des questions que j’aurais du me poser il y a 15 ans à savoir « quess que je veux faire de ma vie ? » et » quess que je sais faire ». Deux questions qui restent sans réponses. Avec l’ESC Reims, j’ai le sentiment d’avoir fait une école de potentiel, une institution qui nous sélectionne pour nos capacités à faire travailler les deux hémisphères sans penser constamment à migrer vers de tristes tropiques ou des mers « septentriEnales ». Je vois Enzo qui a un bon salaire et qui fait un truc qu’il aime, je vois Nina qui a un bon salaire et qui fait un truc qu’elle aime.
J’ai un copain qui après l’école s’est engagé pour devenir gendarme. Service public, rôle auprès de la communauté : j’applaudis son choix qui s’apparente pour moi à un apostolat. Je suis trop égoiste pour faire ça ! Felipe aura toujours en tête le but suprême de ses gardes, de ses horaires, des risques pris, etc.
Felipe, Nina, Enzo : leur quotidien a du sens…
Comment voulez-vous vous lever le matin si vous savez que votre rôle sera d’augmenter les ventes de Mir express sur le marché européen ?
D’aucuns marketeux me diront que l’enjeu en terme intellectuel est intense.
Oui. Peut-être.
Que le salaire permet de se faire plaisir.
Oui surement
Que les problématiques poussées à fond ont des dimensions stratégiques fortes.
Oui, Certainement.
qu’à terme on peut devenir un patron et avoir des enjeux passionants
Oui, parfois.
Faut-il donc passer outre le fait que tout cela n’a aucun sens, que le boulot a une grosse dose d’emmerdes, et qu’à la fin de son existence on n’aura pas bcp de satisfactions ?
« J’ai été Monsieur Mir Express Europe de l’ouest ».
Sic.
Je pense très souvent aux velléités de Nina il y a qq années d’écrire un roman de SF.
A-t-elle remisé ses rêves d’adolescente ?
Son quotidien rédactionnel lui apporte t-il des satisfactions aussi intenses que celles qu’elles avaient eues en écrivant les aventures de son héroïne ?
Est-ce une naiveté ingénue (oui j’aime bien les accumulations) que de croire qu’on peut se faire plaisir dans son job ?
Je pense à tribulanne qui me parle de ses lundi comme un summum.
Mais le reste du temps ?
Alors je pose la question…
Faut-il avoir un boulot qui rapporte et se faire plaisir en prenant des vacances terribles et en s’éclatant le week end
ou avoir un quotidien qui a du sens et qui nous motive suffisamment pour se lever ?
Je crois qu’on a un lecteur égaré de 50 ans qui pourra donner un avis de papy. Et le votre, jeunes lecteurs vingtenaires m ‘intéresse, tant sur la question de la générosité comme outil de l’égoïsme que sur le boulot !
Faut-il ne rien faire en attendant de savoir ce que l’on veut faire de sa vie, quitte à ne jamais savoir et à ne rien faire de toute sa vie (avec la satisfaction au bout de ne pas avoir fait ce qu’on aimait pas vu qu’on n’aura rien fait)ou faut-il vivre une vie fut-elle merdique pour justement nous aider à savoir ce que l’on veut ou pas?
Note que pour le pékin moyen, 90% du temps la question se pose pas car il faut bien vivre…
Personnellement je réfléchis à mes apirations après mon boulot (de merde) car il faut bien que je paye mon loyer…
« Je vois Enzo qui a un bon salaire et qui fait un truc qu’il aime […] leur quotidien a un sens » Où tu as vu/entendu que je fais un truc que j’aime ? Je dois faire de la maintenance sur des programmes immondes dans une société où les augmentations sont bloqués pour l’année courante voire l’année prochaine « à cause de la crise » :-S
Mon quotidien professionnel n’a pas beaucoup de sens..
1) tout boulot aussi extraordinaire peut il paraitre à son revers de médaille et sa part d’emmerdes. vraiment. un peu comme la vie je dirais…
2) le problème n’est pas d’arriver à 30 ans et n’avoir toujours pas réaliser un rêve, le problème est d’arriver à 30 ans et de ne toujours pas se donner la peine de le réaliser, c’est ça qui fout un coup un moral, et on trouve toujours la bonne excuse pour reculer ( pas le temps etc…) c’est dans la nature humaine je crois… comme si on mettait un frein à notre accomplissement. pourquoi? peut être pour que la victoire soit plus intense (tout comme la défaite)
3) j’ai vraiment pas compris le rapport avec ton titre, j’ai l’impression que cet article est un brainstorming. Mais y’a 2 trucs qui « m’énervent » ( j’ai mis des « »)le premier y’a pas un article où tu ne parles pas religion et à la longue l’argument/exemple/idée n’a plus aucun sens et c’est usant, le deuxième est que je ne comprend pas pourquoi tu es toujours obligé de parler de ta formation professionnelle en école de commerce, là aussi ça perd tout son sens.Lucas, arrête de te résumer à ces deux choses, tu m’énerves!! t’as plein de choses à dire alors arrêtes de tourner en rond bordel!
Summer qui n’a aucune envie de te ménager.
merde ! le papy de 50 ans, non 48 !! a du appuyer sur une touche qu’y fallait pas et du coup obligé de repondre mon com. je reprends : donc je disais en gros que je n’etais pas de bon conseil, étant moi même dans une sale période interrogative de moi même, et n’ayant pas le cran, le courage, l’energie que sais je l’honneteté : ouais c’est bien ça, l’auto honneteté de me mettre en question et d’oser changer de vie…alors je reste à me complaindre, a blogger parfois, a lasser mon rare entourage, à prendre des mines de jeune Werther en souffrance mais en gros, au profond, ça va vraiment pas…personne a appeler un samedi soir de cafard apres s’être fait jeter par la femme qu’on aime et qu’on voulait ingénuement surprendre c’est con, c’est môche, c’est gamin. pas de quoi se pendre non plus…d’ailleurs ça va legerement mieux mais c’est fragile…la vie c’est fait de projets, de rêves…mais quand on n’a plus de rêves, qu’est ce qui reste…? l’argent c’est une illusion, la vraie richesse, c’est les autres…je le sais pourtant. et pourtant on est condamnés a avancer ou a crever sur place (j’allais dire à vieillir mais ça fait un peu morale chrétienne a 2 balles) et trop se farcir la tête avec des questions existencielles ne les resoud pas, ne resoud pas le fait qu’on a jamais demandé a venir au monde, merde. alors maintenant qu’on est dedans, ben faut avancer, trouver seul son chemin…personne d’autre que toi même t’aidera ni te comprendra vraiment…mais certains pourront créer des liens avec toi, c’est ça la richesse : les liens passés, présents et surtout à venir…même avec un chat, un chien…mais pas cette solitude glacée de l’être humain. bon je sais pas si je t’ai remonté le moral là, mais en gros faut se bouger quoi, et aller vers les autres…dans ce putain de monde égoiste et qui fonce droit dans le mur un peu plus tous les jours…des phrases, des mots je sais bien mais la vie est belle bon sang, c’est pas moi qui le dis, c’est roberto begnini.
« Et tu trouves à coté du boulot un exutoire ? » un peu dans une projet personnel, mais comme l’on en parlait, je sens aussi que ça n’est plus assez désormais, ça ne trompe plus..
« le problème est d’arriver à 30 ans et de ne toujours pas se donner la peine de le réaliser, c’est ça qui fout un coup un moral, et on trouve toujours la bonne excuse pour reculer » oui, cela doit être cela, le coup de se dire « j’ai plus d’excuse pour repousser au lendemain » et finalement se dire « si j’ai rien fait / je fais rien, c’est que j’en ai pas vraiment envie, que je suis médiocre, que je préfère rêver plutôt que de faire »
Pour reprendre un peu ce que dit Summer, tente une expérience : comme certains peuvent se dire « j’arrête de fumer », essaye de parler de toi ou de vivre sans faire référence à ton accident ou à ton école de commerce (je vais pas te dire de plus parler religion ^^)
Bonjour, je suis de l’autre côté de la barrière et oui …… je suis trentenaire.
Mon expérience de mes 20 ans .. c’est un peu loin maintenant (je plaisante).. à 20 ans je plaquais tout pour vivre une histoire d’amour, ..un peu courte, à 22 ans je suis parti faire éducateur dans le nord de la France, à 25 ans je trainais autour de l’océan indien pour rencontrer l’homme que j’étais. J’étais vingtenaire j’avais les yeux qui brillent d’envies.
Aujourd’hui je suis cadre sup dans une belle Cie, je m’ennuie ……. j’ai toujours pensé que le moteur c’est le coeur. t’es tu donné un moment pour toi à part les études bien sûr pour vivre une course en avant sans regret sans compromis un « voyage » au cours duquel tu te rencontrerais.. ?
Bon, tu connais mon point de vue, il n’a pas changé 🙂
Cherche toi – trouve toi – vas y (je deviens super bonne en résumé!)
Bises
Ca me fait plaisir de voir que tu as entrepris une action, que tu fasses quelque chose même si c’est minime.J’avais l’impression qu’il fallait que tu reviennes un peu in the real life! ^^
Perso (on parle donc bien de mon idée à moi je dis pas que c’est ce qu’il faut faire), si j’avais un logement comme tu as et globalement pas grand chose qui te retient, je ferai un petit job comme tu fais mais ailleurs, juste pour l’expérience, par exemple là c’est l’été, allez faire serveur dans un autre pays…juste pour changer d’air, voir autre chose, bon pour moi ça serait aussi progresser en langues vu que je n’ai pas le niveau que je voudrai…
Ah bah oui comme en France hein…faut s’y prendre tôt! Mais bon je sais pas, un job dans l’import-export, tu parles français et anglais c’est un bon début! 🙂
Et pourquoi pas caissier?
Les recruteurs, les Drh s’alimentent aussi et puis tu as la parole facile, t’es pas idiot et si ton boss est pas trop con, il te laissera tranquille pour prendre tes futurs RV d’embauche. Puis celle que tu attends, the biglove pourrait frapper à ta caisse! Un caissier aimable, charmant, intelligent ça courre pas les rues et les femmes pendant ce stress courses apprécient ces moments là. Job et amour à la clé tu prends?
Bon, Lucas, tu m’énerves!!! Tu m’as jamais jamais envoyé de fleurs suite à ton concours singulier-pluriel… Arrête de prétendre le contraire!
Sinon,pour en revenir à ton article, moi j’ai la chance de faire un boulot qui a un sens pour moi et qui me motive. En plus c’est extrêmement bien payé. Le boulot que j’ai décidé d’exercer lorsque j’avais 10ans…
Mais avant d’y arriver, j’en ai vraiment vraiment chié, failli renoncer des milliards de fois, suivi des stages à la con, dû modifier ma vision du métier. Puis je suis tombée dans un univers qui me convenait pas, des patrons qui me convenaient pas, j’ai changé plusieurs fois d’endroit, j’ai dû me réadapter.
Aujourd’hui, je me sens bien dans mon boulot et j’aurais jamais pensé atterrir là pourtant au début. Comme quoi, il faut passer par les essais-erreurs, faire preuve de ténacité et pas avoir peur de saisir certaines opportunités même si on pense que ça nous plaira pas.
Et même comme ça, il m’arrive d’avoir des journées de merde et de vouloir encore tout lâcher…
Je suis ravie en tout cas d’apprendre que tu t’es relancé dans le monde du travail. C’est une impulsion et ça te permettra de toute façon d’aller plus loin au lieu de rester dans le marasme un peu stérile dans lequel tu flottais…
Pas encore papy, mais 43 balais tout de même…
Et c’est seulement maintenant que je me dis que j’aurais dû me poser ces questions il y a 15 ans… 🙂
Ouane more time (le reste du site est pas mal non plus…) :
http://www.stevepavlina.com/blog/2006/07/10-reasons-you-should-never-get-a-job/
Note que la Terre ayant deux hémisphères tu peux postuler pour la saison estivale de l’autre bout du monde, c’est le bon moment je pense! 🙂
Salut Lucas, ça faisait longtemps que je n’avais rien écrit sur le site donc me revoilà dans un commentaire.
J’ai toujours été une sorte de « flippée » de la vie, peur de ne pas réussir, peur de me lancer dans quelque chose de nouveau etc… Mais pourtant à chaque fois j’ai fini par vaincre ma peur.
Et finalement m’engager dans une branche professionnelle qui est difficile et où l’on ne peut pas réussir juste en faisant des études mais où l’on doit faire ses preuves chaque jour.
Ca sera difficile, ça sera long mais je fais ce que j’aime au quotidien. Et même si ça veut dire que parfois je ne mangerai pas à ma faim, du moins tant que je n’aurai pas fait mes heures d’intermittente, je sais que ça vaut le coup d’en chier quelques années parce qu’après ça sera du pur bonheur.
Je ne serai jamais richissime.
Mais je vivrai chaque jour comme une nouvelle aventure.
En voyageant, en rencontrant tout le temps de nouvelles personnes. Et c’est exactement ce que je voulais pour ma vie.
Etre riche dans un boulot chiant où tu ne t’épanouis pas… non merci.
Ah bah je suis totalement en osmose avec satindefruit!!! Par contre après lecture de tous tes articles on se demande si c’est les DRH ou toi qui ne laissent pas leur chance à l’autre! J’ai quand même réussi à trouver 4 CDI avec mon diplôme universitaire d’une fac de province et mes stages ratés et toi tu trouverais rien? Alors bon aucun des jobs était parfait mais bon y’a eu des évolutions positives quand même, ptêt le prochain réunira tout ce que je veux! 🙂
Effectivement il y a un problème, la crise ne peut pas tout expliquer…
Un peu nouvelle lectrice je me sens tellement concernée que je commente quand même :). Je me sens concernée car j’ai pensé et repensé à ce genre de thématique. J’ai cru en changeant de travail pour aller dans l’associatif que tout irait mieux. Et finalement pas vraiment… Alors moi j’en suis venue plutôt à me dire que le travail n’était peut être pas la meilleure facon de donner un sens à sa vie. Peut être qu’il vaut mieux choisir quelque chose qui nous convient naturellement et donner du sens ailleurs par exemple dans le bénévolat. Les métiers qui ont un sens sont trop rares…
le potentiel d’une ESC … le salaire et tutti cuinti, l’égoïsme et ses grandes trames… Tu te fourvoies, non ? Tu amalgames bien des choses. non ? écrire pour intéresser, ce n’est pas écrire, c’est vendre. Écrit d’abords pour toi, de façon purement et jouissivement égoïste. ta plume, ton histoire et tes aléas donneront la couleur à ton texte. Peu importe que tu sois un avant gardiste du genre ou un vulgaire arriviste.
Mais ne confond pas tes capacités intellectuelles et ta formation à l’ESC. Ce genre de formation n’aboutit qu’a un conglomérat de conneries qui est censé supposer te donner un esprit prêt-à-penser en entreprise. Mais je te rassure, j’ai beau cracher dessus, j’ai aussi fais parti d’une ESC.
Bonne chance pour la suite, et merci pour ce superbe blog.
je songeais à écrire un truc profond et qui expliquerai mon ressenti perso sur cette situation, mais finalement j’ai tendu l’oreille et écouté Bruce:
« (…)I want the heart I want the soul
I want control right now. Talk about a dream
try to make it real, you wake up in the night
with a fear so real, spend your life waiting
for a moment that just don’t come.
Well don’t waste your time waiting
Badlands you gotta live it every day
Let the broken hearts stand
As the price you’ve gotta pay
We’ll keep pushin’ till it’s understood
And these badlands start treating us good »
j’ai pas trouvé mieux jusqu’à présent…
Hello Lucas,
je vais me permettre un peu de psy de comptoir moi aussi…
Tu me laisses le sentiment de… :
– Te servir de ton accident de façon récurrente pour chercher des réponses aux questions que tu n’oses pas te poser;
– de chercher à te bien te poser des tas de questions mais pas forcément les bonnes;
– de confondre but et conséquence de tes actes;
– de mélanger altruisme, générosité et donner tout simplement un sens à ta vie en reconnaissant que tu te mates un peu trop le nombril.
Concernant ton accident : bien sûr que cela fait relativiser, prendre du recul, t’apercevoir simplement que tu es mortel et ensuite ne pas avoir d’autre choix que de faire face et d’affronter, car « la surprise est l’épreuve du vrai courage ». Mais le terrain favorable à se poser autant de questions n’existait-il pas déjà avant? Cet accident ne vient-il pas confirmer des interrogations que tu aurais sans doute eues, non?
Se poser des questions, c’est bien. Douter fait avancer comme trop douter freine souvent. On dirait un homme face à un immeuble qui voudrait en atteindre le toit directement sans passer par les escaliers ou l’ascenseur mais en escaladant la façade. Seulement tu fantasmes un peu ce qu’il y a sur le toit. Tu ne sais pas vraiment… Alors, tu t’assois devant, tu contemples ton immeuble, parfois tu lui tournes le dos en sachant qu’il est toujours là.Et tu ne sais même pas si tu as choisi le bon building. Une simple maison aurait peut-être suffit.
Le but et la conséquence de tes actes : existe-t-il un altruisme parfait qui ne nous apporte aucun réconfort…? Vaste débat… Les chrétiens (et les autres) agissent-ils « dans le bien » (ou selon leur idée du bien) uniquement dans le but d’une place au chaud au paradis mais justement pour donner un sens à leur vie en acceptant qu’il y a un Dieu qui les a créés et qui les aime simplement?
Est-il utile de développer ma dernière remarque? L’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs et il n’y a pas besoin de faire des choses extraordinaires pour être aimé et donner un sens à sa vie… Car tu sembles plus que tout aspirer à être aimé. Seulement le quotidien nous rappelle tous à l’ordre et je trouve que tu en fais déjà pas mal. Pourquoi t’en imposer davantage? Le simple fait d’oser écrire et nous faire part de tes doutes et réflexions, c’est déjà beaucoup. Cela demande un effort où tu livres (un peu) une partie de toi même. Le fait de bosser et chercher un taff malgré ton amour des arbres et du tennis… Ton engagement ailleurs… Tes convictions au delà de simples certitudes… Tout cela sont autant de gestes quotidiens qui ne sont pas si mal. Tu me laisses le sentiment de fantasmer le bonheur des autres en ignorant simplement que tu peux accepter ton quotidien. Et le bonheur n’a jamais rendu totalement heureux, même le pékin moyen… Et tu ne seras pas pékin de prestige en étant un peu apaisé; tu feras sans doute juste la différence entre tes vrais motifs de malheur et quelques motifs d’insatisfaction.
Continue d’écrire.
on s’est écrit sur AUM, j’ai pas trop assuré j’avoue, mais j’aimerai que tu me donnes une seconde chance, ton intelligence m’obsède…
juliette
Niveau boulot, beaucoup de choses très justes ont déjà été dites, il faut avancer pas à pas, personne n’a le job de ses rêves en début de carrière (du moins c’est très rare), et même ensuite, un job aussi épanouissant soit-il, comporte toujours une « part d’ombre ». Après on peut aussi décider de tout lâcher pour aller s’occuper d’orphelins en Afrique. Mais entre le rêve et la réalité, il y a un fossé immense. Il faut vraiment être fait pour ce genre de trajectoires, je ne suis pas certaine que ce soit ton cas.
Quant à la générosité désintéressée, il me semble qu’elle n’existe pas. Ce n’est certes pas conscient, mais le mécanisme psychologique qui nous pousse à vouloir aider l’autre est forcément actionné par la satisfaction qu’on en retire soi-même. Mais après tout, où est le mal ?
Une question qui me taraude et qui me semble plus fondamentale : tu n’es vraiment jamais resté plus de 3 mois avec quelqu’un ? Ta volonté de profiter à 200% de la vie aurait-elle fait de toi un zappeur? C’est peut-être surtout sur ce terrain que tu devrais t’interroger, tu risques de passer à côté de quelque chose… (d’un coup j’ai l’impression de faire ma vieille conne de 30 ans là, non ?)
Reine : »Quant à la générosité désintéressée, il me semble qu’elle n’existe pas. Ce n’est certes pas conscient, mais le mécanisme psychologique qui nous pousse à vouloir aider l’autre est forcément actionné par la satisfaction qu’on en retire soi-même. » => Phoebe? C’est toi? ^^
En effet, ça relève de l’exploit… Mais bon, des erreurs sur les qualités substantielles de ces demoiselles, ça peut arriver! Faudrait simplement veiller à être plus vigilant lors du casting, ou peut-être à en revoir les critères…
E.: Nous avons sans doute quelques points communs, mais non !
C’était voulu, une façon subtile de te dire que tu n’es pas le seul à avoir survévu à la Fac de Droit !