Par Keira
Pour ceux qui ne connaissent pas le réalisateur il s’agit donc de John Cameron Mitchell, un mec qui doit approcher vaguement de la quarantaine et qui est super doué pour faire des films qu’on n’oublie pas.
Son premier film Hedwig and the Angy Inch était un véritable ovni génialissime parlant de la vie d’un transsexuel dont l’opération avait raté. Je l’avais vu lors de sa sortie au ciné. J’étais jeune et ça m’a vraiment marqué. C’était d’ailleurs le premier rôle au cinéma de Michael Pitt (vous savez, le faux Kurt Cobain de Last Days de Gus Van Sant).
Mais revenons-en à Shortbus deuxième film donc de ce réalisateur et scénariste.
Si vous êtes choqué par des scènes de sexe crues et qui pourraient peut-être passer pour de la pornographie, abstenez-vous. Personnellement à partir du moment où la caméra et le scénario créent une fiction, ça me va et ne me gêne pas.
Donc, destins croisés de ces belles personnes qui se cherchent à travers leur sexualité (entre autres) et qui vont se rencontrer autour de cet endroit appelé Shortbus.
Ca va de la sexologue qui n’a jamais eu d’orgasme à la dominatrice qui cherche d’une vraie relation en passant par le couple homosexuel dont l’un est malade du sida et ne sait pas accepter l’amour qu’on lui porte.
Bref, des portraits qui peuvent êtres atypiques, mais qui finalement sont une facette de chacun d’entre nous.
C’est justement ça toute la force du film, nous nous voyons en quelque sorte évoluer face à ces personnages. Ce qui peut nous choquer au début nous paraît finalement logique et normal. Nous nous ouvrons à l’histoire et à ce besoin de profiter de l’autre à fond.
C’est brillamment interprété (alors que la majorité des acteurs sont des amateurs), intelligent, pertinent, souvent drôle, émouvant, totalement barré quand même. Un excellent film sur le cul mais pas que… et heureusement sinon ça tomberait dans un porno vulgaire ce qui n’est jamais le cas du début à la fin du film.
euh… tu es sur pour le couple homosexuel que l’un souffre du sida?? j’avais plutôt l’impression que le débat entre eux était sur l’acceptation d’une relation à 3. Je me trompe peut être mais je ne me souviens pas du tout de cette facette de l’histoire!
L’image a encore disparue.
Je suis sûr que c’est encore la faute à Nina et ses copier/coller 🙂
Pour le film, jamais entendu parlé…
Summer, il me semble que c’est justement à cause de sa maladie et de son incapacité à coucher avec son copain « réellement » qu’ils vont voir la sexologue au début du film et qu’ils cherchent un troisième partenaire, pour préparer le petit ami du malade à vivre sans lui à l’avenir.
Je re-regarderai, tu me colles un doute là.
Merci de parler de ce film, Keira 🙂 J’avais été marqué, le soir où je l’ai vu. Effectivement, il fait parti de ces ‘ovni’ qu’on n’oublie pas. Une belle leçon d’amour, en tout cas.
J’ai surtout aimé la BO.
Bobby, si tu as aimé Shortbus je te conseille le premier film de Mitchell, il est excellent aussi.
Hedwig c’est un film sur le sentiment d’abandon et la recherche de ce qu’on est. C’est très beau, très violent niveau sentiments aussi.
Et l’interprète principal est phénoménal à tout point de vue !
Contente que tu sois satisfait de ma critique.
Eo, oui très bonne BO. Mais bon, pour moi ce n’est pas ce qui fait de ce film un vrai film. Certains films sont vivables de par leur BO, d’autres vivent à travers leur histoire. A mes yeux c’est le cas de celui-là.
Enfin chacun son point de vue…
J’ai vu le film à sa sortie et honnêtement je ne savais pas trop quoi en penser. J’ai aimé et pas aimé en même temps. Pas parce qu’il est cru (au contraire) mais parce qu’il manque parfois un peu de consistance. Retrospectivement je garde deux scènes en mémoire. Le type qui se suce la bite et la scène très drôle de l’oeuf vibrant télécommandé.