Par Tatiana
Cher lecteur voici mon 1er article écrit sur mon magnifique ordi portable qu’il est trop beau et dont je suis amoureuse. Aujourd’hui je te propose de me suivre dans mes réflexions persos, donc peut être que ça n’aura pas forcément toute la cohérence voulue. En résumé on parlera de ma vie professionnelle avec un fond de questionnements sur notre génération. Cet article est né d’une réflexion que m’a faite un jour Pierre (un mec de mon ex boulot).
La semaine dernière donc j’étais à mon ex boulot (vu que j’ai arrêté samedi) et on parlait musique, et plus précisément de Kurt Cobain. On le comparait à Jim Morisson, je vous épargne le débat. Ceci étant on a dérivé sur le fait qu’aujourd’hui il n’y a plus de mecs qui sont capables de faire de la musique intemporelle comme les Doors ou autre groupe de la même époque. Cela vaut aussi pour d’autre domaines. Et Pierre me fait « oui mais aujourd’hui il n’y a plus de vrai passionné ». Les jeunes aujourd’hui ont l’air blasés de tout. Et
là il me sort un truc qui a raisonné dans ma tête : « regarde toi par exemple depuis que je te connais je ne t’ai pas vu te passionner pour un truc ». Ben merde alors ! Peut-être a-t-il raison et que nous sommes une génération de blasés. C’est vrai qu’en y réfléchissant je ne peut pas me caractériser comme quelqu’un ayant une véritable passion, un truc pour lequel je vis et je me lève tous les jours. Pourtant ce n’est pas faute de le chercher depuis des années.
Là, est tout le problème pour moi car cela fait depuis mes 18 ans que je suis à la recherche de ma passion et que du coup je n’arrive pas à choisir un métier et m’y tenir. Au lieu de cela, je ne fait que faire des trucs différents qui m’amusent un temps, et dès que je commence à en avoir fait le tour cela m’ennuie et je change. Là encore Pierre (et oui c’est un peu mon guide spirituel ces temps-ci) m’a dit quelque chose qui m’ a fait beaucoup réfléchir. Il m’a dit qu’en fait il fallait que j’arrête de chercher quelque chose qui m’amuse mais plutôt
que je choisisse un domaine et que je persévère dedans pour devenir la meilleure. Car de toute façon rien ne m’amuserait indéfiniment et à changer tout le temps je ne pourrais pas être la meilleure dans quelque chose et je ne serait pas respectée dans mon domaine. Après comme il dit c’est une question de choix. Donc voilà, je suis en pleine réflexion sur qu’est ce que je vais faire de ma vie et surtout qu’est-ce que je suis capable de faire. Car tout est possible si on s’en donne la volonté et les moyens mais encore faut-il qu’on en ait envie. Pour en revenir à Pierre, ce dernier me disait qu’il aurait voulu savoir jouer de la guitare. Je lui dis qu’il n’est pas trop tard et qu’il peut toujours le faire. Mais a-t-il envie de faire l’apprentissage du solfège et tout maintenant qu’il a 40 ans? Voilà la vraie question : notre génération est-elle celle du zéro efforts et du tout tout de suite ? Sommes-nous blasés de la quête qui mène au succès et cherchons nous à l’éviter? Pour ma part il est clair que oui. Je suis quelqu’un de très fier et tout ce qui implique un apprentissage long et pénible me renvoie à un échec possible, et donc si je n’arrive pas tout de suite à un résultat j’ai tendance à laisser tomber. Attitude dont je n’avais pas vraiment conscience avant que Pierre mette le doigt dessus. Je pensais plus que c’était du à mon caractère lunatique et changeant. Le problème c’est que je ne sais absolument pas ce que je veux faire de ma vie professionnelle. A l’heure actuelle j’ai plusieurs possibilités qui s’offrent à moi et je ne sais pas vers laquelle aller. J’aimerais tellement être comme ces gens qui ont comme des évidences dans leur tête et pour qui tout est clair.
Donc voilà maintenant je suis en pleine réflexion sur ma vie pour changer. Mais je remercie Pierre pour son avis éclairé car je crois que ça va bien m’aider à avancer. En attendant, je dois me remettre en quête de missions car je n’ai plus de travail.
Pfff, désolé Tatiana mais moi c’est vraiment le discours qui me gonfle, parce que ça me rappelle de longs débats avec mon géniteur qui pense à peu près comme ton Pierre.
Ben écoute, je me sens pas concerné par cette génération, et je me sens pas vraiment « exception » à la règle. Je suis passionné d’écriture. Passionné au sens le plus fort : je ne fais QUE ça. J’écris un roman, des nouvelles, des textes sans buts, des poèmes, des scénarios, des scénarios, des scénarios… Je me sens donc pas vraiment blasé.
Alors ok, tu vas me dire « t’es peut être une exception ». Ok, je regarde autour de moi, je vois un meilleur ami passionné par la physique, par les langues, des férus de théâtre, des férus de cinéma, de photo, de musique, d’écriture. Des gens qui se donnent à fond pour vivre pleinement ce qu’ils aiment.
Alors certes, j’ai su m’entourer de gens qui, comme moi, aiment créer, et ça brouille peut être ma vision de « notre génération ».
Au contraire, je dirais que ce qui peut déstabiliser, c’est l’élan massif des jeunes vers de multiples passions, la démocratisation de ces dernières (par exemple, la photo, c’est simple, tout le monde peut se procurer un appareil qui fait des super belles photos de la mort qui tue). Face à cet amas de productivité, on se dit que rien ne sort du lot, on en vient à dire que plus personne ne sait faire quelque chose d’intemporel. Patience, l’art se comprend rétrospectivement, comme le dit notre ami Bergson. Dans quelques années, on découvrira parmi nos contemporains de véritables perles. Les plus éclairés d’entre nous ont même déjà commencé à y voir clair.
Mon comm a été zappé alors que j’étais à la bibiyotek et que le browser m’a dit Fu…
Je disais donc ma belle : j’ai été elevé avec des parents qui m’nt dit « fais de bonnes etudes pour avoir un bon métier gagner bien ta vie et faire ce que tu AIMES… à coté, le week end et pdt les vacances. Ouhai sauf que en bossant de 8h00 à minuit, le week end tu penses qu’à une seul chose : faire la marmotte… Mon sejour forcé en hosto m’a donné le temps de réfléchir et je n’ai pas envie de cette logique… Je veux me lever le matin et être heuruex d’aller bosser, voire trouver un boulot qui me plaise tellement que je puisse devenir un kador ds le domaine et donc être incontournable et gagner plein de sousous grace à mon taaaaaaalent. Oui je sais bien je suis super utopique et rêveur…
Qu’est-ce que j’vais faire aujourd’hui, qu’est-ce que j’vaias faire demain, c’est c’que j’me dis tout les matin in in.
Qu’est-ce que je vais faire de ma vie, moi j’ai envie de rien, j’ai juste envie d’etre bien.
J’veut pas travailler juste pour travailler, pour gagner ma vie comme on dis. j’voudrais seulement faire quelque chose que j’aime. j’sais pas c’que j’aime, c’est mon probleme….
Elle date pas d’hier cette chanson, comme quoi la blaz’hatitude n’est pas nouvelle… Non?
Je ne pense pas qu’on soit plus blasé aujourd’hui qu’il y a quelques années. Le fait est qu’une tendance à l’embourgeoisement nous guette !
Nous avons plus de choix aujourd’hui, la vie est moins dure, on a moins d’effort à faire, donc pas forcément l’envie de se dépasser, etc…
Ce n’est absolument pas une généralité, et les contres exemples sont nombreux (l’argent n’étant pas la chose la mieux partagée).
Et puis après tout quel est l’intérêt d’être le meilleur dans une discipline, pourquoi faire des choses différentes dès qu’on s’ennuie ne serait pas une bonne chose. Je suis un peu dans ton cas, je n’ai pas une passion unique, mais j’aime le changement et la diversité … je n’ai pas envie de connaitre un seul et unique métier (ou secteur). Être le meilleur ne m’intéresse pas … c’est de l’orgueil, cela ne rend pas forcément plus heureux.
J’aurais tendance, comme Bobby, à penser qu’il n’y a pas de raison pour que notre siècle possède moins de talents créateurs que les autres siècles (cf réquisitoire de Desproges de Roger Coggio) et moins de « passionnés », le truc étant qu’on a souvent tendance à voir le talent une fois qu’il est mort… Ajoutant à cela que vu qu’on est de plus en plus nombreux à avoir accès à la culture/ aux connaissances, donc il y a de plus en plus d’artistes, donc c’est dur de repérer les vrais « talents » dans la masse.
Comme Bobby (Quelle pêche!) et Diane.
Auxquels j’ajouterai la dissipation d’un léger malentendu: la passion qui rend forcément heureux. La passion, c’est d’abord être possédé par une force qui nous pousse à rechercher ou à faire et très souvent on en souffre parce qu’on arrive pas à la maîtriser ou à la canaliser. Pas forcément à voir avec le bonheur de l’individu.
La passion, on essaye souvent de la fixer: c’est un mec qui travaille tout seul dans son coin, possédé, à un truc énorme… franchement, c’est pas un peu n’importe quoi? Quand on a aps le talent, quand on a pas la stabilité, ou l’envie, ou le temps, on peut bien être passionné ultra-amateur à temps partiel super éphémère papillonnant? Chacun son être et les destins seront bien gardés.
Et puis une dernière chose: les jeunes seraient blasés, mais la passion et l’ambition sont dans toutes les bouches.. Je trouve que la passion est souvent une caution vicieusement utilisée pour demander aux gens d’être plus ambitieux et de leur filer des complexes … ce qui me fait un peu vomir.
Ouuuuu il me plait le lapin feignasse là!
Bonjour ,
Pourquoi veux tu changer ? Si tu n’as pas de grande passion , ça n’est pas vraiment très grave , à partir du moment ou tu ne t’emm.. pas toute la journée . Quand à avoir une vraie passion pour son travail , ça doit représenter environ 10% de la population . Malgré tout , je pense que la société devient individualiste et que par la force des choses , les gens se renferment sur eux et comme les passions doivent être partagée pour exister …
Bref , bon courage pour la suite de ton blog ..