Et si je faisais un site pro ?

Chercher du travail, c’est finalement accroître au maximum sa visibilité auprès des recruteurs. Envois de CV, inscriptions aux agences d’emploi (ANPE et interim) et cabinets de recrutements… Bref, si vous voulez décrocher un emploi, il faut que l’employeur sache que vous existez. Vous êtes inscrits à viadeo et Linked in, bref, aux sites permettant de développer votre réseau. Même facebook, ça marche mais ça, j’en parlerai plus tard. Mais une bonne façon de se démarquer, c’est de créer un site pro.

Imaginons que je réponde à une annonce. Premier réflexe du recruteur : taper mon nom sur google. D’ailleurs lors d’un entretien, un recruteur m’avait sorti un vieux CV avec une photo de moi à 20 ou 21 ans dessus. Il m’a sorti les articles que j’avais écrit pour un webzine et pour le site de rugby. Bref, on commence l’entretien, le gars sait déjà un peu qui je suis et a eu le temps de lire ma prose à tête reposée car un entretien, ça va vite et on n’a pas le temps de faire lire tout son pressbook. Alors au lieu de le laisser trouver des articles au petit bonheur la chance, aidons le un peu en créant un site à mon nom. Quand je dis site, ça peut être un blog qui a l’avantage d’être plus facile à utiliser qu’un site en html. D’autant que certaines plates formes proposent la possibilité d’intégrer des pages fixes qui serviront pour le CV, par exemple.

En un site, vous pouvez tout présenter à l’employeur : CV, articles rédigés, rapports de stages, réalisations… Evidemment, tout dépend du secteur concerné. Pour ma part, j’avais crée un blog journalistique qui me servait à mettre CV, press book mais aussi écrire des articles bonus genre chroniques de film ou de livres, des réactions sur des reportages, des opinions… Surtout que ce blog a vécu juste avant les présidentielles, ça tombait plutôt bien. Je détaillais aussi l’état de ma recherche d’emploi, racontant mes entretiens et
tous les dimanches, je faisais un journal de la semaine précisant combien de candidatures spontanées, combien d’annonces répondues, combien d’articles écrits ou combien d’entretiens passés j’avais à mon actif. L’avantage, c’est que ça me forçait à ne pas faiblir. Bon, dans les faits, je n’ai jamais mis le press book en ligne vu que j’ai trouvé du boulot deux mois après sa création.

Ce genre de site présente deux avantages : quand vous postulez à une annonce, vous donnez l’adresse du site/blog, permettant à l’employeur de voir rapidement de quoi vous êtes capables. Il n’y passera pas deux heures non plus donc il faut que la navigation soit la plus simple possible. Evidemment, ce n’est pas une raison pour faire l’impasse sur le pressbook en entretien : si la plupart des employeurs prennent la peine de fouiller sur le net pour vous trouver, rien n’indique que tous vont le faire.

Autre avantage : ça offre une visibilité et ça permet à des chasseurs de tête de vous trouver. Evidemment, ça dépend du secteur, là encore. Dans le mien, par exemple, ça m’est arrivé une fois, ça m’étonnerait fort que ça se reproduise, il ne faut pas se reposer dessus. Mais les cabinets de recrutement fouillent, certains recruteurs aussi. Quand je faisais mon stage occulte dans une cave en été 2005, mon « tuteur de stage » avait demandé à l’autre stagiaire de lui trouver des CV de développeurs en ligne.

Soyons clairs : avoir son site à son nom ne dispense pas des recherches, faut arrêter de croire au Père Noël. Mais ça reste qu’en un seul lien, le recruteur peut déjà savoir à qui il a à faire avant même l’entretien. Puis si on choisit la forme blog, on est obligé de le remplir plus ou moins régulièrement et d’écrire donc des articles sur notre métier, ce qui ne peut pas nous faire de mal. A condition bien sûr de soigner son orthographe, grammaire, syntaxe, la présentation et évidemment de ne pas dire trop de bêtises. Mais finalement, soigner son site, c’est comme passer un entretien virtuel, finalement. On n’aurait pas idée d’aller en entretien en pantoufle alors pareil : on écrit comme il faut, ça donnera de suite bonne impression.

Mais Internet n’est pas toujours notre avis, je vous en parlerai la semaine prochaine.

En attendant, un petit article d’un chef d’entreprise qui parle recrutement.

 

5 réflexions sur “Et si je faisais un site pro ?

  1. Ouep…moi j’ai déjà vu que des chasseurs de tête passaient sur mon viadeo mais ils ne font que passer…

    Sinon faudrait que je privatise un peu mon profil Facebook pour que les recruteurs ne puissent pas voir tout…

  2. Je pense que tout dépend du domaine dans lequel on exerce. Pour un(e) journaliste (tout comme de façon plus générale la comm), je pense qu’un site pro est effectivement une excellente idée et permet de regrouper un peu de contenu en un seul endroit (le recruteur ne devra pas se taper les archives de 15 gazettes pour lesquelles tu as pigé) Après, dans mon secteur, je ne pense pas que ce soit très utile, un recruteur préférant trouver un CV un peu détaillé (mon poste, et ce que je sais faire) En plus avec le secret bancaire, ça serait un peu dangereux!

    E., le fait que les recruteurs passent sur le profil Viadeo sans contacter n’est pas une mauvaise chose en soi, ils savent quand même que tu existes, et un jour où l’autre ils peuvent chercher quelqu’un avec un profil correspondant, et se rappeler qu’ils l’ont déjà vu…

  3. Je ne fais que passer éééééé entre les gouttes…

    J’avais pensé à faire un site pro dt la page d’accueil serait ornée de l’image de mon CV et le fait de cliquer sur une ligne en particulier menerait vers un developpement sur une autre page. Tiens, il est allé à Vancouver : allns voir ce qu’il en a tiré. Tiens, il est fan de trio Piano : allons voir comment il le defend…

    Si j’allais au bout de mes rêves (là où la raison…) en voulant vivre de ma plume et ce faisant si je copiais collais tous les articles des 20’s pour susciter l’intérêt d’un éventuel rédac chef, ce dernier rigolerait bien devant ma syntaxe, mon style et ma capacité innée à ne pas traiter un sujet. Dont acte. On va en rester aux Viadeo et autres sites connecting people…

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