Par Lucas
J’avais écrit cette bafouille du temps où j’étais président-fondateur-membre unique de l’ADC RMS
(Association des Cons de Reims Management School) sur le modèle de l’ADC Sciences Po Paris.
J’avais crée 4 autres personnages, complètement fictifs, pour me donner un peu de légitimité. Pour faire croire que c’était une vraie assoce, que c’était l’œuvre de plusieurs personnes et non le délire futile d’un pauv’mec abonné à jaipasdvie.com.
En me faisant racketter mon ordi le 11 novembre j’ai du arrêter mais je comptais organiser plein de concours… à la con mais loin de la futilité lutinante de mon BDE malaimé. Par exemple, j’avais offert un magnum de champ à un étudiant qui avait trouvé une devise pour l’école (RMS, The Will Of Opening, The Quest of Managing ; ce n’est qu’après que j’avais trouvé : RMS, A Larger Vision for A Smaller World)
Bref…
Aujourd’hui, je vous fais donc un article shortissimo où je prends 3 mns pour développer 3 lignes que j’avais écrites il y a 6 mois et ce afin de vous proposer une
Petite Philosophie de la Connerie.
On sait tous, plus ou moins, ce qu’est un con mais quand il s’agit de le définir on est bien embêté. Con est-il seulement une acception vulgaire pour parler d’un idiot ? Cette définition n’est-elle pas limitative ?
La science vient en aide au rédacteur bien embêté pour lui rappeler que l’idiot se définit comme « une personnes ayant un QI inférieur à 25 ». Merci la science mais on est pas plus avancé. L’idiot peut très bien avoir des éclairs de lucidité ou des coups de génie ponctuels. Or, le con est un idiot dans le temps, un idiot adoubé grâce à des actions répétées. Des faits et gestes démontrant de sa bêtise ou de son inefficacité. Celles-ci peuvent être généralistes ou porter sur un domaine précis et appeler des remarques bateaux :
« Chais pas comment il est dans tel domaine mais en ce qui me concerne c’est un vrai con ». Bon, voila le con défini dans l’espace-temps. On avance… (Je sais déjà ce que vous aller mettre en commentaire : « La philo de Lucas, elle tue des ours polaires »)
Là où l’idiot peut se caractériser par sa nature même d’individu manquant d’intelligence et d’astuce, le con est quand à lui implicitement comparé à une moyenne. L’idiot peut être solitaire mais le con est toujours un être social. On est toujours « défini comme » un con par une tierce personne. il y a donc une relation plus ou moins implicite, plus ou moins franche. D’ailleurs, on peut
très bien être un con qui s’ignore car c’est toujours un jugement porté par autrui sur nous. Notre fierté ne nous incite jamais à s’autoinvectiver… ou alors dans des moments de rage et de manière triviale. (« P’tain mais chuis trop con, j’aurais du y penser ! ») De fait, pour reprendre une grande vérité énoncée par un homme un peu louche au regard clair, en terme de connerie, l’existence précède l’essence (merci Jipé)
Manque d’intelligence disais-je…
Par intelligence, il convient d’entendre le mot au sens littéral : la compréhension d’un domaine donné, d’un sujet abordé ; une faculté à faire les efforts dans le bon sens pour aborder un problème de la manière la plus sure… De la même façon, être en intelligence avec quelqu’un c’est être complice, avoir une mutuelle compréhension sans échanger de paroles, sans que l’artifice du langage ne vienne préciser certaines choses. Aussi fugace qu’une pensée, aussi claire qu’un ruisseau de haute montagne, l’intelligence est un état de vivacité intellectuelle, contrairement à la connerie qui est des plus passives ou, pire, des plus impulsives. Attendez je développe…
Un con est une personne stupide nous dit le dico. Allons donc plus loin et prenons le sens littéral du mot. Face à un acte qui nous désarme, rester stupide c’est demeurer hébété et incapable de réagir. Hébété, c’est à dire béat.
Con, stupide, béat, incapable de réagir… On se rend compte que la connerie s’intègre, de manière triviale dans un manque d’allant et se
caractérise donc par une indolence certaine. Est-ce cette crainte qui pousse mes chers condisciples (en un seul mot) de première année à faire campagne et à se battre pour reprendre le BDE ? Que nenni, voyons. Que vous êtes médisants…
La connerie, on l’a déjà dit, a un caractère social à ne pas dénigrer. On est toujours le con de quelqu’un. Cette personne, qui nous stigmatise, a besoin de réconfort et elle cherche dans l’idiot qui passe un soulagement. Le jugement porté a un rôle implicite : on se félicite de ne pas avoir agi ainsi, on se porte aux nues… De fait, la connerie des autres à un rôle thérapeutique essentiel : telle l’homéopathie, à quand la connerie remboursée par la Sécu ?
Mais encore ? me direz-vous d’un regard déjà lassé et d’un bâillement subreptice…
L’acception « con » ne doit pas être confondue (au sens littéral du mot et sans jeu de mots) avec « connard ». Dans connard il y a un aspect violent et vindicatif, véhément et rageur qu’on retrouve notamment dans l’interjection : « Mais quel connard ce mec ! ». Le connard se pose comme un exutoire quand le con est défini d’une manière fataliste, des plus neutres, en secouant la tête : « Mais quel cooooon… ».
Le but de l’assoce des Cons n’était pas de promouvoir la connerie mais d’inciter les lecteurs à prendre un peu de distance sur les choses voire même de se… détendre un peu. En effet, dans un environnement où les esprits ont été façonnés par des parents oppressants (« Tu réussiras mon enfant !« ) puis par des profs de prépa intransigeants, dans un environnement où l’erreur est à peine tolérée et l’indolence décriée, le fait d’avoir un con sous la main a un rôle indéniable en terme d’apaisement. Toute action ne répondant pas aux canons de la culture « école de commerce » ne peut qu’être l’œuvre d’un con. On se félicite alors de ne pas en être un et on bave de manière plus ou moins subtile sur la brebis égarée. Cette réalité est probablement exportable dans toute entreprise. Le con est un martyr universel…
J’ai des amis a RMS, ils ont tablé un petit delire video assez sympa, je te file le lien:
http://www.youtube.com/watch?v=T_q3DnuOu-I
Sinon pour ce qui est du con je dirais qu’a la base le terme est plutot ma foi explicité. Il designe le sexe feminin, et Dieu sait si j’aime ca mais il faut tout de meme reconnaitre une certaine chose; ca n’a pas l’air specialement malin.
C’est sûr qu’à côté, une verge a l’air toujours super intelligente… C’est bon, on le sait que tu as couché avec la moitié des femmes de la Terre, pas la peine de rappeler à tous les comms, surtout quand ça n’a rien à voir. Meme si ton comm est finalement une bonne illustration du sujet…
Merci Pink ! (ceci dit, je connais plein de filles et on fait toutes partie de la moitié-qui-n’a-pas-été-baisée-par-Bastien).
Lucas, je suis triste, j’ai cliqué sur jaipasdvie.com, et figure toi que le lien ne marche pas…
Normal, car le titre n’existe pas !
J’hésitais à tacler Bastien moi aussi, mais bon, c’est fait. C’est bien joli d’essayer de faire des aphorismes mais je crains que tu n’en aies absolument pas le talent, jeune homme…
Pourquoi il a été recruté comme vingtenaire, d’ailleurs?
Hum, pourquoi ces réponses agressives ? Je signalais le sens premier du mot sans aucunement parler de ma vie. De plus en effet une bite n’as pas plus l’air intelligente qu’une vagin mais ca n’était pas le sujet. Et dernière chose je ne vois pas ce que mon « expérience » vient foutre dans la conversation.
Bref.
Bastien :
– ton comme est typique du mec qui n’a lu que le premier paragraphe. Le sujet de l’article n’a rien à voir avec le sexe féminin, c’était plus une boutade de Lucas qu’autre chose.
– franchement ton « dieu sait que je les aime » est d’un ridicule… Ca n’a rien à faire là, ce n’est pas du tout le sujet et très franchement, on n’en a rien à faire.
– à force de toujours mettre en avant ton amour du sexe féminin (même pas de la femme qu’il y a autour), tu en fais trop, je me demande très sérieusement si tout ceci n’est pas de la mytho, finalement.
Si tu n’as rien à dire sur un article, tu n’es pas obligé de commenter…
Lucas : Sorry pour les comms qui n’ont rien à voir avec ton article.
Lil : En même temps que Bobby pour qu’il y avait deux très jeunes vingtenaires, en fait.
P*tain de m*****erde et moi je me tue à « commer » depuis 2 mois pour me faire recruter et rien ! nada ! Quéquette !
ah oui et Lucas « on est tous le con de quelqu’un » c’est une phrase de Jules Romain.
Meeeeeeeerde !
Hey Lucas est de retour ! après une cure de vacances, comment se sont déroulés tes examens intimes ? Les docteurs on-ils été à la hauteur de tes espérances et attentes ? Au vue de ton article du jour, je dirais que tu as été fort inspiré par une rencontre…
« Le con est un martyr universel… ». Les cons gentils, les gentils idiots, les stupides mais si VRAI, tu dois connaître certainement ! Le con parfait celui qui donne une leçon de vie et qui me fait craquer, ce personnage haut en couleur, François Pignon ! J’avoue que je craque pour ces spécimens ! Les GROS cons existent oui… d’ailleurs un de vos passagers fait des étincelles aujourd’hui mais avant qu’il explose son savoir, je dirais, et oui, qu’il a sa place au soleil comme tout le monde ! Les goûts et les couleurs… Lucas, I m happy, vous voici de nouveau à la barre !
J’aime cet amour, je me sens revivre.
Mesdames et messieurs, soyons honnêtes, et reconnaissons que bien souvent nous appelons « con » celui qui est pas d’accord avec nous, et surtout qui a une façon de voir les choses totalement complètement opposée à la nôtre…
Et plus je réalise que je ne suis pas le centre du monde (sisi, jvous assure, et vous non plus. C’est horrible non?), plus je me rends compte que ma façon de penser et mon système de valeur n’est peut-être pas meilleur qu’un autre (même si je le crois hein, faut pas pousser mémé dans les orties non plus), et même j’en arrive à penser qu’Adolf Hitler, Mussolini et autres le Pen (qui ont quand même une grosse étiquette « gros con vilain » scotchée sur le front) n’étaient/ne sont pas cons… Après, à la question: « comment l »intelligence pourrait-elle être au service de la destruction la plus totale et immorale? » bah euh… je sèche un peu.
La connerie, en ce qui me concerne et au niveau de mes réflexions actuelles là dessus, j’identifierais cela comme une sorte de stagnation réflexive. Le con, c’est celui qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez/pénis/apparence/compteenbanque, qui est sûr d’avoir absolument tout compris à la vie et ne remet jamais rien en doute, voire, pire que tout, qui veut imposer sa connerie aux autres. (cf quelques petits exemples dans mon dernier article)
Mais d’une façon générale je crois que je n’assimile pas la connerie à la « simplicité », ou pour dire autrement à un QI bas.
Disons que pour ce que j’en crois, un petit QI n’est pas synonyme de connerie, je crois que la connerie, c’est surtout dans les rapports avec l’autre qu’elle se montre.
Mais j’aime beaucoup ta petite théorie sur le con comme bouc émissaire de « l’élite » (ou « classe dominante », rayez la mention ridicule). Y’a pas à dire, les cons, ça remonte le moral…