Par Bobby
Note à moi même : « par Bobby » > merde, pourquoi j’ai choisi ce pseudo ridicule ?
Bon, tu vois, cher lecteur, il y a des gens qui aiment vivre le présent comme il vient, profiter de l’instant, savourer chaque seconde et les « maintenant ». Je n’en fais pas partie. Je suis plutôt de ceux qui vivent en retrospectif, qui n’aiment pas (ou ne savent pas) ne pas penser à la suite, ou à ce qui a eu lieu avant. Je suis de ceux qui aiment, entre autre, faire des bilans sur leur vie. Les bilans, c’est super pratique. On peut faire des bilans sur les dernières années qu’on a vécu, ou bien sur des périodes beaucoup plus courtes. En fait, ça dépend des besoins. Par exemple, là, je suis en mode bilan sur ces dernières semaines, notamment sur ma vie sentimentale.
Ca pourrait se présenter de la façon suivante :
– relation éclair et rupture difficile avec Louka (cause : Louka est un connard, et en plus il joue de l’accordéon et fait du patinage artistique)
– échec de mes trois assauts sur des mecs de ma promo à la fac (cause : hétérosexualité des proies visées)
– soirée hautement foireuse (cause : me suis fait draguer par des jumeaux bourrés qui pensaient que j’étais assez démoli pour ne pas réaliser qu’ils venaient me
voir à tour de rôle, en me faisant croire qu’ils étaient une seule personne)
– avortement d’une éventuelle relation avec William (cause : William est super sympa mais moche)
Ouais, bon, ok, cet article est plus un prétexte pour te raconter ma vie, cher lecteur, qu’une véritable réflexion empreinte de pertinence et de lucidité sur mon rapport à la temporalité, et les racines psychologiques du besoin de bilans qu’ont certains individus. Il se trouve que je viens de raccrocher au téléphone avec un ex, que je pète un cable en contemplant le champ de bataille qu’est mon coeur, que je doute quant à ce que je vais faire plus tard…
Ceci dit, les bilans, ça marche aussi sur d’autres choses que la vie amoureuse. Par exemple, si je fais le bilan de ces derniers jours (tournage intensif avec une bonne équipe d’acteurs et de techniciens, du bon matos, une organisation pointilleuse), je pourrais me dire que :
– je ne suis peut être pas fait pour être réalisateur (on m’appelle MONSIEUR je-doute-tout-le-temps)
– les hétéros sont vraiment cons
– je devrais peut-être aller dormir au lieu d’écrire cet article (5 nuits qu’on dort à 5 dans mon appart pour une personne)
Du coup, je ferais une extension de ce bilan partiel en l’associant à un bilan général (et biaisé) de toute ma vie, qui viserait à auto-tester ma détermination à survivre dans le milieu du cinéma : suis-je apte à gérer une équipe, ai-je une réelle autorité sur les autres, est-ce que mon film va être réussi (ce qui se traduit dans ces moments là par : suis-je bon à quelque chose ?) ? Je viens de raccrocher avec un ex qui m’appelle pour me dire qu’il n’aime pas le titre de mon film, qu’il trouve ça moche et inutilement dérangeant. OK, génial. Durée de la discussion : 55 minutes. A partir d’un simple reproche, on en vient à s’engueuler sur nous, on fait le bilan sur notre relation passée et présente et future. C’est fou, parfois c’est juste un rien qui va mal, et on verse un bon coup d’huile dessus, et rien ne va plus.
Pourtant ce tournage s’est plutôt bien passé. Pourtant les gens ont tous dit qu’ils voulaient qu’on rebosse ensemble. Pourtant il me plait ce titre de film. Pourtant il est attachant, cet ex. Pourtant j’ai fait la fête hier soir, et même si Léa s’est envoyée un des acteurs dans ma cuisine et ma salle de bain, pendant qu’on était dans un état proche du coma, c’était franchement cool de se lâcher, de tout oublier, d’exploser ma chasse d’eau et de n’en avoir rien à foutre, de faire du bruit à en déchirer les tympans de la voisine du dessous, etc. Pourtant je me fous d’être célibataire parce que je suis super bien comme ça.
C’est une autre façon de voir les choses, et mine de rien, en quelques lignes, si on cherche ce qu’il y a de positif dans sa vie, on peut réussir à se remonter le
moral à soi-même. Parfois, ça peut faire davantage de bien qu’un bilan peu objectif, dans lequel on se lance avec, déjà en tête, le but inavoué de se faire du mal.
PS : ceci dit, message adressé à So Long et Nina, avec qui j’ai passé récemment une soirée -qu’il faudrait détailler dans un article entier- pour la remise de prix des Vlogs (blogs vidéos), si vous recroisez le beau serveur gay (ou du moins présumé gay), kidnappez-le, séquestrez-le, et prévenez moi….
P’tit canard, tu veux que je te raconte une p’tite histoire pour te divertir ?
Haut les coeurs, bilan & statistiques ne font pas bon ménage…
Ki c’est ki va avoir Les Neg Marrons en tête avec ton titre ??? C’est mohaaaaaaaaa ! Merci Bobbyiiiiiiiiiiiiiiiii…
Pfff, me suis même pas connecté hier, je découvre seulement maintenant que j’ai été publié. Je passe un long weekend de merde en province : un lecteur de mon site rentre en train avec moi, on fait connaissance, il est trop beau, trop sympa, et forcément, maqué avec un autre mec (et vlan), le soir je sors avec mes amis, un mec me tape dans l’oeil et vient draguer mon ex (re vlan). Je vais chercher le cyannure. Vivement que je rentre, je serai aussi bien tout seul dans mon appart parisien que tout seul ici.
(et désolé, Lucas)
Ce qu’on veut surtout savoir, c’est le titre du film. On lui mettra une note sur 10 comme à l’École des fans, ce sera bien, tu verras.