Lors de mes recherches d’emploi, on m’a proposé des stages. Souci majeur dans mon cas : je n’étais plus étudiante donc pas de convention. Du coup, j’ai envisagé de me réinscrire à la fac juste pour faire des stages. Mais est-ce bien utile ?
Octobre 2005, me voici officiellement diplômée d’un master professionnel de journalisme. Soyons honnête, ce diplôme ne vaut pas grand-chose mais deux expériences peuvent être mises en valeur : la création d’un journal de la promo (conception, écriture, réalisation, mise en page…) mais surtout mon stage. Pendant deux mois et demi, me voici rédactrice stagiaire spécialisée dans le rugby. J’avais enchaîné sur un autre stage mais tellement vide et inutile que je l’ai même pas mis sur mon CV. Ce stage n’était bien sûr pas le premier. En tant qu’étudiante, j’apprécie l’intérêt des stages : on est certes mal payés (voire pas payé du tout) mais au moins, on fait le métier comme n’importe quel employé, on grossit le pressbook, on apprend. Je ne le dirai jamais assez, on apprend 100 fois plus de choses en stage que dans un amphi comme par exemple : suis-je faite pour le métier que je vise ? L’histoire de Tatiana est très éclairante sur la question.
Mais une fois diplômée, dois-je encore postuler pour des stages ? Enfin, postuler également pour des stages, cela va sans dire. Au début de ma recherche d’emploi, j’avais une position très claire : je suis une grande fille à la recherche de son premier emploi, les stages, c’est fini. Sauf que le temps passe et on se rend compte qu’on ne décroche pas de job. Et là, le stage devient soudain un peu plus tentant : ok, ça paie pas le loyer mais ça comble les trous sur le CV, ça fait une expérience en plus et éventuellement le réseau qu’il nous faut. Evidemment, on hésite car ça représente quand même une régression par rapport à ce que l’on vise et surtout une crainte : pendant notre stage, on va chercher moins activement (voire plus du tout) vu qu’on est occupé. Est-ce une bonne idée de se retirer temporairement du marché du travail ?
Par ailleurs, les stages sont vite un cercle infernal. J’en avais déjà parlé à l’époque où j’avais rencontré Emilie Maume dont le livre Profession stagiaire m’avait limite donné envie de vomir. Des gens de 30 ans, surdiplômés, sont toujours en stage car ils ne trouvent pas d’emploi. Quand je lis dans ce même livre un mec du Nouvel Obs dire « les stagiaires, j’ai honte de ce qu’on les paie alors qu’ils arrivent avant nous et finissent toujours à pas d’heure ». Quand je lis aussi que les grandes entreprises tournent à 25% de stagiaires toute l’année, main d’œuvre pas chère… C’est dans ces moments là que j’avais envie de tout laisser tomber.
Et pourtant, le stage m’a semblé parfois une solution provisoire intéressante. Expérience, réseau mais surtout vie active. J’ai déjà expliqué le planning du chômeur alors à l’idée d’avoir des horaires, de quoi faire pendant mes journées… Ben ouais, arrive un moment où on accepte de rentrer dans le cercle vicieux. Ce qui fait que pendant une poignée de mois, on ne passe plus pour le branleur de service qui est suspect à force de ne pas trouver, la larve en jogging. Même si dire « je suis stagiaire », ça fait pas toujours rêver, on a enfin de quoi raconter en soirées, des anecdotes de bureau qui ne datent pas d’il y a un an. Alors certains diront que, forcément, l’Etat va pas se pencher sur cet épineux problème des stages, qu’un stage, ce n’est pas un vrai boulot. C’est vrai. Mais franchement, quand tu as le choix entre passer tes journées chez toi à prospecter en ramassant un RMI et exercer ton métier pour une somme à peu près équivalente, tu finis par ne plus hésiter. C’est certes reculer pour mieux sauter puisqu’il faudra bien chercher à nouveau mais on ne sait jamais : lors du stage, il est possible de rencontrer les bonnes personnes. Et ça fait toujours une ligne de plus au CV, un argument de plus pour séduire ton futur employeur.
Bonjour, je suis étudiant en journalisme à l’IUT de Tours, je connais les mêmes galères, cependant mon stage estival de première année sera rémunéré ( defraiement + smic) car je suis dans une école reconnue par la profession.
J’aimerais savoir : où as-tu obtenu ton master de journalisme ? Dans quelles écoles ? Dans quelles facs ?
bah Nina je veux t’envoyer un truc mais je trouve pas ton mail sur le blog.
nina.bartoldi(a)gmail.com
Oui, un stage fait une ligne de plus sur le CV montrant par la même occasion qu’on fait partie de la « génération stage » et accepte de travailler au « lance pire ». Comme récruteur, je me dirais pourquoi offrir un vrai job si je peux avoir quelqu’un de bien au rabais…
Même, si on peut parfois apprendre des choses nouvelles et/ou interessantes mais ça, ça arrive et est même nécessaire dans bcp des métiers même si on a un job normalement payé. Alors, refusez de faire partie de la « génération stage »!!! Je sais que c’est facile à dire…
Concernant la télé, on a bcp plus des possibilités si on fait partie d’une certaine groupe éthnique…
Pourquoi tu parles de la télé???
mouais, pas sûre que le stage se soit mieux que le chômage. déjà ça te dévalorise par rapport à de futurs employeurs : vous faites quoi ? un stage ? Ah ben alors pourquoi je vous paierai pour travailler si vous pouvez faire pareil pour 360 euros par mois ?
et en plus niveau confiance en soi c’est assez dégradant de se dire je fais un stage alors que j’ai bac + 5 et que je cherche un bnoulot
et puis enfin voila la concurrence déloyale pour les étudiants qui en cherchent des vrais des stages !
bref je trouve que c’est une mauvaise idée et en plus déjà que dans la presse les gens ne se pressent pas pour te payer leur donner la joie de bosser gratos, putain, non !!!
Ben ouais mais un trou de plus d’un an sur un CV? va l’assumer. Au lieu de me jeter la pierre à moi, demande toi qui accepte de prendre en stage une personne déjà diplômée et en recherche d’emploi. C’est triste à dire mais soit tu joues le jeu, soit tu vas en chier pour t’en sortir, surtout que tout le monde n’est pas si regardant.
hello ! je n’ai pas lu ton article mais je réponds juste à la question du titre : n’hésite pas ! STAGE (mais choisis le bien)