S’encarter or not ?

J’avais dit que je parlerais plus politique sur ce blog mais je dis beaucoup de choses que je ne fais pas donc je fais un écart mais je vous rassure, il ne sera pas question du mariage de Sieur Nicolas Sarkozy et de sa gente dame Carla Bruni qui a eu, au passage, la bonne idée de poser nue avec sa bague de fiançailles et des cuissardes dans une revue espagnole. Ce serait facile de s’en émouvoir mais c’est pas le sujet. Non, je veux parler de devenir militante.undefined

 Retour en arrière, en mai. Face à moi, l’urne électronique, je dois appuyer sur un bouton pour choisir mon candidat ou pour voter blanc. En mon âme et conscience, je clique Ségolène Royal. Oui, je suis moderne, moi, je vote électronique. Quelques temps plus tard, cette même Ségolène se gausse : « huhu mais mon programme n’était pas réaliste, huhu ! Le smic à 1500 de suite, soyons sérieux ! ». En tant que personne qui a cliqué son nom, je me sens un peu flouée. Ségolène, je ne l’ai jamais aimée, soyons clair sauf peut-être pour le coup de la colère saine que j’ai approuvé à 100%. Mais depuis cette histoire de « mon programme, c’est de la merde », je regrette vraiment de pas avoir voté blanc. C’est certes pas ma voix qui aurait changé quoi que ce soit mais des fois, je me dis qu’elle aurait fait un score minable, on nous la dégagerait du PS et on aurait la paix. Certains m’objecteront peut-être que si Sarko avait fait un plus gros score, il se la serait joué dictateur mais sans faire de mauvais esprit, je suis pas sûre qu’on verrait la différence.
 
Retour à maintenant, à ce week-end, précisément. Je parle avec Pierre, un vieil ami de Toulouse installé en région parisienne. On en vient à parler politique et je pars dans ma grande diatribe anti Ségolène, lui expliquant que je suis totalement fan de Manuel Valls et que c’est lui que je veux. Parce que je trouve que c’est celui qui s’exprime le mieux, le plus intelligent, le plus serein. DSK ? Il est à la banque mondiale donc bon…Et en parlant, j’ai une espèce de révélation, un instant de lucidité qui éclaire tout si cher à Moravia. C’est bien beau de m’exciter sur mon fauteuil mais c’est pas ça qui va faire avancer le schmiblick. Si je veux faire avancer les choses au PS, n’est-il pas temps de s’encarter.
 

Là, je réfléchis : pourquoi devenir militante ? Bon, je n’ai honnêtement aucune ambition politique, ce n’est pas un milieu qui m’attire. La politique m’intéresse en tant que citoyenne mais c’est tout. C’est déjà pas mal, vous me direz. Du coup, je me demande s’il est pertinent de s’encarter juste pour soutenir un homme. Aller aux réunions ? Oui mais je n’ai pas pléthore de temps libre pour commencer. Et je n’ai pas bien compris à quoi servaient les réunions vu que je me suis endormie à la seule où je suis allée. J’ai surtout l’impression que ça sert à se chamailler pour récupérer la présidence de la section. Mais si je veux pas être présidente de section ou essayer de convertir des non socialistes, ça me sert à quoi de militer ? A voter quand on me le demande et point ?

D’un autre côté, n’est-ce pas ma seule « arme » pour m’exprimer ? Quand j’ai râlé parce que les militants avaient investi Ségolène au premier tour, était-je réellement en droit de me plaindre alors que je n’avais qu’à m’encarter. Bon, il est vrai qu’à l’époque, j’étais au chômage et que j’avais peur que la mention PS (ou UMP si j’avais été de droite, hein) soit vraiment un argument vente intéressant. Bon, un an plus tard, je me dis que ça ne m’aurait pas nui mais à l’époque, il m’arrivait de postuler dans des rédactions de mairies et je préférais éviter de me griller. Aujourd’hui, je sais que je peux intégrer un parti sans problème, je crois que globalement, tout le monde s’en fout. Du moment que je fais pas trop de prosélytisme au boulot, ça passera tout seul.

Bref, je vois des raisons pour m’encarter et d’autres pour ne pas le faire mais la principale me paraît être la suivante : entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë, il y a-t-il une réelle place pour mon chouchou ? En d’autres termes, s’encarte-t-on pour soutenir un homme, quitte à claquer la porte s’il n’arrive pas au sommet ? Surtout que j’ai du mal avec l’idée de m’engager avec un parti, des fois qu’un candidat d’un autre parti me parlerait plus.

35 réflexions sur “S’encarter or not ?

  1. Je te rasssure, ce n’est pas un instant de lucidité que tu as eu, c’est juste un temps d’aveuglement dû à la déprime post-électorale. C’est rien, c’est bientôt la fin de l’hiver et le printemps te réveillera.
    Le PS n’est pas un parti de gauche. Tu te mets ça dans le crâne une bonne fois pour toute !

  2. En tant que militante (non pas socialiste, mais JEUNE socialiste, pas pareil, différent, on n’est pas un parti même si on est en parti financé par le parti) je sais en quoi consiste les réunions de section. C’est un moyen de participer à l’élaboration du programme en le nuançant. On est écouté, ou pas, mais au moins on en a l’impression.
    Par contre, me semble pas que Manu envisage de prendre la direction du PS pour l’instant, il y pense sûrement, mais pas dans l’immédiat et même si il a eu une bonne visibilité pendant la campagne, il a reperdu cette visibilité puisque l’opposition a un temps de parole quasi-nulle dans les média.
    De toute façon, je reste fidèle à Arnaud, et j’attends la percée – qui ne manquera pas d’arrivée tôt ou tard – de Razzie Hamadi qui fera très certainement parler de lui dans les années à venir.
    J’avoue que j’apprécie que Valls ait su résister aux sirènes de « l’ouverture » en déclinant les offres du candidat Sarkozy, après, pour le reste, j’attends encore de voir ce qu’il envisage de faire par rapport à la présidence du PS.

  3. Rhâââââ, c’est beau tout ça! Il y a donc encore des gens qui croient en ce que disent les ploitiques! J’en suis pantois… La liste de tous les reniements serait bien trop longue. Un seul objectif: le pouvoir, par tous les moyens. et à droite comme à gauche bien sûr. Ceux qui ont l’air boen propre sur eux (Montebour par exemple à gauche) comme les copains.
    Je suis bien conscient que « tous pourris », c’est limite et ça ne fait pas avancer le schmilblick. Malheureusement, c’est un constat. C’est factuel.

  4. Coco, plus le temps passe et plus ta façon de me parler me gonfle. Je ne suis pas une petite fille aveugle. Donc maintenant, je préfèrerais que tu t’abstiennes de toujours me cracher ton mépris « d’éclairé » à la gueule et d’aller voir ailleurs si j’y suis. SI t’es même pas foutu de respecter l’opinion politique des autres (en l’occurence la mienne), je ne vois pas l’intérêt de discuter.

  5. Bonjour chère nina!

    Je te lis quasiment depuis l’ouverture du blog. Au début beaucoup, puis beaucoup moins, jusqu’à plus du tout pendant quelques temps, et enfin ces derniers temps de plus en plus. Tu as changé, ton blog a évolué, moi aussi j’ai changé. Au début j’y trouvais mon compte, puis beaucoup moins, et à nouveau je reviens ici avec plaisir depuis quelques temps. Donc merci pour ces quelques minutes de détente quotidienne!
    Pour en venir au sujet de ton article, je comprends tout a fait les hésitations que tu peux avoir. Il y a bientôt 2 ans, j’avais pris une carte au PS, juste pour pouvoir signer une pétition de militants, lancée par Pierre Larrouturou. Il a écrit un bouquin qui m’avait vraiment convaincue, et je voulais soutenir ses initiatives. ça s’est arrêté là. J’ai signé, mais faute d’avoir assez de signatures la pétition est restée lettre morte. je n’ai jamais été aux réunions de la section, je n’ai pas voté pour choisir le candidat (sa tête m’importait peu, j’aurais voulu soutenir un autre programme, trop minoritaire au PS). Et je n’ai pas renouvelé mon adhésion (mais je reçois toujours des courriers hebdomadaire du PS, c’est fou les sommes dépensées en timbre poste!).

    Tout ça pour dire que j’ai bien peur que tu sois déçue si tu t’encartes juste pour soutenir un homme. Le PS est une grosse machine, et il faut une sacré volonté pour militer sans se décourager! (mais de la volonté je suis sûre que tu en as! reste la question du temps qu’il faut y consacrer pour que ça vaille le coup).
    Et un dernier petit mot pour ceux qui tire un trait vite fait sur le PS au motif qu’il n’est pas un parti de gauche:
    Si on veut faire de la politique par les mots ou par philosophie, effectivement ce n’est pas au PS qu’on trouve son compte quand on a le coeur à gauche. Mais la politique c’est aussi des actes. Et même si la réalité a mille visages, on ne peut pour autant la changer au gré de ses envies. Alors quand on veut faire changer les choses autrement qu’en parole, le PS étant le moins à droite de tous les partis susceptibles de gouverner, c’est bien en son sein qu’on a tout intérêt à agir.

    Voilà Nina, ce commentaire ne fera guère avancer le shmilblick, mais j’avais envie de « marquer le coup » de mes retrouvailles avec les vingtenaires!

  6. Dans mes bras Suzie!! 😀 Je crois que tu as parfaitement compris mes craintes, en fait… Bon, je sens que les aventures de Nina la militante, ce sera pas pour demain ! 🙁

  7. Intéressante question.
    Je n’y apporterai pas de réponse mais pour moi ça se rapproche du problème des syndicats : une petite minorité de travailleurs français est syndiquée (c’est variable selon les secteurs) et pourtant ce sont les syndicats qui mènenet de très importantes négociations au nom de touts les travailleurs français … N’y a-t-il pas un besoin urgent de se syndiquer ?

  8. Nina : Je peux te conseiller la lecture d’un très court livre de Simone Weil : Note sur la suppression générale des partis politiques, très intéressant, et qui met en valeur le comportement grégaire (et donc in fine moutonnier) qu’engendre la logique de parti. J’y avais réfléchi aussi (enfin, pas au PS), mais je ne peux pas : il arrivera forcément un moment où je ne serai pas d’accord avec certaines choses, et j’aurais l’impression de me renier. Par ailleurs, ne vaut-il pas mieux tenter de promouvoir des idées que des personnes ? Déjà parce qu’il y a toujours le risque que les personnes ne soient pas à la hauteur, ou te trompent, et également parce que la personnalisation de la politique ne me semble pas une bonne chose.
    Bon, après, concernant Valls, on n’est clairement pas d’accord, son interview au Figaro m’avait choqué. J’ai du mal à penser à lui comme à un homme de gauche (dont une grande partie des idées se sont épuisées, selon lui), je le trouve limite centre-droit.

    Suzie : n’est-ce pas un peu…fataliste, ton discours ? Et si le PS finit par se centriser définitivement, que faire ? L’accepter, continuer à voter pour eux tout en se disant que c’est pas ce dont on rêve, mais que c’est mieux que rien ? Ne vaut-il pas mieux contribuer à augmenter le poids de formations plus en accord avec notre « philosophie » personnelle en votant et en militant pour elles ? (en restant dans le cadre étroit de notre système politique où les partis prédominent, mais on pourrait imaginer autre chose)

  9. Tu soulèves un point intéressant, Gwoui. Militer juste pour un homme, ça me dérange en effet car si je suis déçue de l’homme, dois-je renier le parti derrière? Ou au contraire et rester pour essayer de faire de ce parti ce que j’aimerais qu’il soit? Car là est mon problème en tant que citoyenne : je ne trouve pas réellement de parti à mon image, le PS me paraît un moindre mal mais je me sens pas hyper épanouie quand je lis ou j’entends ses membres, je n’ai jamais envie de l’applaudir des deux mains. Adhérer à un parti dans l’espoir de le changer sans avoir envie d’avoir un réel pouvoir au sein de celui-ci est-il une gageure?? En fait, ça pose toute la question de l’utilité d’un parti… Machinerie au service d’un pour le promouvoir ou de tous pour promouvoir des idées? Pour moi, ça devrait être le deuxième mais j’ai plutôt l’impression que dans les faits, c’est le premier. Mais ça pourrait faire tout un sujet d’article, reste à voir si ça a vraiment sa place ici.

  10. Gwouigwoui: Je suis d’accord avec ce que tu dis, et ce n’est pas en contradiction avec ce que je disais. J’ai dû mal m’exprimer.
    Loin de moi l’idée de me « contenter » de voter pour le PS même devenu centriste (d’ailleurs je n’ai pas voté pour eux au premier tour). Simplement, je pense que si l’on veut que certaines propositions de gauche soient mises en acte par un gouvernement, c’est au sein du PS qu’il faut faire accepter ces propositions. Que plus le PS comptera d’adhérants qui soutiennent son « aile » gauche, plus on limitera sa « centrisation ». Je sais pas si je suis claire, encore moins si j’ai raison, mais c’est comme ça que je vois les choses!

    Nina: Et si ta façon à toi de militer, c’était avec ce que tu sais faire plutôt qu’au sein du PS? Tu as une belle place dans la blogosphère, beaucoup de lecteurs, une facilité pour écrire et te faire comprendre… Quelques atouts pour faire entendre ta voix, et peut être convaincre d’autres gens… (même si ça n’a pas forcément sa place sur les vingtenaires, peut être un autre espace à créer…)

  11. Après tout, c’est toi la chef, c’est toi qui décide ce qui a sa place et ce qui n’a pas sa place ici 🙂
    Mais sinon, je suis d’accord avec ton constat pessimiste (qui est justement développé dans le bouquin dont je parlais au-dessus).

  12. Et bien il ne reste donc plus qu’à créer le parti des vingtenaires et je prendrai ma carte avec plaisir.
    Au passage: j’ai reçu mon Rabbit ce matin, et, Nina, je ne vois pas… COMMENT TU PEUX LE TROUVER TROP PETIT?!?!? En tout cas, je suis certaine que petit chéri ne sera pas de cet avis (je te ferai part de sa réaction le jour venu, incessamment sous peu)

  13. LSuzie : Pas forcément, les partis peuvent vivre et disparaître. Vouloir « regauchir » le PS, n’est-ce pas faire du bouche à bouche à un macchabée ? Le parti radical-socialiste, qui s’en souvient de nos jours ? Et pourtant c’était une force politique d’envergure, il y a bien longtemps…
    Dans l’état actuel des choses, le PS apparaît comme le seul parti de gouvernement à gauche. Mais n’est-il pas déjà moribond, tiraillé entre son aile droite et son aile gauche, comme un poulet chez le volaillier ?

  14. Bonjour !

    J’aurais voulu lancer sur ton blog un appel à la mobilisation pour des associations humanitaires.

    Comme c’est une démarche utile, originale et gratuite, m’autoriserais-tu à poster plus d’infos sur ton blog ?

    Juste pour info, le principe est simple:
    Une fois le logiciel Soliland installé, à chaque fois que l’internaute fait des achats sur internet, un pourcentage de sa commande est automatiquement reversé à l’association de son choix, et ce sans payer 1 centime de plus ce qu’il a commandé !

    En résumé, c’est un geste simple et solidaire !

    Merci d’avance pour ton soutien, je compte sur toi !

    Marie

  15. Bonsoir Nina,

    ton billet m’a bien plu et m’a donné envie de te donner mon avis sur la question. Pour moi, il y a 3 sortes de personnes encartées :
    – le militant sincère, qui croit aux idées, qui est prêt à militer, tracter, afficher, préparer des meetings, des réunions, …
    – le cotisant qui râle, suit de loin mais ne fait rien.
    – l’ambitieux, bon ou mauvais, qui participe mais en pensant à tirer la couverture à soi.

    J’ai été dans les deux premières catégories, surtout la première en fait.
    Je me suis rendu compte que la réflexion personnelle, la politesse d’écouter l’avis des autres et le respect de la démocratie ne servent pas à grand-chose, que ce soit à gauche ou à droite : la parole est à celui/celle qui sait le mieux parler (même si ce qu’il a dire est creux), à celui/celle qui n’est pas gêné(e) de couper la parole aux autres.
    J’ai également vu beaucoup de gens râler contre quelque chose mais très peu prêts à se les peler pour distribuer des tracts.

    Donc pour moi le militantisme est quelque chose à faire en comité restreint (assoc’ de quartier), de manière à avoir une action claire, coordonnée et qui permette de faire du lobbying électoral.

    Pour la personne que tu veux voir arriver, voici ma question :
    penses-tu que la foule (entité à part entière distincte de chaque individu) pourrait l’acclamer ?

  16. MaNina,

    Tu le sais bien j’avais crée un blog pour soutenir la candidature d’un homme qui me semblait representer la gauche moderne et integre éloignée des shemas passeistes et enarchistes.
    Cet homme c’était Kouchner…
    Tous les jours je me dis que j’ai envie d faire bouger les choses. Mais tant que M. Hollande sera aux manettes on peut toujours rêver… Même si c’est Ségo ensuite ce sera la merde… Enarchie…

    Du coup je me tourne vers l’instrument europeen. J’ai adhéré plein pot à Newropeans. La politique nationale me fait gerber, celle europeenne est en plein devenir. Je rêve d’un jour ou un habitant de Rome ou de Barcelone ou de Paris répondra à la question : « where are you from ? » par un splendide « I’m European ! »

    Mais ça c’est pas demain la veille…

  17. Astérix, tes sources m’impressionnent… Ceci étant, elle a bien filé les droits pour que ces photos soient publiées donc avant de parler, réfléchis 30 secondes, merci.

  18. Donc, Nina, t’es en trainde me dire que je vais le mettre dans mons ac et l’apporter au bureau, comme si de rien n’était, pour le poser sur ton bureau histoire de le mesurer? Ca risque de faire désordre, mais pourquoi pas..?

  19. Eeerk, la politique au XXIème siècle… ça déclenche au mieux de la tristesse chez moi. Plus d’idées, que des hommes… et pas des grands, je crois qu’on le sent dans ton article !

    Je vais donc me laver les yeux avec un Moravia, parce que la vraie bonne nouvelle est là, il y a encore des vingtenaires qui lisent Alberto !

  20. Ah ouais, t’es super drôle avec tes comms genre « je te casse bien » et après « mais enfin, c’est de l’humour, t’as pas compris!! » C’est pas la première fois que tu sors ce genre de déclaration que tu n’assumes pas ensuite en te planquant derrière l’humour ou le second degré. Si au moins t’argumentais… Mais non, c’est plus facile de lâcher une phrase à la con et ciao.

  21. Fante, on s’est croisé dans le métro ou quoi??? Je suis justement en train d’en lire un !! (les deux amis). Ca me fait pas mal réfléchir donc je pense que ça va donner lieu à quelques articles.

  22. Oui, je comprends complètement Melc. Ca m’horripile de devoir gueuler pour être payée pour les piges, c’est trop courant ! Y a qu’à lire le forum de categorynet pour s’en rendre compte.

  23. Bonjour Nina,
    beaucoup de réflexions intéressantes et constructives ici, dans ton billet comme dans les commentaires. Voici ma petite contribution.
    Juste en commençant, je crois que ta phrase « je suis moderne, moi, je vote électronique » est humoristique car tu m’avais promis signer la pétition contre cette aberration (Petit rappel: une information électonique n’est valable que si elle est signée + un vote n’est démocratique que s’il est anonyme –> incompatibilité)
    Il n’est pas souhaitable d’avoir un homme (ou une femme) providentiel(le). Ca engendre le culte de la personnalité, historiquement néfaste, et ça écrase les idées qu’on pensait voir incarnées, au profit de son représentant. Après, la grande difficulté, c’est de trouver l’équilibre entre la quasi-anarchie (ex: les Verts) qui ne donne pas aux idées et aux convixtions les moyens de s’implanter, et la candidature unique imposée (ex: Sarko) qui étouffe dans l’oeuf toute forme d’alternative interne.
    Sur le travail de militants (réunions, confrontations de points de vue, tracts, forums sur le Net, etc), il faut garder à l’esprit que chacun met sa petite pierre à l’édifice, mais que le résultat global ne mettra pas en lumière SA propre contribution… Une forme d’humilité pas facile à conjuguer avec la motivation nécessaire, je suis d’accord.
    Les commentaires de Suzie me vont tout à fait, dans le sens où on ne peut faire bouger les choses qu’en y étant partie intégrante: si on veut que le PS ait des idées « de gauche », il faut y entrer et argumenter pour défendre son point de vue. C’est ce que j’ai commencé à faire il y a 2 ans, et puis aussi pour défendre une certaine idée du service public de l’emploi (ne pas faire de l’argent sur le dos des chômeurs et leur proposer des outils et des méthodes efficaces de recherche, en gros).
    C’est long, c’est souvent fastidieux, il faut garder un peu de recul et sauvegarder sa vie perso si possible, mais j’ai été convaincu depuis que c’est de l’intérieur qu’on fait avancer le schmilblick, et pas de l’extérieur en geignant avec des réflexes de consommateurs :))
    Ca paye pas toujours. Par exemple, sur un projet de loi récent, et avec l’aide de mon syndicat, un certain nombre d’amendements constructifs ont été rédigés: que les assos de chômeurs soient représentés dans le CA du futur France Emploi, que les sociétés d’Intérim n’y soient pas sans être évaluées et notées, etc. Eh bien, ce n’est pas passé ! Sur 84 amendements acceptés, 6 « de gauche » dont 4 refusés un plus tard… En résumé, un taf énorme, un résultat minuscule, voire inexistant. Mais je m’aperçois que je développe déjà beaucoup trop ce sujet 😉
    En conclusion, restons attachés à défendre des idées (qui ont le droit d’évoluer, sans aller jusqu’au 180°!) plutôt que des personnes, et n’ayons pas peur de nous engager.
    (Et à nouveau merci de tes écrits quotidiens, Nina)

  24. J’arrive un peu en retard ds ce débat…
    comme toi, j’ai été relativement décue de l’analyse critique (et critiquable) de Ségolène sur so projet de campagne! Car je l’ai également soutenue…! La déception este ncore plus grande lorsque le candidat qui « porte » les idées du parti auquel on adhère, vorevolte et retourne sa face… (pour se la sauver peut etre sa face!?!)
    Hum…
    En tt cas , concernant le militatisme, moi, de ma propre experinec, (petite je l’avoue), j ne pense pas pv faire avancer le schmilblcks (ouh que c’est dur a écrire!!!)
    je me suis ecartéé ya 3 ans et pour resuer (sinon ca sera penible… déja que…) je me suis relativement ennuyée. En plus , planning over booké qui ne me permettai pas d’y aller à toutes es reunions. je me suis sentie, bizarrement, tres seule…
    Et comme toi, cela m’agace de lire des remarques si virulentes de certains lecteurs qui se sentent obligés d’etre désagréables et qui n’assument pas…
    pourquoi, ils ne tracent pas la route… merde…
    especes de petits lutins

    mais bon c’est nul aussi ca comme remarque! je ne fais pas avancer le schmilblick!!!

  25. Pour ceux qui ont listé les raisons de s’encarter, vous en oubliez une bizarrement assez fréquente : se faire des amis et… draguer. Si si, j’en connais quelques uns et unes !
    D’ailleurs Nina, ça croise un peu ta série du moment non ?
    Sinon je t’encourage à tenter l’expérience : tu ne risques rien, sinon de découvrir un milieu assez intéressant.

  26. mouais bon j’ai pas tout lu enfin les réponses, mais bon s’encarter, j’y ai pensé aussi, mais… je l’ai pas fait.
    En fait, je me demande si vraiment c’est utile de se retrouver avec des gens qui partagent presque tous à des détails près les mêmes idées que toi. Parce que dans le fond c’est un peu le seul avantage de se cartonner, nan? s’investir dans le parti, tout en sachant que plus ou moins tout est bouché pour quelqu’un comme toi qui ne compte pas en vivre… En plus l’encartage maintenant signifie juste pour les grands rois du truc qu’on est d’accord avec eux. Style avant les élections chaque parti se battait pour avoir le record de nouveaux encartés, donc de confiance. Hors, des gens s’étaient ptet encarter dans un parti qui leur ressemblait mais pas suffisamment, et donc l’encartagementation arg serait le moyen de pouvoir exprimer ces différences, mais non…Rien à branler de ça…
    Et puis en fait, je ne vois aucun intérêt d’avoir la carte, hormis faire le malin avec en la montrant aux manifs, enfin la aussi faut pas se planter de manif ^^.
    Enfin si y’a quand même un intérêt : filer 20€ à un parti, hors là, en politique comme dans toute autre chose aussi subjective que ca, le seul parti qui mérite mes 20€ c’est celui que je fonderai et où il n’y aura que moi tout seul, oui je suis un grand solitaire mais bon… Enfin bref, je vois pas vraiment d’avantage suffisant

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