vous commencez à en avoir l’habitude, j’aime me poser ici des questions hautement philosophiques. Alors non, il ne s’agit pas du bouquin de Flaubert, ni de la chanson de Maxime donc on ne s’enfuit pas tout de suite, mais plutôt de : comment nos ex nous ont quelque part, formaté à attendre ou espérer de nos futurs, de bonnes ou de mauvaises habitudes.
Que se soit dans l’attente ou l’attention demandé à (espéré de ?) l’autre, une chose est sure selon moi, il n’y a pas que l’aspect sociétale qui entre en jeu. Certes c’est un fait indéniable que la société dans laquelle nous vivons a formaté une partie de notre éducation et même sentimentale pour preuve malheureusement que la condition féminine n’est pas la même sur toute la planète mais nos expériences amoureuses également.
Et si nos ex nous avaient habitués à attendre des signes divers, des attentions diverses que l’on considère comme étant un fait normal et qui ne l’est peut être pas au final ?
Prenons un exemple, une femme qui aura toujours été habituée à ce que son homme prenne des initiatives pour la distraire, trouvera sans doute normal que pour la survie de son couple l’homme qui partage sa vie présentement en fasse de même, et s’il ne le fait pas, elle pensera peut être que son couple est en péril, ou elle se fera grave chier mais ça c’est un autre sujet. Que les choses soient claires, je ne dis pas pour autant qu’elle ne propose rien pour être distraite hein ! Le but de mon article n’étant pas de légitimer les attentes réciproques des protagonistes mais de montrer combien l’éducation sentimentale joue sur ces attentes.
En effet, quand de petites attentions font défaut, il manque un repère, un repère inconscient que nos ex ont ancrés en nous. Je parle des femmes parce que c’est un domaine que je connais mieux puisque j’en suis une, mais j’imagine qu’il en va de même pour les hommes.
En gros si j’ai toujours été habituée à ce que les hommes soient doux et attentionnés avec moi, je considèrerais que c’est normal que les hommes le soient avec les femmes et donc je voudrais que l’homme qui partage ma vie le soit. A l’inverse, si j’ai toujours été avec des hommes qui refusaient de m’étouffer, qui me laisser vivre ma vie comme je l’entendais, je penserais
qu’il est normal que tous les hommes le soient et donc je voudrais un homme comme ça. Le problème c’est que si je suis une habituée du bichonnage et que je tombe sur un homme qui me laisse totale liberté, comment je fais pour trouver mes repères ou plus simplement comment je fais pour savoir qu’il m’aime ? n’aurais je pas toujours l’impression qu’il ne s’occupe pas de moi et
donc qu’il ne m’aime pas alors que ce n’est sans doute pas le cas ? Une chose est sure une attente va se créer et en cela tout le monde sait que les frustrations ne font pas bon ménage avec une vie de couple épanouie. Idem en sens inverse, si je suis une femme extrêmement libérée, ne me sentirais-je pas étouffer par autant d’attentions ? Limite si je ne remettrais pas également mon couple en question de peur d’être mise dans une cage dorée, il ne me laisse pas libre donc il n’a pas confiance en moi etc…
Toutes ces adéquations rendent elles plus fragiles l’avenir d’un couple ? Le passé affectif inconscient que j’appelle l’éducation sentimentale, a t il un rôle
déterminant ? si oui ça a quelque chose de fataliste et d’assez déprimant, parce que même si on en a conscience, comment peut on y remédier ? Faut il balancer tous les repères que le temps et l’expérience nous ont donné ? plus facile à dire qu’à faire. Pourtant, je ne sais si c’est une part d’optimisme ou carrément une utopie tenace mais je me plais à croire que les différences nourrissent et que l’adage, qui se ressemble s’assemble n’est que légende urbaine, mais si j’avais tort ?
j’ai une solution à ce type de probleme mais c’est hyper-risqué :
Parler avec son partenaire.
9a peut paraitre idiot mais une simple phrase du style : « tu ne t’occupes plus assez de moi » ou » J’ai besoin d’un peu d’espace » peut quand meme aider.
Enfin moi je dis ça mais : faite ce que je dit et pas ce que je fais !
J’allais dire la même chose que Jeath. On peut être surprise au début que nouveau chéri soit moins tendre/attentionné/communicatif (mettez ici l’adjectif adéquat) mais si ça met en péril le couple (à base de « il ne m’aime pas vraiment »/ »il s’en fout de moi ») il faut absolument en parler. Il n’y a rien de mal à dire qu’on a besoin d’un peu plus d’attention, de signes d’affection, bref, de ce qui nous manque… C’est plus facile pour le partenaire de s’adapter. Parce que de son côté aussi, il a été formaté par sa relation précédente, et si la demoiselle (par exemple) n’était pas très caline, il pense peut-être qu’on apprécie qu’il nous laisse notre espace vital, alors que tout ce qu’on veut, c’est un bisou là maintenant tout de suite!
Allez, je repars au pays des Bisounours!
Personnellement, j’ai une vision des relations amoureuses un peu moins souple, ou même fataliste ? Pour moi, chacun a sa manière de focntionner, des attentes, des envies, une conception de la vie, qui changent peu. Quelqu’un de super câlin sera toujours super câlin (àmoins qu’un drame dans sa vie, par ex la mort de son canari d’Inde, le transforme en être larmoyant et assoiffé de réconfort), et quleuq’un qui vit ses Amours de manière plus détache, le sera toujours plus ou moins. DONC, si je reprends, en quelque sorte, on a les ex et les futurs qu’on mérite (ou qu’on veut), et selon ma théorie, on sera toujours attirée vers le même ‘type’ d’être. Vous me suivez ? (non, vous êtes perdus, tant pis, j’assène le dernier coup) Au final, je doute qu’une personne habituée à quelqu’un de fusionnel se mette avec un détaché-de-la-vie et en soit donc décue. Bon, cette fois-ci, je sors ————-> [ ]
je suis d’accord le dialogue ya que ça de vrai . Maisen meme temp ai-je besoin de donner mon avis sur ce sujet etant donné ma situation de celibataire et le faitque tous les hommes qui me plaisent sont soit cons soit homo . Bref c’est beau la vie . Et si a force de rentrer dans des murs, je m’y habitue ca va etre drole , vive le fatalisme…
Jz pense qu’effectivement, quand on est en couple,o n acquiert certaines habitudes qui nous paraissent être une norme amoureuse. Ca fait 3 ans et demi que je recherche une relation similaire à celle que j’ai pu avoir avec Guillaume 1er. Pourtant, quand j’y repense, avec Guillaume, on a mis du temps à trouver notre équilibre, il a fallu parler et encore parler pour trouver un juste équilibre. Et je pense que chaque couple n’a pas le même, même s’il est composé d’une des deux personnes.
N’oublions pas que qui se ressemble s’assemble et que les opposés s’attirent. En gros, pas de règles. Je sais que je ne retrouverai jamais une relation identique à celle de Guillaume, à moins de retourner avec lui et encore, même pas. Le tout est, je pense, d’exprimer ses désirs calmement, faire remarquer qu’on aime mieux ça que ça et, évidemment, que l’autre en fasse autant. Un couple est le fruit de concessions de part er d’autres.
OOOuu que voilà un sujet intéressant que y’en a des choses à dire dessus!
En ce qui me concerne moi personnellement en mon for intérieur de mon humble avis, je pense que:
1/forcément, l’expérience qu’on a pu avoir avec nos ex conditionnent au moins un minimum celle que l’on va vivre par la suite. Par le côté obscur du mauvais génie de la comparaison. En général, comparer aux ex, ça semble pas une bonne option pour l’épanouissement et la bonne humeur du présent…
2/ je pense aussi que d’une façon générale on va avoir tendance à aller vers ceux qui nous ressemble, et qu’il me semble difficile de construire quelque chose de durable avec quelqu’un qui n’a pas du tout la même conception de l’affection et du couple que vous. ça peut marcher un temps, mais sur la durée, une fois que le quotidien s’installe et vous avec, eh bien apparemment l’expérience prouve que les couples les plus solides sont ceux qui partagent des valeurs humaines et des principes de vie communs, plus qu’intellectuels, d’ailleurs. Donc disons que je pense que oui, qui se ressemble, s’assemble, avec une notion de durabilité en plus. (les opposés peuvent s’attirer, et s’attirent souvent, mais durent moins)
3/Après, il peut aussi être dangereux de se laisser enfermer dans un modèle précis et préconçu (je veux celui là qui fait comme ça et pis c tout nomdediou) car, même si on peut avoir des principes de base (genre on partage les tâches domestiques, égalité ou pas sur différents points, gestion du quotidien etc…), il n’est jamais mauvais de savoir se laisser surprendre !
4/De plus, je ne pense pas que toutes ces « adéquations », comme tu les nommes, peuvent rendre fragile l’avenir d’un couple si l’on se cantonne dans le passé en se fixant de mauvais buts ,comme de refaire tout pareil, ou de faire tout différent, mais que au contraire l’expérience ne peut être que bénéfique si l’on s’en sert d’une manière réfléchie, si l’on apprend de ses conneries et erreurs passées et qu’on adapte le tout au présent et à la personne que l’on a en face de soi.
5/ enfin, (et après j’arrète), je pense que dans ce qu’on appelle « éducation sentimentale », au delà de l »expérience des ex, on peut inclure aussi l’expérience affective originelle, notre première et fondatrice expérience de l’homme, à savoir son papounet plus ou moins bien aimé. En gros, et bien souvent, une fille va juger un homme par rapport à son père, qu’elle va vouloir (plus ou moins consciemment…) de la même trempe, ou alors complètement opposé. Le père est pendant l’enfance souvent la seule figure masculine, et finit par l’incarner carrément, jusqu’a la confrontation avec d’autres hommes. Et alors, forcément, vu qu’on a qu’un modèle, on compare avec celui là. Et nos choix en matière d’homme vont être, je pense, forcément, d’une manière ou d’une autre, et avec plus ou moins d’intensité, déterminés par l’image paternelle. Complexe d’oedipe inversé, ou pas.
Mais d’une manière générale, l’éducation sentimentale est une occasion d’apprendre de soi et des autres, et de soi par rapport aux autres, à nous de bien savoir nous en servir.
tort ! 🙂
Diane stp, tu pourrais sauter des lignes entre chaque paragraphe? 🙂
C’en rendre compte c’est déjà le début de la guérison 😉
Je ne remets pas en cause que le dialogue est une chose essentielle dans un couple, loin de là, mais de là à dire que ça va changer la facon d’etre de l’autre je doute, peut etre parce que je pense qu’aimer n’implique pas de changer l’autre mais plus une acceptation de l’autre tel qu’il est. Ok on peut faire des compromis, mais les compromis doivent s’exercer sur les choses que l’on désire et non sur ce que l’on est.
HeloyZ < je pense avoir compris, néanmoins je ne pense pas que l'on soit forcément attiré par des gens qui nous ressemblent mais qu'on découvre les similitudes par la suite. Nina < on en reparlera je crois parce que tu as dit est exactement la ou je voulais en venir! Diane < trop facile de remettre du oedipe la dedans meme si oui ca fait aussi partie de l'édcation sentimentale. Mais comme le fait sociétal, je prefere egalement mettre le facteur famille de coté pour m'attacher au facteur que l'on a pu choisir finalement: les ex. imi < il y a des mots que je ne saurais jamais écrire!! dsl...
Aussi d’accord avec vous tous, parler ça ne résout pas tout, mais ça aide! En même temps c’est vrai que fondamentalement, les gens ne changent pas… mais ils peuvent au moins essayer si la relation les motive…
Ce que je voulais ajouter au sujet du thème de l’article, c’est que l’éducation sentimentale a d’autres avantages: elle nous apprend qui on est et où l’amour peut faire mal. Et les blaireaux qui me faisaient du mal à 20 ans, croyez-moi que maintenant je les vois venir de loin; fontaine dégueulasse, je ne reboirai pas de ton eau; merci l’éducation sentimentale de m’avoir fait souffrir pour savoir comment aimer mieux et qui peut m’aimer vraiment…
PS j’aime bien ta façon d’écrire Summer c’est toujours intéressant sans être ennuyeux, léger sans être superficiel…
E: ma logghorée verbale peut paraître un peu indigeste, effectivement, je vais tâcher de rendre ça plus graphiquement aéré. D’ailleurs, pouf, je saute une ligne
Summer, je crois que au contraire, ce n’est pas trop facile de placer le facteur oedipe dans l’éducation sentimentale, en cela que, justement, comme tu le dis, on ne choisit pas ses parents, et on choisit ses partenaires. Et à partir de là, si l’on part du constat de base qui est qu’on a eu comme modèle masculin un homme qui n’a pas été choisi mais commis d’office, (excusez le vocabulaire juridique, j’ai trop ingurgité de Ally mac beal je crois),il parait intéressant à mon sens de voir à partir de cela, ce qu’on été nos choix futurs.
Est ce qu’on est parvenu ou non à se détacher de cette image paternelle? Si oui, et disons si l’on a tendance à avoir un faible pour les anti-papounets, est ce par rejet de l’image paternelle OU BIEN est ce par une construction d »un soi autonome qui fait que par son expérience de la vie, on va privilégier un autre genre d’homme? en gros, quelle va être la part du « naturel » (= moi en dehors des autres) et du « culturel, ou familial » (= moi de par et à travers les autres)?
De plus, je rejoins Céline sur le fait que plus on tombe sur des connards de première, « blaireaux » et autres enfoirés affectifs, plus on va avoir tendance à bien savoir les repérer et les éviter par la suite. Plus on douille, plus on a peur de douiller. Principe même de la douleur (physique et morale): elle sert à nous montrer qu’il y a danger. Une fois qu’on s’est bien brûlé les doigts, on joue plus avec le briquet de tata Martine.
Et plus tu te fais avoir par différentes sortes d’enfoirés affectifs, plus tu te fabriques un super bouclier anti-kekos en titane renforcé quy zy viennent un peu j’les attends.
Céline < Merci. et oui en effet en général on essaie de ne pas retomber dans le panneau mais au bout de combien de souffrances précédentes? Personnellement, je mets toujours beaucoup de temps avant de comprendre que si je touche ca va faire mal. je suis un peu mazo aussi. Diane < oui je ne nie pas le facteur Papa bien que la aussi c'est un facteur qui evoluera vu l'évolution sociale du concept meme de famille. Mais n'étant pas une fille à papa j'avoue que c'est un concept que je n'ai pas envie tout simplement de traiter.
ont encrés:=> ce n’est pas une imprimerie: ont ancré
qui me laisser=> qui me laissaient
Ai-je le droit d’avoir des envies d’homicides envers mes parents pour avoir été vraisemblablement formaté à faire de la merde dans ma vie sentimentale?