Aujourd’hui, c’est mon dernier jour de boulot, je débute une nouvelle aventure dès lundi. 6 petits mois et puis s’en va, ce fut bref mais intense. J’avoue que ce départ me fout un
peu le cafard : tourner une page, même si le chapitre suivant s’annonce meilleur, ça fait un petit pincement au cœur.
Quand j’étais au chômage, j’avais une crainte : trouver un boulot dans une entreprise où je me plais pas. Oui parce que je pourrai jamais démissionner à cause d’une mauvaise
entente avec mes collègues, sauf en cas de dépression mais me connaissant, je pourrais pas tout court, trop fière pour ça. Surtout que, comme vous le savez, mon chômage, je l’ai pas toujours bien
vécu quand même. Dès le départ, dans cette boîte, je me suis sentie à l’aise. Je ne comptais pas y rester tout ma vie certes mais se lever et retrouver des collègues avec qui on s’entend, on
blague et tout ça. En 6 mois, aucune brimade ou mauvaise pression. Les délais, on les connaît, on les respecte et c’est tout. C’était plus du « Nina, tu te souviens qu’il faut rendre ça
telle date ? » « Oui. » « Farpait ! ».
Aujourd’hui est donc le dernier jour et j’ai un peu le cafard. La vie en entreprise, c’est ça : on vit pendant X temps en compagnie de collègues, on les voit au minimum un
tiers de notre journée, on connaît pas mal de choses sur eux. Mais une fois qu’on part, on ne se voit plus. Sauf exceptions, bien sûr, c’est pas obligé mais à partir du moment où on n’a plus
l’entreprise en commun, on n’a plus grand-chose à se raconter. Ce n’est que la vie, on ne peut pas rester en contact avec tout le monde, ce ne serait pas gérable. Mais bon, les garçons, je les
aime bien, ça va me faire bizarre de ne plus les voir.
Puis je ne sais pas où je vais, surtout. Le changement fait toujours un peu peur. De ma future boîte, je ne connais qu’une personne, j’ai vu des gens mais enregistré personne, je
n’ai même pas vu l’open space puisque j’ai été embarquée dans une salle de réunion souterraine pour mon entretien. Donc je sais quelle ambiance je quitte, je ne sais pas quelle ambiance je vais
trouver. Bien sûr, je me raisonne : si je fais mon taf correctement, je n’aurai pas de problème. Depuis mon premier stage à 16 ans, j’en ai connu des entreprises et je n’ai jamais eu de
problèmes d’intégration. Mais au-delà du travail, il y a des compatibilités de personnalités. Et surtout des incompatibilités. Ca ne vous ai jamais arrivé de travailler avec quelqu’un qui vous
sort par les yeux ? Moi, si. J’ai deux exemples en tête. Il y eut d’abord Pauline dans un organisme de crédit où nous étions toutes les 2 vacataires. Le fait qu’elle soit la petite fille
d’un pote du patron lui laissait penser qu’il était normal que je bosse plus qu’elle. Je me souviens notamment d’une fois où j’ai cru lui exploser à la figure. Moi débordée, tous les téléphones
qui sonnent et elle qui sort en rigolant « hou, je peux pas répondre, je mange une sucette ». Ah ben ouais, tiens, c’est un bon argument pour pas faire son taf, ça tiens. Du coup, qui
répond au téléphone parce que la sonnerie, ça la rend dingue ? Ah ben oui, c’est moi. Ce qui me rassure, c’est que je ne suis pas la seule à avoir eu quelques agacements à cause de son
comportement. Il y a eu aussi Coralie. On stageait ensemble (du verb stager, si, si, ça existe… Non, ok mais on s’en fout) dans mon canard local, 5 semaines où je me suis retenue de l’envoyer
balader tant elle était cruche. Avec les autres stagiaires, ça passait pas du tout mais vu qu’on était deux garçons et deux filles, je me la coltinais tout le temps. Je crois que le pompon fut le
jour où je consultait mes mails persos, elle arrive, s’appuie sur mon épaule et regarde carrément ce que j’écris « han, c’est quoi ta messagerie ? ». Tu veux pas que je me pousse
pour que tu puisses lire mes mails non plus ? Bref, à chaque fois, j’ai pris sur moi mais c’était facile : « plus que 3 semaines et je ne la vois plus jamais de ma vie ».
Alors que quand on est en CDI, le boulet ou la boulette de service, on va se la payer quelques années, normalement et là, c’est plus dur.
Bref, à partir de lundi, je débute une nouvelle aventure. Aujourd’hui, je fête mon départ avec mes collègues chéris. Les gars, quoi qu’il arrive, c’est sûr que vous allez me
manquer.
Preums !
Bon, sinon, pour l’article en lui même j’ai rien à dire de particulier à part : FONCE ma belle !
Petite précision également : dans 2 mois je suis vingtenaire, et j’entends bien tout faire pour rejoindre votre équipée 🙂 A bon entendeur…
🙁 moi aussi je cafarde. tu me manqueras énormément. je ne sais pas si tu m’oublieras mais en tout cas moi je te garderais en mémoire toute ma vie. tu ne devrais pas t’inquièter car je suis sûr que tout se passera bien. alors fonce, soit toi et tout ira bien. je t’adore.
tu as vu le film le crime farpait ? Alors il est comment ?
Le changement, l’inédit, et même pour pas grand chose, ca ne me rend jamais serein non plus, vu qu’on sait jamais à quoi s’attendre. C’est l’heure du proverbe à la con : « On sait toujours ce que l’on perd mais jamais ce que l’on gagne ».
Bref, toujours est-il que je te souhaite une bonne entente dans ta nouvelle boite !
Le titre m’a fait peur !
a/ Nina stoppe son blog ?
b/ Nina bloque le site à ceux qui peuvent marquer leur nom dans la neige ?
c/ Nina change de bord comme sa maman l’en soupçonne depuis des mois ?
d/ Obiwan Kenobi ?
Connerie à part, bon courage pour ton nouveau taf. Y’a pas vraiment de remède miracle : on maîtrise rien dans ces cas-là. Le tout c’est de rencontrer rapidement un maximum de personnes, et surtout d’écarter tout aussi rapidement tout ce qui ressemble à un connard ou une counasse 😉
Ca fait tj ca la première fois:-) Heu et après aussi mais le changement c’est la vie:-)
Bise
fab