Par Marine
(Tous les lundis, suis la saga de l’été de Marine !)
Avouez que pour une saga de l’été, il faut trouver un début.
C’aurait pu être ma naissance. Mais là, c’était plus « de l’été », ça devenait le concurrent direct d’Harry Potter (toutes proportions gardées, naturellement).
C’aurait pu être ma puberté. Seulement, entre le jour où j’ai eu envie de tuer le sourire jovial de ma mère quand je lui ai expliqué que j’avais mes premières règles, et ma première expérience, il y a comme un hiatus. Un hiatus de plusieurs années. 7 en fait. Ouais ben chacun sa vie. Pas facile d’être une ancienne coincée.
C’aurait pu être ma rupture avec Guillaume. Mais déjà que j’ai mis 3 fois plus de temps à me remettre de cette histoire que ce qu’elle a duré, je refuse de trop en faire. C’est plus être obsessionnelle à ce stade. Ni amoureuse. C’est être Glenn-Closienne (je sais pas si vous gérez votre Liaison Fatale, mais elle finit assassinée par son amant, quand même, brrr creepy).
C’aurait pu être au tout début de 2007. Rappelez-vous, les possibles qui s’ouvrent à moi. Mais en même temps, je tourne en rond chez
moi. Tous mes amis ils sont en couple. Moi je suis seule. Une chanson de Françoise Hardy à moi toute seule. Désespérant. Sérieusement, j’étais sur la pente du désespoir. Tiens d’ailleurs, parlons en de ces « possibles » : un s’est avéré être marié (mais pour de vrai, hein, je veux dire, avec l’alliance et tout!), l’autre s’est avéré ennuyeux et pas intéressant (voire pas intéressé). Si c’est ça mes possibles, ben merci. A croire que je ne suis attirée que par des gens forcément inaccessibles. Pose-toi des questions, fillette, me disait
Alexandre… mmmf. Bon, dont acte.
Tout ça pour dire que la date de début est forcément arbitraire.
Mais pour moi, tout a commencé en avril 2007.
Le printemps bourgeonnait en France, l’ambiance était radieuse, tout était à la bonne humeur, y compris notre Nina qui venait de décrocher un CDI. Il ne faudrait pas longtemps avant que je décroche un CDD, mais je l’ignorais encore… Car pour moi, l’atmosphère extérieure n’était pas à la chaleur. En fait, en avril, pour moi, il faisait froid, très froid. Et il pleuvait. Bien loin de printemps idyllique de Paris, j’étais emmitoufflée dans un manteau de laine, en train de lutter contre le sommeil dans une bibliothèque.
J’étais allée passer quelques jours chez mon ami Nicolas. Dans un genre de sanctuaire où les mecs les plus beaux sont homos. De quoi être aigrie, avouez. Voire tendance homophobique (pragmatisme, les enfants, pragmatisme, mais c’est pas de ma faute aussi, Nico quand il me parlait de ses potes, des mecs beaux et tout, ils étaient tous pédés, hein… bon, j’en remets pas une couche). Bref, j’étais de ces personnes à parler haut et fort pour afficher des discours de célibataire endurcie aigrie, et cacher très très bas la réalité de ce que ça représentait. A tel point que Nico était à 2 doigts de faire de moi une fag-hag. Enfin… Il y a de ces moments d’embarras. L’un d’eux fut sans conteste quand on est allés au restaurant avec Nicolas et Laurence, une autre amie, qui avait targetté un beau jeune homme qui semblait très intéressé par elle, quoiqu’un peu long à la détente.
Elle – Ouah faut que ma cible s’active, le 8 mai je redeviens vierge, ça devient chaud!
Nico – Tu redeviens vierge?
Elle – Ouais, la date anniversaire de mon dernier rapport, quoi. Un an.
Moi – Ouais c’est chocho quand ça arrive, et puis sans compter que ça crée des angoisses inutiles. Alors que faut pas déconner, ces choses-là c’est comme le vélo, ça s’oublie pas.
Elle – Ben oui, tiens. Toi, Marine, t’es célibataire, mais ça remonte à quand?
Moi – Bleuh, bah euh (merde merde merde meeeeeerde). Bon bah moi la date anniversaire ça fait bientôt 6 mois qu’elle est dépassée.
Elle – Ah ouais quand même!
Moi – Ouais, tu vois, rupture blablabla sensibilité blablabla attachement blablabla isolement blablabla douloureux blablabla cécomçacélavie blablabla…
Nous sommes interrompus dans cet échange aussi passionnant que pathétique (pour moi) quand Benoît, un ami de Nico, qui l’a repéré de loin, vient le saluer. On nous indique notre table. Le repas a été sympathique et convivial. En rentrant, Nico me dit qu’il ne savait pas le pourquoi de ma solitude (oui, là, à ce stade, c’est solitude, qu’on dit, pas célibat). Je ne sais plus ses termes exacts, mais il est touché.
Bah… c’est la vie.
Donc, à défaut de regards qui se rencontrèrent, tout a commencé en avril 2007.
J’attends impatiemment la suite : étant actuellement dans l’état d’esprit que tu évoques ça m’aidera peut-être à faire le point. Et puis j’aime bien ta façon d’écrire.
Arf ! La Suite, bordel !
Note bien que « moi je » ai ecris un feuilleton en 3 episodes nullissimes sur la vie de Nina avant les vingtenaires, intitulé « Faut pas croire ce que disent les journeaux » et que Nina a très judicieusment choisi de ne pas publier !!!
Des bidoux, Marine. Si,si je t’impose des bisous doux !
C’est mieux qu’à la télé ton feuilleton de l’été et en plus ca predn moins de temps.
si 6 mois c’est la solitude alors moi j’suis un ermite…remarque je sors pas beaucoup… je serai donc un ermite??
Ca va pas bien de faire un artile où les gens se viennent à se remettre en question?!!
Reste plus qu’à espérer que le feuilleton se terminera comme à la télé : un happy end 🙂
J’aime toujours autant tes articles Marine, tu fais preuve de beaucoup d’auto-dérision pour parler d’un sujet sensible (ouais c’est un sujet sensible ! ; ) ). Ah ! je savais pas que la règle c’était revirginité à la date anniversaire, il faudrait donc que je m’active !
Allez un happy end, pleeeeeeeaaaaaaaaaase ! ; )
Ca me déprime toujours un peu cette pression du « vite, il faut que je re-baise ». J’ai passé un an et demi sans relations sexuelles, à peu près, j’en suis pas morte, Dieu merci.
De même le « pourquoi t’es célibataire ». Bon, ok, ça fait plaisir, ça veut dire que c’st une énigme mais on n’est pas tjs obligées d’être en chasse, d’avoir des targets, d’avoir le temps et l’envie d’être en couple…
Pi c pas honteux d’être célib, des gens très bien le sont! 😉
Ouais, d’abord , on peut être célibataire et être quelqu’un de bien, NA !