Faut-il engueuler les copines quand elles déconnent (selon nous ?)

Dans la vie, j’ai plusieurs sphères : boulot, famille, amours (enfin euh…) et amis. Tout ça n’est pas imperméable, bien entendu. Aujourd’hui, je voudrais vous parler de la sphère amicale. En fait quand un(e) ami(e) déconne, faut-il l’engueuler ou pas ?

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Début janvier, après une rupture pas bien violente mais qui fait un peu chier quand même, j’ai la bonne idée d’aller me consoler dans les bras d’un ancien amant. Arrivée 23h30, départ de chez lui 0h30 parce que le monsieur m’a gentiment indiqué qu’il avait encore du boulot et que si je voulais bien partir… Je raconte ça à Lucie qui s’énerve : « je te préviens que si tu le revois celui-là, tu vas avoir affaire à moi ». Gloups ! Ce qui est bien, c’est que si ma conscience me lâche à la perspective d’une brouette, la perspective de me prendre un tir par Lucie me calme instantanément. Non parce que Lucie, c’est une amie du genre « putain mais t’as fini tes conneries, oui ? ». Dans le genre secouage de puces, on fait difficilement mieux.

Ce n’est pas toujours facile de jouer la méchante copine. Ben oui, c’est plus facile de toujours acquiescer genre « je suis ton amie que tu adores parce que je te contredis jamais ». Sauf que quand on est amie, on est pas censé dire à ceux qu’on considère comme tels qu’ils déconnent quand ils le font ? C’est pas évident comme question. Par exemple, j’ai une copine qui « sort » avec un type pas toujours très correct avec elle, y a des fois où il me fout bien les boules quand même et je me prive pas pour le faire remarquer à la copine. C’était pareil avec Zoé à l’époque, des fois, je m’énervais un peu : « mais tu bloques ta vie pour lui des fois qu’il t’appelle à 23h parce qu’il a envie de te voir. Tu sors plus, tu vois plus personne, tout ça pour même pas le voir ! ». Donc en tant qu’amie, mon rôle est de souligner que certaine situations sont pas normales, quand même. Mais. Oui, il y a un mais. Non parce que je suis quand même pas leur mère à ces demoiselles donc une fois que j’ai souligné la connardise de ces messieurs et que j’ai fait mon laïus « mais te laisse pas traiter comme ça, impose-toi », ben, il n’est pas décent d’insister. Enfin, je crois.

Parce que leur vie n’est pas la mienne et même si j’ai pas envie de les voir malheureuses à cause de M. Connard, je vais pas non plus camper chez elles pour vérifier qu’elles ne le voient pas quand même. Parce que je suis pas leur mère, comme je disais, et puis qui suis-je pour décider si tel mec est bien ou pas ? Même quand il prouve sa connardise de façon flagrante, parfois. Mais j’ai exposé mon avis et point. Je les appelle pas toute la nuit pour vérifier qu’elles sont seules parce que la nuit, je dors, d’abord. Puis je suis censée être amie, pas tôlière.


Après tout, moi aussi, j’ai eu des connards, je suis pas forcément la mieux placée pour faire la leçon. Et même quand mes copines viennent pleurer sur mon épaule, j’évite le glacial « ah ben je te l’avais bien dit ! » bien sec genre « et ben c’est ta faute, t’avais qu’à arrêter quand je l’ai dit ! ». Non, je suis pas une vraie méchante copine. Parce que j’aimerais me planter quand je dis « c’est un connard qui te fera souffrir », j’aime mieux quand mes copines sont heureuses parce que le bonheur, c’est toujours un peu contagieux. Et puis j’aime bien qu’on me montre que « non, regarde, les mecs biens, c’est pas un mythe, je sors avec l’un d’entre eux ! ». Bon, je dis ça mais j’en ai eu des biens aussi, hein ! Non parce que faut pas croire que j’essaie de démontrer à mes copines que leurs mecs sont des enfoirés parce que je suis jalouse d’elles, c’est pas ça du tout.

Donc voilà, ma copine en ce moment, je lui ai dit 150 fois que « il te respecte pas, envoie le chieeeeeeeeeer ! », elle a reconnu que des fois, il avait été en dessous de tout. Mais maintenant, si elle retourne dans ses bras, suis-je censée lui faire la gueule ? L’engueuler comme du poisson pourri ? Lui rappeler pourquoi c’est un connard ? Ou alors me taire, juste signaler que je n’approuve pas et attendre de voir. Après tout, peut-être qu’il se rattrapera. Sinon, on fera une soirée kleenex, c’est pas mes préférées mais l’amitié, c’est pas que quand tout va bien.

Bref, copine, tu fais ce que tu veux (mais notre contrat court toujours, mouarf !), je ne t’engueulerai pas. Parce que je suis pas ta mère, quoi, et j’aime pas engueuler les gens, j’ai suffisamment à faire avec Kenya !

 

20 réflexions sur “Faut-il engueuler les copines quand elles déconnent (selon nous ?)

  1. y a des fois ça saoule vraiment d’avoir des potes qui veulent te secouer, enfin c’est peut etre la technique du « je te rabaisse comme une merde pour te faire réagir » qui marche pas…Après comme tu dis le coté « ouais t’as bien raison, t’es le plus beau, t’es trop drole » ca aide pas non plus mais bon. Enfin voilà je ne pense pas que j’en serai capable, je crois plus à l’autogestion et puis faut pouvoir donner des conseils aussi donc avoir réussi quelque part…

  2. Moi dans mes amies je suis connue comme la fille franche et impartiale, certaines apprécient et quand elles ont des questions à poser elles viennent me voir (ce qui fait qu’en fait je me tape toutes les conversations désagréables à base de « bah non ton copain on trouve toujours que c’est n’importe quoi votre relation, on a juste arrêté de te le dire car ça servait à rien… :p »).

    Comme tu le dis, je pense pas que le rôle d’une amie soit de dire amen à tout, après inutile d’harceler les gens, moi en général quand je vois que ça sert à rien d’arroser els cailloux bah je lâche l’affaire, je peux pas vivre leur vie à leur place et j’ai assez à faire avec la mienne… 🙂

  3. J’avoue que moi ça dépend des jours, de mon état de fatigue, de mon humeur et de tout plein de trucs. Mais il est vrai que des fois faire souligner des trucs qui vont pas pour qu’au moin on soit sur que notre boulot d’ami soit fait, c’est top. Après oui mon ton dépendra largement de mon état d’esprit du moment et du niveau d’exaspération que l’ami m’aura fait atteindre, je suppose que c’est naturel d’essayer de prévenir de certaines situations, on n’est pas amis pour rien après tout. Par contre s’acharner reviendrait à commencer à détruire cette amitié… Si c’est confus c’est normal je suis sous codéine, je vais pas tarder à m’évanouir sur mon clavier

  4. Pienso que le role d’un ami se limite a constat / conseil. Apres l’autre il orend ou il prend pas mais c’est son choix. Fin en tout cas c’est comme ca que j’aime que mes amis soient, je ne supporte pas les mamantissage avec cours de morale et tout le folklore ! Par contre je n’ai nullement dit que le constat devait etre neutre, on peut (et je suis le premier a le faire) souligner mechamment la connerie d’un fait, mais juste le souligner et laisser le choix a la personne.
    Apres il faut peut-etre aussi voir ca au cas par cas.

    Enfin comme disait je ne sais plus qui, « un ami c’est quelqu’un qui sait tout de toi mais qui t’aime quand meme. »

  5. Coucou Nina,

    Je comprends ton histoire pour avoir vécu des trucs plus ou moins similaires avec ma meilleure amie d’enfance, qui a passé 4 ans avec un type hors sujet qui avait 3 enfants, avec qui elle ne s’est jamais protégé alors qu’ils n’avaient pas fait le test (pendant 4 ans, ca fait long) et qu’elle refusait de prendre la pilule (ca fait grossir)… Bref. Au début, j’étais sur mon cheval, avec ma lance, et j’attaquais grave. Des qu’elle me parlait d’un doute, d’une engueulade, d’un truc bad, je sautais sur l’occase pour lui mettre les points sur les i. Et puis un jour, je me suis dit, c’est une grande fille, je ne peux pas passer ma vie à lui dire fais ci, fais ca. Elle savait que j’étais en désaccord, et donc après, ca n’ajoutait rien de redire a chaque fois « c’est un con, ton mec » car elle était amoureuse de ce con, il y avait juste à attendre que ça passe. Donc j’ai attendu, j’ai écouté ses petites histoires de couple horribles, j’ai meme passé quelques soirées avec eux, et apres 4 ans de torture, elle a fini par le tej. Mais je m’étais aussi préparée à l’éventualité « je reste et je l’épouse » car elle m’en avait beaucoup parlé aussi.
    Au final, je pense qu’il faut donner son avis car c’est indispensable de donner son avis, mais accepter les conneries de ses amis, c’est juste les aimer.

    KC – en mode luv lol

  6. Hmmm moui et non.

    Personnellement ça me fatigue qu’on me secoue les puces et qu’on pense à ma place. Généralement, quand je connais le son de cloche je m’abstiens de raconter ma vie.

    Puis surtout, un jour les choses ont dérapé et je n’ai pas pu le dire de suite à une amie parce que la dernière chose dont j’avais besoin c’était qu’elle s’emporte et réagisse de la manière dont moi j’aurais dû…

    Ce que je veux dire c’est que c’est à double tranchant et ça dépends des personnalités.

    De mon côté, je n’aime pas juger. Sans dire forcément ce que l’autre veut entendre, je préfère l’ammener à se poser les bonnes questions parce qu’au final il est le seul à savoir ce qui est bon pour lui. Et s’il se complait à souffrir dans uen relation foireuse, c’est plus « pourquoi » il fait ça que « à cause de ce connard ». On est toujours deux.

  7. je pense qu’il n’y a pas de recette miracle, pas de bonne ou de mauvaise manière de faire.

    De tte façon nous avons tous des amis chez qui nous allons pour nous faire consoler, d’autres qui nous engueulerons, d’autres qui auront tendance à dédramatiser.

    Et puis il y a une différence entre gueuler un peu dire ce qu’on pense et tirer sur une ambulance !
    🙂

  8. Oui, mais y’a des fois ou faut fermer sa g…, comme quand y’en a une qui sort avec un con qui la traite comme une merde. On lui dit et elle nous déteste parce que c’est « l’Homme de ma vie tu comprends, et je l’aiiiiiime »… bref, les copines, elles peuvent être très connes aussi… hem… me tapez pas dessus !!

  9. Je suis légèrement mono-maniaque en ce moment, mais maintenant je préfère écouter au boulot et je voulais te rassurer : il te reste bien un peu d’accent toulousain !!! :))

    sinon pour les cops, je ne me mêle pas des histoires de mecs, si elle râle contre son mec, je lui dit qu’elle a raison, si elle reste ou retourne avec, j’accepte et je reste en retrait, je serai là en cas de coup dur. Et jamais, jamais dire ‘je te l’avais dit’, car ça elle le sait et c’est souvent là que les filles se vexent 🙂

  10. moi quand je désaprouve j’y vais jamais en frontal parce que la fille t’aura beau lui dire « ne fais pas ça  » si elle a envie de le faire elle le fera. J’en suis l’exemple même, je déteste qu’on me dise ce que je dois faire. Même si je sais que je fais une boulette je l’assume. Donc en général, j’y vais avec des « fais attention à toi » et puis derrière quoiqu’il arrive je suis toujours là pour ramasser les morceaux. Pour moi les vrais amis sont ceux qui même s’ils ne sont pas ok avec ce que tu fais, seront toujours là pour te remonter le moral et te soutenir.

  11. Je crois que c’est une question qu’on se pose toutes…
    Perso, j’ai parfois du mal à savoir ce qui est bon pour moi donc prétendre que je sais ce qui est bon pour mes amies, c’est quelque chose que j’ai toujours trouvé difficile…

  12. Je connais la situation… 3 ans à ramasser BestFriend à la petite cuiller, à faire la permanence coeur brisé à chaque fois que ça n’allait pas, à la mettre en garde quand elle allait replonger, à être la seule à être au courant de toute l’histoire (à voir le jeune homme et à comprendre pourquoi elle craquait, mais c’est une autre histoire!) et au final… à ramasser son petit coeur en miettes en lui disant que depuis qu’il est à l’autre côté de la terre, elle a vraiment l’occasion de se le sortir de la tête (et de la couette) Non mais il est pas méchant hein, mais archi opportuniste (et limite manipulateur) et avec un degré de romantisme frisant le zéro absolu. Et 3 ans, ça fait long, et ça fait mal à l’égo. Bon, là, je croise les doigts pour qu’il reste de l’autre côté de la terre jusqu’à ce qu’elle soit totalement désintoxiquée et qu’elle passe à autre chose (pour le moment elle est en phase « je me retrouve je vis pour moi je lui ai demandé de ne plus me mailer »)

    Et sinon, côté amitié, j’aime qu’on se comporte comme je le fais avec les cops’ « Chérie, tu déconnes grave, tu vas en chier et tu le sais, mais tu sais aussi que tu fais ce que tu veux de ta vie et tu sais que je serai toujours là pour te ramasser, à la pince à épiler s’il le faut, quand tu craqueras » Et oui, c’est aussi pour ça les amies 😉

  13. C’est pas moi M’dame, c’est l’infirmière qui me l’a filée la codéine parce que j’suis malade! Remarque elle pourrait se faire pas mal de fric l’infirmière si elle commencer à vendre ses pillules à la codéine. N’empêche que c’est efficace!

  14. Dans l’amitié, faut toujours dire ce qu’on pense, apres c’et sur ils font ce qu’ils/elles veulent de notre avis…Apres, à être trop gentil, on finit parfois en confident. Mais quand l’amie vous plait et vous en entendez des vertes et des pas mures, vous en avez mal au coeur….en même temps, les femmes…si on les comprenait, ça se saurait…

  15. « Que votre amitié ne soit pas comme l’amitié des lèvres : il faut qu’elles soient en colère pour qu’elles se rapprochent l’une de l’autre » (proverbe malgache)

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