Spermattitude

Par Mister BigChose promise, chose due ! Voici un article sur mon nouveau travail : vendeur en sex-shop !

Bon, je suis au regret de vous annoncer que je ne pourrai pas trop en dire, j’ai une clause de confidentialité dans mon contrat ! Hééé oui ! Mine de rien, y’a du gratin (local, national et même pour certains connu internationalement !) qui passe par ma petite boutique, donc je ne peux pas tout vous dire… Ce qui n’empêche que je peux en raconter quand même un peu !!!

Déjà en 7 jours de travail, je me suis fait brancher deux fois par deux mecs ! Ok, je suis homo, mais ce n’est pas forcément marqué sur ma gueule, quand même… Si je dois chercher une raison à cela, je l’associerais plutôt au fait que 99% de la clientèle est masculine ! En effet, je n’ai vu qu’une seule cliente venir seule, et 2 ou 3 avec leurs mecs… Et quand je dis que je me suis fait brancher, c’est pas pour de rire ! Dans ma petite boutique, on a des gadgets et des films, mais on a aussi des cabines de projections. En gros, tu viens entre deux horaires, tu payes, et tu mates tranquillou ton film de cul dans ta cabine, du papier essuie-tout est à disposition, tu laisses ta commission dans la poubelle, et basta ! Et ça marche plutôt pas trop mal… hé oui, quand on a bobonne à la maison, il faut bien trouver un moyen de les voir, les films X ! J’en vois passer des litres de sperme comme ça…

 Bref… un jeune homme, la vingtaine (hé oui, c’était un vingtenaire ! Je le sais, j’ai demandé ses papiers !) part dans sa cabine… il visionne un film gay. Il redescend, son affaire finie. Et là, il se plante dans un coin de la boutique où il commence à se toucher allègrement le sexe à moitié caché derrière un poteau… Je le vois faire, mais il doit penser que je ne vois pas son manège car la moitié haute de son corps est cachée. Oui, je ne vois pas sa tête, certes, mais je vois bien le reste ! Ok, le monsieur a eu beau s’être vidé les testicules, on dirait qu’il a encore de la réserve… Puis, se décalant légèrement afin d’être en ligne directe vers ma personne, le voilà qui recommence en me fixant droit dans les yeux ! Bon, là, je me dis que non seulement, il a encore de la réserve, mais en plus, je suis la victime qu’il s’est choisi pour assouvir ses fantasmes ! Bref… moi, pendant ce temps, je décris par textos, mort de rire, la situation à notre Gauthier national ! Voyant le non-intérêt de ma personne à son égard, mais ne voulant pas rester sur sa faim, le jeune survolté me reprend un film et remonte en cabine s’astiquer le manche à balais… Il part… mais à peine quelques secondes sont passée qu’il redescend ! « Excusez-moi, mais… y’a pas de papier… » « Ok ! Pas de problème ! Remonte, et je t’en amène ! » La dessus, je lui amène son sopalin… Normal, c’est mon boulot ! Et là, que trouve-je ? Qu’ouïs-je ? Que vois-je ? Le jeune homme, dans sa cabine, torse nu et la bite à l’air ! Je lui tends son papier, je lui demande « C’est bon ? T’as tout ce qu’il te faut ? » Un peu déconfit devant mon manque d’intérêt à son égard, il bredouille un « Oui, merci » et je repars, abandonnant mon minet dégoulinant de sueur seul dans sa cabine… Il faisait chaud, certes, mais je pense que la testostérone le faisait suer un bon peu aussi ! Un bon quart d’heure passe, moi je raconte, par texto toujours, l’épisode à mon Gauthier, et le voilà qui revient ! « Pardon, j’ai un problème avec le son » « Ok ! J’arrive ! » Voilà que je le rejoins, il était décent, il avait gardé son caleçon ! Je lui remets le son, « Ca te va comme ça ? »  « Heu… oui… heu… j’ai envie de toi ! » Ha ben ça alors ! Je l’aurais pas deviné !!! Et là, royal que je suis, je lui mets la main sur l’épaule et lui décroche un « désolé, je ne mélange pas travail et plaisir ». Je pense que le monsieur est resté sur sa faim !

Il lui a pas fallu 3 minutes pour se rhabiller et descendre après ça ! Bon, il était sympa, on a un peu parlé, vu qu’il n’y avait personne dans la boutique et que j’avais du temps à tuer… Il a un peu insisté, mais quand je lui ai clairement dit que « non, je ne suis pas libre après le boulot, je vais rejoindre MON COPAIN qu’il est beau comme un dieu qu’il est parfait qu’il fait super bien l’amour, et en plus je suis fidèle, etc etc » il a finit par comprendre que ses chances étaient quelque peu compromises… Deux jours plus tard, un « timide » qui « n’était pas du coin, je viens d’aménager » m’a aussi demandé si j’étais gay et si, le cas échéant, je voulais bien qu’on se voit, et je ne pense pas, au vu de son discours, que c’était pour cueillir des fleurs ou faire des gâteaux… Mais dites donc ? Ok, je bosse dans un sex-shop, mais faut pas pousser mémé, quand même ! Ok, c’est l’industrie du sexe, mais est-ce que ça veut pour autant dire que les vendeurs sont aussi à vendre ??? Lecteur, ça te viendrait à l’esprit de prendre 8 tranches de jambon et une cuisse de charcutière quand tu vas au supermarché ? Ou alors un carnet de timbres et un guichetier frais quand tu vas à La Poste ? Non ? Ben moi c’est pareil ! Je ne suis pas une marchandise ! Non mais !

 

Sinon, ce travail me montre une nouvelle vision de la misère humaine… Car il y a de la misère, c’est sur ! Sur le plan social, certes, mais aussi sur le plan psychologique… Je n’ose imaginer combien d’entre eux viennent ici mine de rien pour mater des films et rentrent la bouche en fleur le soir à la maison rejoindre leur légitime… Et combien de personnes, s’adonnant à de sombres plaisirs solitaires, peuvent défiler sous mes yeux…

Certes, un sex-toy est un objet comme les autres, et certains vingtenaires (des filles surtout, tiens, d’ailleurs !) en ont quelques-uns dans leurs tiroirs ou sur leurs étagères… Mais de là à uniquement trouver son plaisir à l’aide de ces substituts, ça en devient triste… Si vous voyiez la gueule de la plupart des poupées gonflables ! On a fait des ballons pour enfant plus développés que ça ! Faut vraiment se trouver dans une situation personnelle très particulière pour en arriver là… Que cela soit sur le plan social, c’est-à-dire ne pas être capable de se trouver quelqu’un pour assouvir ses pulsions, ne serait-ce que pour un soir, mais aussi sur le plan psychologique, pour en arriver à si peu s’estimer et à se dire que c’est tout ce qu’il leur reste à faire à défaut de trouver un partenaire sexuel… Le vibro, ok pour vous, mesdames, mais la poupée « realistic » d’un black avec faux poils dessinés dessus et un gode en guise de sexe, là, quand même, faut en vouloir !

 

Voilà un petit résumé de ma première semaine de boulot… Ha oui ! J’allais oublier ! La rubrique « les nouveautés du mois » ! Alors cette semaine, nous avons reçu un petit vibro de poche, super design, avec un « capuchon chatouilleur » à 8 branches à mettre dessus pour la stimulation du clito ! C’est rose, c’est mignon, et ça sera du plus bel effet dans vos sacs à mains, mesdames et mesdemoiselles ! Dans la même gamme, mais en chromé ce coup-ci, le spécial Point G avec extrémité recourbée pour se donner un maximum de plaisir… Pour plus de renseignements, contactez-moi… Non, je déconne ! Vais pas en plus faire des heures sup sur le site…

19 réflexions sur “Spermattitude

  1. Bon sinon Mister Big on s’est jamais vu mais Gaugau m’a bien entendu parlé de toi. Quand je suis venu à Paris la dernière fois (celle où Gauthier et moi on a… oh ! mais qu’est-ce que je dis là…) à la base je venais avec des copines qui voulaient acheter des vibro. Bon, moi, âme compatissante, homme fort et plein d’honneur, j’accompagne ces demoiselles. Je tairai le nom du sex shop, fort sympathique cependant, mais je voudrais manifester mon indignation (ou ma jalousie non avouée?) envers cette jeune vendeuse payée pour répéter les mots « plaisirs… clitoris…orgasme » à chaque phrase. Depuis, je me suis lancé dans le projet d’ouvrir mon propre sex shop. Dis Mister Big, toi qui t’y connais, tu me donnes un coup de main?…

  2. La seule et unique fois que je suis entré dans un sexe shop, j’ai choisit le plus glauque de la ville! cassettes de zoophilie, bras en plastique… J’ai perdu toute mon innocence et appris que dans le monde du sexe je n’en connaissais qu’un petit rayon… dont je me contente tres bien d’ailleurs!
    Il doit y avoir les 3/4 des clients qui doivent etre hyper génés!

  3. Altaïr> moi suis juste payé à rien faire! ENfin… j’exagère, mais je ne force pas à la conso, je ne documente qu’à la demande du client! Sinon, ça fait à peine deux semaines que je suis vendeur là dedans, maintenant, suis pas encore pret à ouvrir mon mien ou à te coatcher! 😉

    Chapline> t’es vraiment tombé sur un sympa! Car la zoo, nous, on fait pas! Mais en bouquinant les catalogues des fournisseurs, j’ai trouvé des godes réalistics de bite de chien ou de lion… sympa, non? Mais la plupart des clients ne sont pas génés! Ils sont rares les « premières fois », la plupart sont déjà des vieux routards du sexe…

  4. Tu nous avais caché la bite de lion, coquinou va!

    Bon, sinon, c clair qu’ils abusent les clients de te prendre pour une marchandise, non mais ça va pas!! Mister Big est intègre, on n’y touche pas (sans son autorisation). Voilà pourquoi je ne travaillerai jamais dans un sexshop, je vais encore attirer tous les pervers!

  5. oui alors c’est bien j’ai eu plus de détails maintenant, sur le premier plan drague vu qu’on était tous là quand tu as envoyé des textos a gaugau. d’ailleurs nous on a voté pour que tu y ailles mais en même temps t’as bien fait de pas y être allé, ca aurait pu t’attirer des ennuis.
    mais par contre je veux bien des photos des nouveautés histoire d’avoir une meilleure idée de ce a quoi ca ressemble.

  6. Le premier truc qui m’a marqué dans les sex shop, c’est l’odeur: un mélange de plastique, de détergent et de sperme.

    Pour n’importe qui, c’est gerbant.

    Je n’aurai jamais pu rester une journée entière là dedans. Sauf que quand on a envie, ca met assez bien dans l’ambiance…Cette fameuse ambiance glauque, mais qui correspond si bien à ce qu’on vient y faire.

    Et puis après les bruits: ceux provenant de la diffusion des cassettes en cabines. Mmmm, moi aussi j’en veux !

    La misère humaine, à la base elle commence avec l’actrice (un bien grand mot…) qui accepte de mettre des bites en érection en elle, à visage découvert, devant la terre entière.

    Quelle fille ici le ferait ?

    Faire le commerce de cette fille est comment dire …

    Alors qu’un garçon un peu débordant ai tenté sa chance , c’est plutot mignon, comparé à l’ambiance générale d’une boutique de pornographie.
    Au moins, il n’était pas question d’argent. Et ça remettait un peu de réel dans sa tete aussi… A force de voir des filles (pardon des mecs) par écran interposés, on devient dingue.

    Mon amie m’a posé la question une fois, alors qu’on se balladait du coté de saint denis, de savoir si j’étais rentré un jour…(grand classique). Bêtemment j’ai dis que j’avais eu une période, sans réfléchir. J’habitais Beaubourg à l’époque…3 mn en bas de chez moi, forcémment, le soir tard, c’est tentant…

    Elle a été un peu déçue … J’aurai mieux fait de lui mentir je crois; ben oui, c’est dégradant la pornographie.

    Je supporte pas le ton léger que l’on prend quand on parle de ce genre de sujet: il n’y a rien de léger la dedans, ni dans l’industrie de la chair humaine, ni dans les montées de testostérone des clients baveux…

    Il y a juste le mec derriers son comptoir, qui lit Voici en s’endormant à moitité … Au dessus de lui, un petite télé qui diffuse un film, pour mettre les clients dans l’ambiance… un casting de film X, ce jour là. Ah ! le sourire de la débutante…Les larmes qui ne sont pas loin…Merveilleux non ?

    Plus tard, sur son visage il n’y aura plus rien…plus rien que du sperme.

    Comme sur celui du mec derriers son comptoir … 20 euros la cassette, 50 les trois, qu’il marmonne … Vas-y prend, les 20 euros mon chéri, excuse-moi c’est un peu visqueux…en te remerciant surtout…

    Je sortais presque en courant…

    L’odeur.
    Le bruit et l’odeur.

  7. Ca fait une semaine qu’il me fait la réclame de son capuchon chatouilleur!!! A croire qu’il veut exploser les records de ventes avec ce produit!!!

    Chéri, j’ai bien envie de faire comme Gauthier, de tenter un « vis ma vie » en ta compagnie…

  8. Et est-ce que vous vendez l’âne gonflable qui fait « hi-han » quand on le… hummm… sodomise ? Et des DVD avec des femmes qui remuent leur auriculaire à l’intérieur du pénis d’un pauvre monsieur que j’en ai mal pour lui en photo sur la jaquette ? Et des cages ? et ces espèces de balançoires ? (oui ben excusez-moi, c’était un sex-shop discount…)

  9. J’adoooooooooooore les sex shops. Quand j’étais à Paris j’adorais aller me balader boulevard de clichy et rentrer dans les sex shop et dans un supermarché érotique que j’aime bien. Bref, sinon Mr Big, moi, j’aimerais bien pouvoir commander un almond bar et le serveur du starbuck dans les wc, au moins de temps en temps…

  10. Les cabines dans les sex shops, par chez moi du moins, servent aussi a essayer les trucs. Je le sais, je me suis fait embarquer dans un défilé de lingerie il y a 2 ans. Et quand la vendeuse dit: « Sors, qu’on voit ce que ça fait », t’es moins sur que quand t’es dans une boutique de fringues !

  11. J’ai toujours été intéressé par un job dans ce secteur d’activité, qui sur le plan humain fait découvrir l’autre face de notre société. Comment devenir vendeur en sex-shop? Quelqu’un a des pistes? Un sites d’offres d’emploi dans ce domaine? Merci aux bonnes âmes pour les infos… Vous pourrez me joindre par mail. Merci!

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