Oceany donna son carton d’invitation au robot qui l’autorisa à entrer en allumant une petite lampe verte et en bippant. Elle ne put s’empêcher de sourire : la sécurité était
réduite au minimum, c’était parfait. Ses amis pourraient rentrer sans difficulté. Elle avança et découvrit le théâtre municipal où elle n’avait encore jamais mis les pieds, vu qu’il n’y avait
jamais eu de spectacles. Il avait été bâti «à l’italienne », avec des balcons richement décorés de frises dorés et de masques souriants et grimaçants, évoquant ainsi la commedia dell’arte.
Mais elle n’eut pas le temps de détailler plus la salle, Mark venait d’arriver à ses côtés et lui prit la main pour l’embrasser.
« Vous êtes ravissante, ce soir, Oceany ! »
Elle sourit poliment et regarda son costume, une jolie tenue de marin. Il était, certes, très séduisant ainsi, mais elle ne put s’empêcher de penser à Ethan : en quoi allait-il être déguisé ?
« Merci, répondit-elle enfin. Vous êtes très séduisant, dans cette tenue.
– Merci, j’ai réussi mon but. Charmer la seule femme qui en soit digne d’intérêt : vous.
– Oh, je… merci. J’ai hâte de voir ce ballet.
– Oui, sans doute…si nous allions nous installer ? Nous sommes placés là-haut, au balcon, à la meilleure place, avec mon père et vos parents.
– Oh ! C’est fantastique, mais allez vous installer sans moi. Je dois voir quelqu’un, avant.
– Comme il vous plaira. »
Il sourit et partit en direction du balcon. Il était vraiment charmant et elle avait vraiment du mal à croire qu’il ait pu faire du mal à Kirstie ou à qui que ce soit, d’ailleurs. Elle le suivit un
instant du regard et soupira. Elle n’avait aucune envie de se fiancer avec lui et ce n’était pas très honnête de prétendre publiquement le contraire, mais elle n’avait pas le choix. Elle sentit
soudain une présence derrière elle et sut instantanément que c’était Ethan, elle avait reconnu son parfum.
« Vous êtes ravissante, ce soir, Mlle Antelwort Geller. »
Elle se retourna et détailla le jeune homme de la tête aux pieds : il portait un smoking noir par dessus lequel il avait mis une cape rouge, le tout accompagné d’un chapeau haut de forme noir et
d’un masque blanc qui ne lui masquait que les yeux et la naissance du nez.
« Vous n’êtes pas mal non plus, M Wadeker, mais en quoi êtes-vous déguisé ?
– Arsène Lupin, gentleman cambrioleur. C’était un héros d’avant, je ne l’ai même pas connu, mais j’ai trouvé le costume très joli.
– En effet. Qu’est ce que tu as fait de ta chère et tendre ?
– Je l’ai semée : elle est déguisée en fée.
– Et ?
– Je préfère ne rien te dire, je te laisse la surprise. C’est pas génial, l’intimité, ici, on va pas pouvoir trouver un coin tranquille pour tous les deux.
– Surtout que je suis la fiancée, je risque de ne pas avoir une minute à moi.
– Et moi qui avais très envie de t’embrasser, je vais être horriblement frustré. A la limite, je peux venir faire un tour chez toi, après, non ?
– Il vaut mieux l’inverse. Je vis encore chez mes parents et ça ne va pas être facile de te faire entrer. Je passerai te faire un petit coucou.
– C’est pas d’un petit coucou que j’ai envie, mais d’un gros câlin !
– Chut ! Ne dis pas ça en public, il ne faut pas qu’on nous entende. On… »
Elle fut interrompue par une arrivée de rubans et de froufrous rose fuchsia au milieu desquels apparaissait Neve, qui aimait bien se ridiculiser en public. Sa robe qui avait la forme meringue que
détestait Oceany était d’un goût douteux et les grandes ailes en plastique irisé menaçaient d’éborgner tout son entourage. Quant à son masque, on aurait cru qu’il avait été peint par une petite
fille de cinq ans ayant une adoration pour le rose.
« Oceany ! s’écria-t-elle d’une vois suraiguë. Je suis ravie de vous revoir ! Félicitations, vous allez faire un beau mariage avec Mark, j’espère que vous aurez vite beaucoup d’enfants.
– Pardon ?
– Je crois qu’il est temps d’aller s’installer, intervint Ethan. A plus tard, Oceany, nous nous croiserons certainement pendant le bal.
– Oui, certainement. »
Elle lui sourit puis partit rejoindre Mark qui était en compagnie de son père, sa belle-mère et Bryan, ainsi que la famille de sa fiancée qui venaient de s’installer. Elle s’assit à sa place, entre
Mark et sa mère et ne put s’empêcher d’admirer le confort de ses fauteuils qui étaient si moelleux. Son futur fiancé se pencha vers elle.
« Ils sont confortables, n’est ce pas ?
– Oui, en effet !
– J’ai tout fait pour que ce soit confortable, ici, intervint Bill, pour inciter les gens à aller au théâtre.
– C’est une bonne idée, mais il faudrait songer à donner des représentations, dans ce cas.
– Ca ne saurait tarder, c’est juste que j’avais d’autres priorités, avant. »
Oceany crut sentir une certaine hostilité dans sa voix, mais elle l’avait un peu cherché. Elle n’avait pas été très aimable avec lui, elle ferait mieux de se rattraper si elle voulait être
dans ses petits papiers. Elle jeta un œil sur la salle pour constater que toutes les places, ou presque, étaient occupées, puis elle étudia un peu mieux le balcon, admirant les décorations finement
ciselées. Soudain, son regard croisa celui de Kelly et elle frissonna : elle semblait si haineuse ! Elle portait une toge blanche qui semblait d’inspiration grecque, accompagné d’une épée en fer
blanc et d’une balance dorée, assortie à son masque doré joliment décoré. Elle devait être déguisée en justice, quelle drôle d’idée ! Oceany lui sourit et la jeune femme lui rendit son amabilité,
mais elle sentait une menace dans ce sourire, ce qui était ridicule. Elle ne connaissait pas Kelly et n’avait aucune raison de se sentir menacée par elle, après tout, pourquoi lui en voudrait-elle
?
Oceany préféra cependant détourner son attention sur la salle et chercha Ethan, qu’elle n’eut aucun mal à repérer. Il suffisait de rechercher un gros point rose, il était à côté. Ils étaient tous
les deux dans le même cas : obligés de se fiancer à quelqu’un qu’ils n’aimaient pas, pour satisfaire les codes de cette foutue ville. Quelle société pouvait affirmer s’approcher de la perfection si
elle ne respectait pas le sentiment des hommes ? C’était d’une prétention inouïe. Elle aurait tout donné pour passer la soirée seule avec lui, plutôt que de faire des ronds de jambes à ces
personnes dont elle se moquait éperdument. Depuis qu’ils étaient ensembles, ils n’avaient pas eu beaucoup de temps seuls, tous les deux, et elle se sentait horriblement frustrée. Elle avait envie
de passer toute sa vie auprès de lui et de l’aimer jusqu’au bout de la nuit, mais il y avait trop de gens autour d’eux, et pas assez de temps. Elle n’avait à présent qu’une hâte : en finir avec
Technopolis et vivre à fond cet amour naissant et encore fragile.
Une jolie mélodie retentit pour avertir le public que le spectacle allait commencer, puis quelques instants plus tard, la lumière s’éteignit et le lourd rideau en velours rouge se leva. Oceany
ressentit une certaine excitation puérile l’envahir. Elle qui n’avait connu que la guerre ou presque n’avait jamais vu le moindre ballet et elle se demandait ce que ça allait donner. Sa mère lui
avait dit que le Lac des cygnes était très bien, elle l’avait vu étant plus jeune, et elle avait compté les minutes avant le lever de rideaux.
Les danseurs entrèrent sur scène et racontèrent l’histoire de la jolie princesse transformée en cygne et qui reprenait sa forme humaine la nuit. Elle avait toujours aimé les contes et se
souvenait des froides nuits dans les camps de survivants, quand sa mère leur racontait Cendrillon, la Belle a Bois Dormant ou d’autres histoires de princes et de princesses. Mais là, c’était encore
mieux, la musique était si belle, jouée avec tant de finesse, on aurait dit une musique divine. Quant aux danseurs, des cyborgs, ils étaient d’une grâce étonnante, compte tenu de leur nature, et
semblaient flotter dans les airs. C’était tout simplement magnifique, si fort, si émouvant, elle fut totalement incapable de détacher ses yeux de la scène et pendant toute la représentation, elle
oublia Mark, Oxford, Technopolis et même Ethan, il n’y avait plus que ces robots mimant cette histoire avec de si beaux gestes.
Quand la lumière se ralluma et que le rideau tomba, elle bondit sur ses pieds et applaudit avec chaleur, accompagnant ainsi le public enthousiaste. C’était vraiment une réussite et quand elle
regarda Oxford, il semblait au bord de l’orgasme, tellement il était fier de son œuvre. Elle eut presque honte d’avoir été charmée aussi facilement, mais il ferait mieux de ne pas trop se réjouir,
il n’allait pas tarder à pleurer.
Il sourit à sa future belle-fille, ne se doutant pas de ce qu’elle pensait, puis s’éclipsa pour rejoindre la scène où les cyborgs saluaient encore et prit le micro.
« Merci beaucoup, merci, je suis touché par votre enthousiasme, et je dois avouer que c’était un spectacle magnifique. Bien, à présent, il est temps d’ouvrir le bal, mais pour ça, nous devons faire
de la place, je demanderai donc aux personnes assises en bas de bien vouloir se lever et se mettre sur le côté, merci. »
Il y eut un grand mouvement et chacun se leva pour se pousser, mais la plupart des élitaires étant assez âgés, l’opération prit plusieurs minutes, ce qui amusa Oceany. Technopolis se vantait d’être
la cité parfaite et minutieusement organisée, mais il fallait attendre cinq minutes pour voir tous ces pauvres vieux quitter leur siège. Quand ils furent tous debout, Oxford leva le bras pour faire
un signe et les fauteuils se tassèrent les uns sur les autres pour rentrer dans le mur sous leur balcon, libérant ainsi toute le rez-de-chaussée pour le bal ; il fallait avouer que c’était
ingénieux.
« Bien, à présent, que le bal commence ! Pour ouvrir ce bal, je vais demander à mon fils Mark et à sa nouvelle fiancée, Oceany de venir sur la piste pour lancer la première danse. Bonne soirée à
tous. »
Oceany fut assez gênée à l’idée de danser devant tout le monde avec Mark, mais elle n’avait pas le choix et fit semblant d’accepter avec joie. Ils descendirent au rez-de-chaussée et commencèrent à
valser, peu à peu rejoints par d’autres couples, dont Ethan et Neve. Pendant toute la danse, ils ne cessèrent de se chercher, croisant fugitivement leurs regards et, à la danse suivante, ils
valsèrent ensemble. Elle rapprocha le plus possible son visage de lui et lui chuchota à l’oreille :
« Je sais pas si je vais résister toute la soirée.
– Résister à quoi ?
– A l’envie de t’embrasser.
– Et bien, ne te gêne pas, ça me fera plaisir.
– Je suis la fiancée, je peux pas me lâcher comme ça. Tu as vu les autres ?
– Je les aperçois de temps en temps mais ils bougent tout le temps, c’est pas facile de les repérer.
– C’est plutôt une bonne chose. La sécurité est vraiment minimale, ici, c’est étonnant. N’importe qui peut rentrer.
– S’il est muni d’une invitation, ce qui n’est pas le cas des exclus, sauf exceptions. Je ne vois pas l’utilité de renforcer la sécurité.
– Oxford sait que les exclus peuvent monter ici, il l’a appris à ses dépends, et tu ne trouves pas ça curieux qu’il n’y ait aucun dispositif de sécurité renforcée ? Toute l’élite est ici, ce soir.
Une bombe et tout est fini.
– Tu penses à Maria ?
– En effet. Elle avait un passe pour accéder aux derniers étages et elle est très douée pour les explosifs. Je ne suis pas rassurée du tout.
– Il doit y avoir un truc, Oxford n’est pas un suicidaire. Il a dû prévoir une parade pour éviter tout risque d’attentat.
– Je ne vois pas…attends une minute, ça me fait penser à quelque chose. Mai pensait que la soirée avait lieu à la salle de réception, c’est ce qui avait été annoncé dans les médias.
– Tu crois que c’était fait exprès ?
– Peut-être. Si j’étais Maria et que je voulais faire sauter tout le monde, j’irais donc à la salle de réception et pas ici, c’est logique, mais…
– Mais quoi ?
– Maria savait qu’il fallait détruire les quatre piliers pour anéantir la ville, j’ai peur qu’elle ait fait une bêtise.
– Elle n’est pas suicidaire, quand même.
– Non, elle est extrémiste, c’est pire. »
Il ne répondit pas et l’enlaça plus fort pour tenter de la rassurer, mais elle avait semé le doute dans son esprit. Il ne connaissait pas vraiment Maria, mais il en avait beaucoup entendu parler et
ce qu’il avait appris semblait corroborer les suppositions d’Oceany. Elle était tout à fait capable de tout faire sauter pour tuer Oxford, quitte à éliminer en même temps des milliers
d’innocents.
Le bal continua normalement sans signe d’explosions et ils durent se séparer pour ne pas trop attirer l’attention. Oceany se retrouva donc dans les bras de son fiancé, avant de passer à Nicholas et
de finir dans les bras d’Oxford. Elle fit mine d’apprécier de danser avec lui mais elle était plutôt mal à l’aise. Ce n’était pas courant de valser ainsi avec son pire ennemi.
« Vous êtes très courtisée.
– Pardon ?
– Il me semble que le jeune Wadeker n’a d’yeux que pour vous.
– Ethan ? Oh non, c’est un très bon ami, c’est pour ça. De toute façon, il est fiancé avec Neve Woodart, maintenant.
– Oui, c’est vrai. Vous avez l’air de vous amuser.
– Oui, la soirée est très réussie.
– Et ce n’est pas fini ! Que pensez-vous des rebelles ?
– Quoi ?
– Les rebelles : ces exclus qui sèment la zizanie dans les bas étages en espérant renverser le pouvoir.
– Oui, je sais. Je n’en pense pas grand chose, c’est surtout un mythe, pour moi. On ne risque absolument rien, ici. Quoique…Mark m’a parlé de votre esclave et je me demandais si nous étions en
sécurité, ici. C’est très facile de rentrer ici et je crains un attentat.
– Ne vous en faites pas, j’ai tout prévu. J’avais donné un mauvais lieu de réception, pour éviter tout risque et j’ai bien fait.
– Pourquoi dites-vous ça ?
– Certains petits oiseaux imprudents se sont retrouvés enfermés dans la cage.
– Qu’est ce que vous voulez dire par-là ?
– Vous n’allez pas tarder à le savoir. D’ailleurs, je dois m’éclipser, excusez-moi, charmante enfant. »
Il lui baisa la main et partit en direction de la scène, la laissant seule. Qu’est ce qu’il avait bien pu vouloir dire ? Elle regarda autour d’elle, aperçut deux des rebelles mais ne put savoir
lesquels et aperçut enfin Ethan en compagnie de sa fiancée. Elle se précipita vers lui et demanda à Neve de les laisser, ce qu’elle fit avec plaisir. Les bonnes relations entre Oceany et son fiancé
allaient l’aider à accomplir ses desseins.
« Qu’est ce qu’il se passe ? demanda-t-il à voix basse. Tu es toute pâle.
– Je crois qu’Oxford a attrapé l’un d’entre nous, mais je ne sais pas qui, je les ai cherchés mais j’en ai vu que deux, il y a trop de monde.
– Qu’est ce qu’il te fait dire ça ?
– Il m’a expliqué qu’il avait donné une mauvaise information sur le lieu, puis il a ajouté : j’ai bien fait, des oiseaux sont rentrés dans la cage ou un truc comme ça.
– Ca ne peut pas être l’un d’entre nous, puisque personne n’est allé là-bas.
– Oui, c’est vrai, mais il vaut mieux qu’ils disparaissent immédiatement, allons les prévenir.
– OK. »
Ils se séparèrent mais Oceany n’eut pas le temps d’aller bien loin, elle fut stoppée par Kelly qui se posa devant elle.
« Vous ne dansez pas ?
– Non, je cherche…mon petit frère, pour savoir comment il va.
– Bien, il est juste là, en train de jouer avec des enfants de son âge. Il est très mignon, habillé comme ça.
– Je trouve aussi. Excusez-moi, je dois partir.
– Pourquoi êtes-vous si pressée, nous avons toute la soirée.
– Oui, mais…
– Restez ici, c’est la meilleure place.
– La meilleure place pour quoi ?
– Chut, ça va commencer. »
Oceany cligna des yeux et regarda son interlocutrice, d’un air curieux : de quoi parlait-elle donc ? Ca ne lui plaisait pas du tout, cette histoire, elle sentait que ça allait mal tourner. Les
lumières s’éteignirent sauf deux spots qui se braquèrent sur la scène où Oxford apparut, le sourire aux lèvres.
« Mes chers amis, mes chers citoyens, je vous ai préparé une surprise pour ce soir, un spectacle digne des plus grands Rois ! Comme vous le savez, cette ville compte parmi ces citoyens
quelques…hum…brebis galeuses, dirons-nous, qui ont décidé de semer la panique. Mais je ne vais pas les laisser faire, ils n’ont pas le droit de menacer votre bien-être et votre bonheur. Alors, ce
soir, devant vous, je vais leur donner une leçon. Cette soirée restera dans les mémoires comme celle qui a marqué le début de la paix totale dans cette ville. Rideaux ! »
L’étoffe se leva lentement pour laisser apparaître un drôle d’accessoire lourdement décoré de torsades dorées et d’ornements grotesques, si bien qu’elle ne sut dire ce que c’était. Puis une
demi-douzaine de robots accompagnés de Bryan entrèrent sur scène en tirant une cage dans laquelle se trouvait une femme, qu’elle reconnut immédiatement : Maria. Elle cessa de respirer un instant,
mais reprit vite ses esprits. Kelly était juste à côté d’elle et elle ne devait pas se trahir, mais il fallait agir vite : elle devait retrouver Juan et le faire sortir immédiatement. S’il voyait
sa sœur souffrir, il allait perdre la tête et pourrait agir dangereusement. Elle fit un pas en arrière, mais Kelly la retint par le bras.
« Où allez-vous donc ? C’est la meilleure place, ici.
– Qu’est ce que vous allez lui faire ?
– La guillotiner.
– Quoi, mais c’est atroce !
– C’est le sort réservé à tous les rebelles, même pour ceux qui font partie de l’élite.
– Excusez-moi, je ne veux pas que mon frère voit ce massacre. »
Apparemment, Kelly savait qui elle était exactement et c’était très dangereux. C’était elle qui tenait les rênes et non pas son mari. Il fallait donc agir comme si elle n’avait pas saisi le
sous-entendu ou, mieux encore, si elle ne s’était pas sentie visée. Elle fendit la foule et retrouva Ethan qui regardait la scène, médusé.
« Trouve les autres et neutralise Juan, il doit partir immédiatement.
– Qu’est ce que c’est ?
– Une guillotine.
– Oh mon Dieu, on doit faire quelque chose.
– On ne peut rien faire, Kelly m’a à l’œil. Elle sait que je fais partie des rebelles, mais j’ignore comment. De toute façon, si on tente quoi que ce soit, on y passera aussi, on est dans
l’impasse.
– Alors, on va la laisser mourir.
– On n’a pas le choix, malheureusement. Bon, dépêche-toi.
– Et toi, qu’est ce que tu vas faire ?
– Je vais empêcher Oliver de voir ça. »
Elle repartit en direction de son frère et le trouva enfin. Apparemment, il n’avait pas compris ce qui allait se passer et ce n’était pas plus mal. Il était trop jeune pour être confronté à la
mort, c’était déjà miraculeux qu’il ne soit pas souvenu des atrocités de la guerre qui avait émaillées ses premières années.
« Hé, Oceany, c’est quoi, ce spectacle ?
– Quel spectacle ?
– Le truc, là, sur la scène.
– Ce n’est pas un spectacle, ce n’est pas pour les enfants.
Episode 24
Chapitre 16
Preum’s , mais pour le principe car j’ai malheureusement raté le début de la série 🙁
Ah bah je passe en mode « spéléo » alors ^^
Trizz et même deuzz… Bon alors moi comme d’hab j’ai tout lu et j’attends donc samedi prochain pour la suite!
Seul reproche, et là je m’exprime au nom de tous les branleurs de l’hexagone: c’est écrit trop petit! Et heuresement que c’était un bon épisode, sinon j’étais bon pour retrouver mon vieil ami Doliprane!
Le probleme n’est pas que cela soit écrit trop petit mais le manque d’aération
Ah… les afres de la mise en page… je connais aussi… A quand un commentaire de Nina chez les Etoiles d’Encre?…
Wa tro dla bal jkif ton blog a donf grav ça race mortaile ziva vi1 laché d com sur my blog
(ah… quelle belle langue, si pleine de grâce et de sensualité…)