Quel bonheur d’’être fou

Paris est une ville fascinante où on rencontre des gens vraiment… hors normes, on dira. La scène se déroule samedi dans le métro, Gauthier et moi nous rendons chez la Rouquine pour un petit dîner informel. On grimpe dans la rame et là, la fille qui est à côté de nous ouvre une boîte et en sort un petit papier et me dit : « Il me faut trois minutes pour en faire un alors vous imaginez mille ! ». Quoi ? Mais de quoi elle me parle ? Polie, je réponds un : « ah oui ! » et je me tourne vers Gauthier pour voir s’il comprend, lui, mais son air perplexe est plus qu’éloquent. La jeune fille s’assoit et commence à essayer de dédoubler son mini morceau de papier. Ok, j’ai compris, les fameuses trois minutes, c’est le temps qu’elle met à dédoubler le morceau de papier… Fascinant.

Plus tard dans la soirée, on en reparle avec Gauthier et le débat glisse sur la normalité (ou l’anormalité) des gens, j’affirme à mon cher Gaugau : « Mais nous, on est normaux ! » et lui de me répondre : « Ben, on est normaux par rapport à ce que l’on considère comme normal. ». Je réfléchis à cette phrase mais je répète : je suis normale. Normale, normale, normale. C’est pas que je cherche à me convaincre mais je ne vois pas ce qui cloche chez moi, ce qui fait que je pourrais passer mes journées à dédoubler des petits papiers.

Des fous, y en a partout. A Toulouse, particulièrement. J’ai déjà parlé des folles de la fac, mais y en avait d’autres. Il y avait aussi la prêcheuse, celle qui marchait dans la rue en psalmodiant très fort. La première fois que je l’ai croisée, c’était entre les deux tours des Présidentielles, elle gueulait : « l’heure du jugement est arrivée pour certains, l’heure du jugement est arrivé pour certains »… Oui car la prêcheuse hurle en boucle. Donc, moi, je me dis : « merde, c’est une lepéniste, elle est folle de hurler comme ça, quand même ! ». Non, en fait, le jugement, c’était pas celui de Le Pen mais celui de Dieu, au temps pour moi. Je me souviens d’une fois où j’étais en cours à la fac aux murs de papier, le prof s’arrête dans son discours et là, on entend notre amie se mettre à hurler… Ben, le prof, qui était un intervenant extérieur était tout ahuri alors que nous, nous étions écroulés sur notre table.

Des fois, je me demande ce qui fait passer les gens du côté étrange de la « folie » (dans le sens populaire et non médical du terme). Bien sûr, il y a l’âge mais certains sont un peu trop jeunes pour souffrir d’un Alzheimer. Au fond, nous sommes tous fous mais chez certains, ça se voit plus que d’autres. Et ce doit être reposant d’être fou, au fond. De marcher dans la rue en gueulant des débilités, d’aller parler à des inconnus comme s’ils étaient nos amis… Etre fou, n’est-ce pas se foutre des conventions, se conduire comme on le sent plutôt que comme il le faudrait ? Moi, déjà, j’avais du mal à aller au supermarché pas maquillée et en jogging, je suis totalement aux prises avec les conventions sociales. Je n’adresse pas la
parole aux gens dans la rue juste pour le plaisir de délirer avec eux. Quoi que les fous ne délirent pas avec les gens, ils délirent seuls mais ils ne s’en rendent pas compte.

Mais pour en revenir à ma question primaire, qu’est-ce qui pousse les gens dans la folie ? Qu’est-ce qui a poussé cette étrange demoiselle à dédoubler ses papiers ? Je tripote souvent des choses dans le métro (pas de pensées malsaines, merci) sans même faire attention. L’autre jour, alors que j’avais la tête posée sur l’épaule d’Alex, je m’amusais
machinalement à nouer un élastique autour de mon doigt. Nouer, dénouer, nouer, dénouer, je m’éclate. Je tripote souvent les pièces que j’ai dans ma poche, aussi. Mais ça ne vire pas à la monomanie, je n’ai pas de pièces ou d’élastiques exprès dans ma poche pour les toucher et je n’en parlerai pas aux gens que je croise dans le métro (surtout que certains vont vouloir que je les leur donne, mes pièces). Je regarde tous ces gens fous et je me demande toujours pourquoi ils en sont là. Traumatisme de la vie ou petit souci dès la naissance, je ne le sais.

Nous avons tous un grain, c’est évident. Je suis la pro pour donner des réponses burlesques à ce qu’on me dit, on me traite souvent de couillonne (© mon chéri) ou de conne (là, c’est plus Gauthier) mais c’est pas pour autant que je me considère comme folle. Bon, j’ai fait quelques trucs dingos genre suivre un mec dans la rue ado pour savoir où il habitait et je l’ai appelé ensuite pour déclarer ma flamme mais rien de bien méchant, au fond. Bon, il y a des matins où je me réveille, la tête pleine de rêves étranges qui ont peuplé mes nuits et je me dis qu’il doit y avoir un truc qui ne marche pas très bien dans ma tite tête. Mais à part mon imagination débordante et mon sadisme pour les pauvres personnages de mes romans, je vois pas ! J’en parlais avec Alex qui m’expliquait qu’il me trouvait incroyablement saine. Ah, ben en voilà au moins un qui est de mon avis !  

Pourtant, je me demande quel est le plus heureux de nous deux ? Moi, qui ais conscience de ma condition pas toujours rose, contrainte de me plier aux conventions sociales ? Ou le fou qui n’a peut-être pas conscience de ce qu’il est mais qui est peut-être très seul. J’imagine la jeune fille aux papiers rentrer chez elle et passer la soirée à dédoubler ses papiers. Remarquez, moi, je passe mes soirées à :

– ramer
– papoter avec mon chéri
– papoter avec mes amis
– bloguer, bloguer, bloguer
– jouer au spider solitaire.
Oui, bon… Je suis pas folle, juste multimaniaque.

43 réflexions sur “Quel bonheur d’’être fou

  1. Hey moi aussi je joue au spider solitaire … pff on doit vraiment s’ennuyer …
    Pour en revenir au sujet … je suis d’accord avec Gauthier … quelqu’un qui va entrer dans une rame de métro et qui va dire bonjour à tout le monde par simple politesse va paraitre pour la plus part des gens « fou » mais pour lui c’est une chose normale puisqu’elle aime être poli … il n’y a aucun signe de folie …
    Mais bon c’est ainsi que la société fonctionne …
    BOnne jjournée =)

  2. merde je fais que deuz ce matin!

    assurément ils sont plus heureux! Le bonheur est indépendant de la condition des gens. On est heureux ou malheureux que parce que l’on sait ce qu’on perd, ou ce qu’on a pas, mais pas à cause de son état propre!
    « on sait pas que le feu est chaud avant de s’être brulé »

  3. Tu connais peutêtre la dame accroupi en « je fais pipi » qui se regarde dans un mirroir, devant l’église sainte machine, à toulouse toujours.
    Je connais la vieille, je l’ai déja vu insulté un gars avec une cornemuse « Espèce de voyou, vous n’etes qu’un écossais, vous irez en enfer ! » qu’elle lui disait Oo.
    Sinon je confirme, faut être timbré pour aimer spider solitaire :-p.

  4. Bon, sinon, New York est aussi un repère de « freaks ». Washington Square, dimanche soir, 19h… JE m’assois tranquillement pour profiter du soleil, et là un gars vient s’asseoir à côté de moi. Il veut pas me draguer, juste parler, parce que tu comprends, il doit dîner avec sa maman dans le Queens, elle lui a fait des oeufs brouillés, blablabla. ensuite, il m’explique qu’il est artiste, qu’il photocopie des images de vieilles voitures dans les bouquins (c’est ça sa démarche artistique). Puis il continue de me parler, très sympa d’ailleurs, mais j’avais l’impression d’être un peu à un speed dating parce qu’il essayait de me dire le plus de choses sur lui en un quart d’heure… je détaillerai pas toute notre conversation (comment ça tout le monde s’en fout??), mais ça valait le détour.

    Tout ça pour dire que bien souvent, c’est la grande ville qui produit le genre de folie dont tu parles. Par l’isolement et l’indifférence qu’elle peut procurer. C’est moins de la vraie folie qu’une manie, comme tu dis, mais sans doute que l’isolement conduit la personne à se renfermer sur sa manie sans se soucier de l’opinion des autres… Je me rappelle à la fin de mon séjour, ça me gênait plus de chanter fort en pleine rue alors que les gens me regardaient bizarrement… Y a pas, l’isolement, ou la solitude, ça change notre appréciation de l’être en public…

  5. « La porte de http://vingtenaires.over-blog.com/ s’entrouvre… ManuMeuh jette un coup d’œil à l’intérieur… Des morceaux ensanglantés de visiteurs mécontents du blog traînent de ci de là… Il se déchausse et entre sur la pointe des pieds pour faire le moins de bruit possible en marchant sur les morceaux de bidoches. Au milieu du carnage, Nina tien son stylo de journaliste : dessus, planté, l’œil d’un anonyme qui l’a traité de « petite fille gâtée ». Derrière elle, Gauthier un fusil à pompe encore chaux dans la main droite, fini d’enfoncer de l’autre main une cucurbitacée dans le c(censuré) d’un jeune posteur inconscient. Océane chasse les derniers récalcitrants à coup de hache…
    ManuMeuh, terrifié par le carnage préfère rester silencieux… Il se demande comment en deux jours d’absences la situation a pu dégénérer à un tel point… Sur son blog, 2 connaissances se sont un peu échauffées à cause d’une phrase innocente dans un article… Mais il relativise en voyant l’horreur qui c’est déroulée ici en son absence… Il pousse un cadavre haché d’une chaise et s’assoit discrètement en espérant que tout redevienne comme avant… Comment a-t-on pu en arriver là… Pour lui, ce blog c’était beau roman, c’était une belle histoire !!! C’était une romance d’aujourd’huiiiii !!!! »

  6. Je n’aime pas du tout ce texte, peut être parce qu’il me touche.

    Le mot « fou » ne veut absolument rien dire ni d’un point de vue médical ni autre. Qui est fou? Celui qui est différent de soi? Voilà des généralités issues d’une ignorance populaire.
    Comment peut-on qualifier quelqu’un de fou? Comment qualifier quelqu’un de normal? Est-ce que la norme c’est soi? Est-ce que la norme c’est la moyenne? Par rapport à qui, à quoi?
    Tu t’interroges sur le bonheur des fous par rapport au tien, mais encore une fois de quels fous parles-tu?
    Qui est fou pour toi? Les personnes atteintes de maladies psy?
    Tu sais que ça englobe alors les dépressifs suicidaires par exemple… sont-ils à ranger dans la catégorie des fous selon toi?
    Pire: tu parles de la maladie d’ Alzheimer. Alors là je suis choquée. Je côtoie quotidiennement des individus atteint de cette maladie et je ne les ai jamais considérés comme des « fous ». Ce sont des personnes qui subissent une dégénérence des fonctions cognitives et donc de la mémoire. Est-ce de la folie? Non. C’est une maladie.
    Je pense que ton article est dangereux car il va être lu par un grand nombre de personnes et que tu traites d’un sujet délicat qu’il ne faut pas traiter à la légère.
    Tu fais beaucoup d’amalgames et tu oublies l’essentiel, ceux que tu appelles « les fous » sont un ensemble de personnes très différents les uns des autres (il y a des schizophrènes, des dépressifs, des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, des filles qui dédoublent des petits papiers, etc…) Une seule et même catégorie ne peut pas englober tout ce monde là.
    Pourtant il a bien un point commun à toutes ces gens: je pense qu’ils souffrent. Mais ça ne fait pas d’eux des « fous ».

    J’espère que tu ne prendras pas mal mon commentaire, c’est juste mon point de vue.

  7. Je n’ai pas encore eu le temps de lire les commentaires de l’article où tu apostrophais les lecteurs, ni de répondre à cet article, car je suis hors connexion depuis une semaine pour cause de déplacement à Paris… Le jugement social sur la normalité est quelque chose d’affligeant, dont on sent le poids quand on est en position vulnérable, soit parce qu’on est jeune et jugé « inexpérimenté(e) », soit parce qu’on ne fait pas partie des « battants » sur le terrain de la position sociale et du fric. La vulnérabilité, c’est aussi le fait de ne pas se protéger en public sous une couche de frime. C’est pour ça que ce blogue sert de défouloir à un bon nombre de frustrés et de donneurs de leçons, mais c’est aussi pour ça qu’il est lu par beaucoup de monde. Sans doute des gens qui se « reconnaissent » dans votre manière de prendre la vie et qui se disent: « Ben, moi, je suis pas si anormal(e) que ça »… Ce qui nous maintient dans ce schéma de la normalité et du jugement social, mais après tout c’est déjà un pas pour éviter la déprime.

    J’ai du mal à saisir les motivations de ceux/celles qui disent vous lire pour « essayer de vous comprendre ». A croire qu’ils vivent dans un autre monde ou un autre siècle. Complètement à la masse, c’est eux qui ont besoin d’un repêchage! Je le dis avec véhémence parce que récemment j’ai vécu avec difficulté des rencontres avec des « anciens amis » qui essaient de renouer mais que je sens complètement en décalage avec la réalité sociale, alors qu’ils sont par ailleurs très actifs, du style « artiste intervenant dans les écoles » qui se plaint que « les jeunes ne s’intéressent plus à rien »… Ma réalité sociale est complètement différente parce que je suis engagé avec d’autres générations dans le milieu associatif ou militant, et je ne trouve pas que les « jeunes » fonctionnent différemment de « nous ». Simplement, le vocabulaire, les images symboliques, les goûts artistiques, les formes de communication sont différents, mais pas plus que si l’on passait d’un pays à l’autre. D’ailleurs, le conformisme que je déplore se retrouve dans le franchouillardisme, ce regard toujours « ethnocentrique » que beaucoup de Français projettent sur « l’autre ». Même quand ce regard est rempli de sympathie, il est très pesant et je ne le supporte plus.

    Au fond, je trouve à lire vos récits le même plaisir que lorsque mon fils vient dîner avec des potes de son âge. On parle de tout et de rien, c’est de la communication ordinaire, mais p’tain que ça fait du bien d’échanger en dehors des clichés et des catégories sociales… Il n’y a rien d’extraordinaire dans ces échanges, c’est toute la société qui devrait être ainsi.

    Hier soir j’étais avec Aimée et une amie dans un restau de la Butte aux Cailles. La table à côté, il y avait des vingtenaires en train de fêter bruyamment un anniversaire. Je me suis dit que ça pourrait être Nina et sa bande, sauf qu’avec le blog « Vingtenaires » on a la chance d’être invité à leur table… 😉 On est rentrés dans un métro bondé. En face d’Aimée, il y avait un jeune type debout en train de lire un magazine. Tout le monde faisait la tronche. Elle lui dit: « Ben vous avez du courage! » Il lui répond que c’est vraiment un article intéressant, mais tout de suite il ferme le journal et on papote 3 ou 4 mots sans importance, le temps d’arriver à la station suivante. Rien que ça, ça changeait toute l’ambiance. Résistons à la schizophrénie ambiante!

  8. En fait, ce que dit coton-tige n’est pas faux… mais il me semblait que l’emploi du mot « fou » était plus une facilité, un terme d’usage, parce qu’on sait tous à quoi ça renvoie. On a tous une « folle de la bibliothèque », un « fou dans le métro », ou autre. On en parle comme ça, c’est même plutôt affectueux, il ne s’agit pas tant d’une pathologie que d’une « douce folie », pour reprendre un peu l’expression consacrée par la sagesse populaire. Enfin pour moi, « fou » n’est pas du tout un terme péjoratif. Même si au lieu de ramener ma fraise, je ferais mieux d’avancer dans mon mémoire… c’est moi qui suis folle!

  9. Quess tu en as à faire d’être « normale » !??? Et quand bien même tu devindrais folle, où serait le pb ? Si c la reponse de ton organisme à ton environnement et si tu es heureuse comme ça où est le souci.?? Ton egerie mange bien des fruits pourris par exemple. Elle a surement un grain de folie en elle et là encore où est le pb ? Elle vit, elle existe, elle est heureuse… ah oui pardon, avoir honte de perdre la raison c’est abdiquer devant le main stream et le jugement des autres… Bon alors dans ce cas on glisse vers un autre debat : faut-il necessairement êtr’insignifiant pour contenter la multitude ? hummm, je sens que je vais pleurer si je cherche une reponse…

  10. En lisant l’article de Nina, j’ai pensé à Forrest Gump, hors-normes et heureux dans sa vie.
    Et en voyant le comm’ de LilVirgo, je me suis dit « Tiens! Il existe pour de vrai »

  11. Ayant fait Arts plastiques, forcément que j’ai rencontré des gens « spéciaux »! D’ailleurs ceux qui se sentent artistes sont souvent un peu dans leur monde…c’est ainsi. En tout cas, ça change des normes dans lesquelles on s’enferme. Et puis il me semble que les personnes qui ont leurs propre univers sont plus heureux…et plus intéressants, bon après il y a différents niveaux…

    Pour l’anecdote lors d’un repas avec ma prof de philo un pote passe, on papote, il part. Là la prof me demande s’il est toujours comme ça!!! Ben oui ! Pourquoi? Tout simplement parce qu’il parle doucement et sort parfois des trucs un peu délirants…héhéhé nan nan pas besoin de fumer pour lui! Ce n’est pas pour rien qu’il fait de la 3D ! lol

    Comme quoi, il suffit d’être légèrement en décalage pour sembler un peu fou. Chacun à son degré de folie, moi j’aime bien! 😉

  12. J’ai dit quelque chose de mal ? C’est comme cela que ma coloc se fait alpaguer ! Enfin la je suis à coté de paris, faut que je remonte mes affaires, mon dernier week end à toulouse :-(.

  13. d’une

    Miss panapan ou étiez vous hier soir 😉
    De deux moi je suis fou aussi je me moque de ce que les gens pensent
    je fais du sport et alors
    je mengae équilibré et alors je bois pas d’alcool et alors

    Le tout est d’être content de soi non mais
    BAO els gens

  14. Oulà, commencez pas à vous accrochez sur les termes, Nina a bien précisez qu’elle parlait du sens populaire du mot ‘fou’.
    Et je vous préciserai que c’est un mot que même moi, professionnelle dans ce milieu, j’emploie régulièrement dans un contexte clinique. Et la folie est effectivement multiple et complexe. Dans la rue comme à l’hôpital.
    Bref, si vous voulez une mise à niveau en psychiatrie, je vous ferai un article.

  15. C’est justement parce que ceci est un blog que je me permet de t’éclairer sur un sujet que je connais quelque peu.
    Je voulais simplement attirer ton attention sur le fait que parfois, certains sujets ne sont pas à traiter à la légère. ça me parait important.
    Je ne souhaitais pas te blesser ni même freiner ton enthousiasme, je voulais juste préciser deux-trois choses afin d’éviter des amalgames qui peuvent être dangereux.

  16. Salut nina,
    Figures toi que je viens de croiser la prêcheuse près de la place Esquirol il y a moins de dix minutes. Elle n’a pas changé! Elle va même bien et elle t’embrasse 😉

  17. Généralement, c’est moi que l’on prend pour un fou dans le métro parce qu’apparemment, ma tête fait peur quand je pense à rien (ndla : c’est à dire souvent). Et c’est assez marrant de voir les expressions des gens. Vous n’imaginez pas à quel point on comprend ce à quoi vous pensez!

    PS : Le terme fou n’est pas à prendre avec une connotation négative de jugement moral. Le terme métro n’est pas là non plus pour choquer les automobilistes. Quand au mot gens, n’y voyez aucune tentative de snober le petit peuple.

  18. Euhhh juan, miss panapan serait ce moi ? Attention! si tu commences à écorcher mon pseudo je vais me fâcher! lol
    Ben moi je t’attendais…sniff

  19. Ben disons que j’ai les traits du visage très tirés, le regard sombre et une certaine tendance à ne pas sourire quand mon visage est au repos. Du coup, je ressemble un peu à un Vincent Cassel qui a envie de t’envoyer en enfer. C’est ça qui fait flipper les mamys… et les rêveuses comme toi 😉

    PS : j’ai voulu mettre que je ressemblais à une racaille mais je me suis dit…

  20. Une fois, j’étais au terminus du RER, je cherche une place pour m’asseoir tranquillement toute seule dans un carré. Dans le carré à ma droite, il y avait une fille assise contre la fenêtre, un livre de Harry Potter posé sur le siège couloir. Face à nous, une grand-mère genre 60 ans bien tassé avance dans l’allée, tranquillement siège après siège. Elle a l’air tout tranquille et puis arrivée à notre hauteur, elle voit le livre et elle plonge dans une hystérie hallucinante. Elle crie dans tous les sens, elle se jette sur le livre pour lui cracher dessus, puis crache au visage de la pauvre fille complètement paniquée. Elle s’enfuit finelement sur le quai en courant avec un rire caricatural des sorcières … Ca m’a fait un choc sur le coup !

  21. Ben alors la Coton Tige s’enerve un peu? Bon, elle a de quoi et en plus elle a un sale caractère (je l’ai vu forcer un homme à manger qqc qu’il n’aimait pas juste pour lui faire plaisir mieux vaut se méfier de ce genre de tortionnaire!!)
    Trêve de plaisanterie, j’étais au fond du gouffre il y a pau et le seul mec qui m’ai remonté le moral c’etait un monsieur dans une cabine téléphonique qui faisait du tambour sur la tablette à coté du combiné… Il devait etre deux heures du matin et je me suis dis que je ne devait pas etre la derniere des incomprises…
    Mais à Paris nous avons un bon paquet de tordus…

  22. Ah oui au fait, vu que je ne suis quasiment plus sur msn et que je prend ‘enfin) le temps de reviser et que tu bosses, je te dis ici que tes cartes avaient vu juste pour moi il y a quelques temps, ca me fait peur….

  23. dsl mais je dois m’excuser je dis trop de chose insense alors que je ne travail pas un mois de l’anne et tous ca pour un salaire de ministre non vraiment je m’excuse je vous rassure loin de moi l’idee d’etre snob je n’ai pas de quoi moi pauvre bac moins 1…mais revolte vous faites un peu les fous ( fin pas au boulot) et peu etre que vous embrasserez peu etre le premier venu sans un mot dans le meilleur des monde ..

  24. Aaaah « la prêcheuse » d’Esquirol et sa Vierge Marie… quel phénomène…
    JSur le sujet des « fous », je pense qu’on en rencontre partout, surtout dans le bus… j’ai une amie qui est « spécialiste », systématiquement quand elle prend le 2 ou le 62 y’a toujours un « fou » et ça tombe toujours sur elle… d’ailleurs paraîtrait-il que les fous ont souvent un sac plastique… je vous aurais prévenu 😉

  25. oh mon dieu la folle de toulouse !! c’est vrai 🙂 elle est connnue lol
    merci de m’avoir apporter un brin de souvenir de cette ville que j’aime tant (pas la folle, elle m’a trop fais flippé aux arrets de bus), hi moi qui suis si loin maintenant

  26. Ben oui nina
    Quand je regarde les gens autour de moi je me rend compte que j’ai pas la même vie qu’eux, donc ils doivent me prndre un peu pour un fou.

    Regardes les vingtemaires, fu fumez buvez (attention j’ai aps dis que vous étiez des alcooliques) je suis pas sur que le sport (hormis la brouette) soit votre grande passion, assurément vous êtes fashion style…

    Moi pas Donc bon

    Je suis un dinosaure oubliépar l’évolutions 😐

    BAO les gens

  27. hi nina
    heuuu c est toi qui a coupé le commentaire, ou tout n est pas passé ? Parceque il y avait quelques paroles en plus…
    ciao

  28. Je sais pas ce qui « rend » fou mais j’espère ne jamais pouvoir répondre à cette question mdr. J’ai lu un truc ce week end qui m’a fait pensé a ton article ; à la base c’était sur la surdité (pour changer ) mais on peut transposer. En gros ya un mec (dont je me rappelle plus le nom dsl) qui disait que l' »anormalité » était définie par rapport à une norme précise (ce qui renvoit plus ou moins a du subjectif d’où le « mais bien sûr que je suis normale moi!) il proposait donc la notion d' »anomalie » pour définir l’écart qui existe entre les personnes.
    Ceci dit certains ont tellement d’écarts avec les autres que tout le monde s’accordent a dire qu’ils sont bien barrés 😉 c’est le cas de la Prêcheuse (entre parenthèses peut etre que pour elle c’est utile de crier ses prophéties et que c’est pas des « conneries » ou je ne sais plus quel terme tu as employé) et du fou du bus (lui aussi je le connais je le voit souvent dans le metro il passe son temps a se mettre des tartes et a dire des trucs incompréhensibles dans sa barbe ; il me fait vraiment trop peur lui je calcule toujours pour ne pas être dans le meme rame)mais je ne crois pas que ce soit les plus malheureux sur cette terre bien au contraire…

  29. « Ben, je crois que si tu deviens fou » en même temps si je deviens fou c’est qu’il y a vraiment un problème car je suis une fille alors il faudrait vraiment un gros chamboulement pour le coup hi!hi! 😉

  30. Juste pour dire que je rebrousse chemin sur des vieux articles et que j’aime bien ta reflexion sur celui-ci (et sur plein d’autre ms je vais pas poster sur tous je n’avais qu’a arriver a l’heure).

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