Il y a quelques temps repassait à la télé Amélie Poulain, film culte de notre génération, il paraît. Bon, honnêtement, moi, Amélie Poulain, je l’ai trouvé chiant la première fois que je l’ai vu, j’ai plus apprécié le deuxième visionnage. Quelque part, ce film, c’est une espèce de blog filmé : des petits riens collés bout à bout pour faire une histoire. Mais ce n’est pas le sujet de l’article. Ce que je retiens de ce film, c’est ce que j’appelle la philosophie des petits bonheurs.
Souvent, quand on demande aux gens une définition du bonheur, on a souvent le trio : amour, argent, travail. Voire la santé, ce qui nous fait donc un quatuor. Moi comme les autres, d’ailleurs, mon idéal de bonheur, c’est d’avoir un boulot qui me plaît et bien payé, avec un homme qui me comble pi peut-être un ou des enfants et un chat. Sauf que pour le moment, je n’ai que le chat. Ce n’est pas pour autant que je suis malheureuse. Bon, ça me lourde de pas avoir de boulot, c’est évident et vous le savez mais ça ne me rend pas malheureuse pour autant. Car rien ne vaut la philosophie des petits bonheurs.
Mais qu’est-ce que donc ? En fait, c’est très simple : c’est se réjouir à la moindre occasion. Par exemple, mes petits bonheurs à moi, c’est une discussion entre amis, un délire sur MSN avec
Gauthier, une discussion rapide avec un ou une inconnue dans la rue (quand il ne s’agit pas de drague), un truc à la télé qui me fait rire, lire mon magazine dans le bain, le bain tout court, une
soirée en amoureux. Manger des grenades, acheter un truc joli, faire un câlin à mon chat… Tout est source de bonheur quand on y pense, il suffit d’être attentif.
En grandissant, je me suis rendue compte qu’il ne fallait pas attendre ce bonheur ultime pour être heureux. D’abord parce que rien ne me dit que j’arriverai à l’atteindre un jour et quand bien
même, il est toujours entaché de soucis. Exemple, mes parents : le boulot qui plaît, des sous pour vivre confortablement (sans pour autant payer l’ISF, je vous rassure), l’amour, les enfants et
même un chat à tête de clown (je l’adore la chatonne de mes parents). Ben mes parents essuient quand même des soucis : récemment, on a appris que ma mère développait une maladie dégénérative. Heureusement, ça peut se soigner mais c’est pas agréable comme nouvelle. Bon et puis trente ans qu’ils sont ensemble, ils en ont traversé des épreuves et des pas drôles. Mais bon, c’est la vie, on est tous logés à la même enseigne. La vie en rose, ça dure pas, c’est comme ça.
Donc plutôt que d’attendre ce GRAND bonheur, autant profiter des petits. Comme on est bien dans ses pompes après une soirée entre amis, comme on est rayonnant, vous ne trouvez pas ? C’est que du bonheur, comme dirait Arthur, je crois…. Ah non, c’est Castaldi, plutôt… Oh merdouille, je sais plus. Le tout, c’est de savoir le reconnaître. Le bonheur, ce n’est pas forcément gagner des mille et
des cents à la télé, il y a des choses tellement plus accessibles, tellement plus bêtes qu’on n’y pense même pas. Le bain, par exemple, mais quel délice ! Quand je me plonge dans l’eau et que j’ai
la sensation que mon corps se dissout dans le liquide parfumé (oui, je mets des sels dans mon bain, c’est encore meilleur). De sentir la vapeur d’eau qui tapisse ma peau, mes narines. Après une
bonne lecture, je me bichonne, petit gommage et compagnie, le peton. Je ressors de là comme après une mue : apaisée, heureuse, détendue. C’est le cas de le dire, tout baigne.
Le problème, c’est qu’on nous force à avoir la folie des grandeur, « on a soif d’idéal » comme dirait Souchon. On allume la télé, on est bombardés par des produits de luxe, on voit des gens gagner
de l’argent en ouvrant des boîtes… Trop facile. On ouvre nos magazines (y compris sérieux), nous revoilà avec nos produits de luxe, nos femmes tellement belles grâce à la retouche informatique, des concours faciles où on peut gagner jusqu’à 10 000 euros en envoyant par coupon réponse la réponse à la question : « qui présente telle émission tellement populaire que même dans ta grotte, t’en as entendu parler ». Mais jusqu’à quel point tout cela crée une frustration ? Par exemple : ce qui me rendrait heureuse, c’est de m’acheter ce petit gâteau tout joli. Non, je veux ressembler à une
Adriana Karembeu miniature donc hors de question de manger un truc de plus de 3 calories. En plus, là, c’est l’effet vicieux des régimes : à force de se priver n’importe comment, on craque et nous
voilà à dévorer un paquet de biscuits et à culpabiliser. De la même façon, on va économiser drastiquement pour s’acheter, mettons, une super télé. Du coup, plus de cinéma, plus de resto, plus de magazines, plus de livres, CD… Bon, à la fin, on arrivera peut-être à l’acheter la télé mais les programmes resteront toujours aussi merdiques. Economiser, oui, c’est bien, mais ne nous interdisons pas un petit plaisir de temps en temps. Quand un CD me plaît, je l’achète. Chaque mois, je me paie Cosmo. De temps en temps, je me fais un petit resto avec Gauthier ou un cinéma. Le tout est de ne pas abuser, ce n’est pas ce que je dis. Mais bordel, une soirée dans un petit resto à refaire le monde, ça me booste pour la semaine, ça !
Récemment, je suis allée dans le sud ouest pour un week-end coquin avec Olivier. Entre autres choses, nous sommes allés à la plage. Allongée sur le sable, les yeux face au ciel bleu (qui avait eu
la gentillesse de se découvrir peu après notre arrivée), bercée par le bruit des vagues, ça m’a frappée : j’étais heureuse. J’ai retenté l’expérience le 1er novembre. J’ai un peu fait chier mes
parents pour aller à Perpignan sur la tombe de mon grand-père puis on est allé manger en bord de mer (mon papa s’est d’ailleurs trouvé une cousine lointaine au restaurant), je me suis fait un
méli-mélo de poisson délicieux. Puis on s’est promenés au bord de la plage, j’ai plongé mon petit peton dans l’eau. Le soir, nous sommes rentrés, tous sourires : une journée parfaite. Toute simple
mais parfaite. En plus, en furetant chez un bouquiniste en bord de plage, j’ai trouvé un Moravia que j’avais pas ! Finalement, le bonheur, quand on y pense, c’est tout les jours qu’on peut
l’avoir.
C’est toute ma philosophie que tu résumes, là. J’au hate d’être dans le sud rien que pour enfiler mes bottes en caoutchou et gambader en pleine Camargue. M’enervent tous ces gens, à dire que les divertissements, ça coûte cher. Moi quand j’ai envie de me faire des petits plaisirs, je me balade dans Pari, des marrons chauds dans les mains, ça me suffit amplement. Quand j’ai envie d’un truc bien materiel, j’en rpofite pour fouiller dans le grenier, voir s’il n’y a pas un exemplaire qui me plairait. La consommation à tout va, ça me rend nerveuse et anxieuse. Ceci dit, ça ne m’empêche pas de m’offrir quelques petits plaisirs bien materiels de temps en temps.
(ah et puis au fait, tu l’as remportée, ton enchere ?)
Tu as completement raison. un bain et un bouquin, un jardin et une chaise longue, un café dans la véranda lumineuse, une promenade d’hiver sur la plage, une balade a moto avec une passagere qui te sert fort…que du bonheur a la carte. ca me donne envie là maintenant…
Tout comme la malheur Tous les jours
MAIS NON !!!!!! POSITIVONS !!!!
Moi jy crois à mort Et puis JADORE AMELIE POULAIN !! Je nai pas honte de dire que cest un de mes films cultes
Meuh à toi et ta petite bulle de bonheur (mieux vaut laisser les disques dur externes en dehors de la bulle par ailleurs 😉 )
petit texte fort sympathique… ça le ferait en sketch lol
bisous sam
ps : un petit vote pour mon blog en lien merci ce serait très génèreux…
« Une joie partagée est une double joie,
Un chagrin partagé est un demi-chagrin » – J. Deval
Tout à fait d’accord avec toi Nina… On a tendance à se dire « je serai plus heureuse quand j’aurai fini mes partiels » « quand je serai en vacances », « quand je serai fiancée », « quand j’aurai gagné à l’euromillion »… mais si on raisonne ainsi, la vie apsse, et on se retrouve vieux un jour, à regretter de n’avoir vécu que dans l’attente.
Alors vive les petits bonheurs Amélie Poulinesques 😉 Se faire bon thé, avec un mille-feuille… Bouquiner une petite heure au chaud sous sa couette… Dormir dans les bras de son amoureux… Acheter des roses, et en parsemer son appartement… S’offrir l’écharpe à pompons qui nous tentait tant…
Et tout de suite, la ie est belle 😉
pas faux ta réflexion, mais bon si mes « petits bonheurs » c’est de me bourrer la gueule, de rien glander, de raler et de bouffer de la junk-food, là je suis sur de pas atteindre d’autres « styles » de bonheur.
« Allongée sur le sable, les yeux face au ciel bleu (qui avait eu la gentillesse de se découvrir peu après notre arrivée), bercée par le bruit des vagues, ça ma frappée : jétais heureuse. »
Oui bien sûr, les vagues…
A moins que ça soit le souvenir de la nuit de brouettes sauvages.
🙂
aaah, Nina
quelle plume tout de meme…. apres une journée assez déprimante et un semi-rateau (ce que je déteste le jardinage, decidemment), tes ecrits me remonte le moral 🙂
dans le genre petits plaisirs salé/sucré , Mayra Andrade (album:Navega) excelle particulièrement à susciter moults sensations…
enjoy!
Moi aussi j’ai beaucoup de mal avec Amelie Poulain.
Moi aussi, je suis heureuse dès que je m’approche de la mer, je frole l’orgasme quand je suis sur la plag eet je jouis littéralement lorsque mes petons sont pris dans le clapoti des vagues, au bord de l’eau.
Et hop 2 points communs en plus avec toi ! ;D
Ce qui est dingue c’est que moi je suis passé dans la tienne aujourd’hui vu que j’ai fait l’AR vers la ville rose.
Bref, si nos trains se sont croisés, pendant un dixième de seconde on était à 2 ou 3 mètres pas plus.
🙂
« Moi aussi, je suis heureuse dès que je m’approche de la mer, je frole l’orgasme quand je suis sur la plag eet je jouis littéralement lorsque mes petons sont pris dans le clapoti des vagues, au bord de l’eau. »
Sinon Gaufrette… Tu aimes faire de la moto ?
(Non, je déconne, suis plus célibataire 🙂
Outain mais ouais, la vie c’est des bonheurs simples… comme tremper sa main dans les eaux du lac titicaca… (quoi je sors?)
en relativisant le verre à moitié vide, c’est aussi comme ça qu’on accepte le bonheur; cela revient à prendre les cartes avec lesquelles on se réveille le matin. Il y a quelques années, on m’a découvert une maladie proche de la sclérose en plaques… depuis, et après quelques moments délicats, j’essaie de m’interdire de ne pas accepter ces fameuses cartes le matin. En bref, le nombrilisme à la caliméro ne menant à rien, autant avoir le moral, le pire reste toujours à venir; et s’il ne vient pas, hé bien tant mieux! Continue donc de nous faire profiter de ta vie dans laquelle tu mords à pleines dents.
Carrement d’accord ! Mais ne faut pas abandonner ce qui compte vraiment ;).
Mon petit bonheur du moment, c’est de lire des « one piece » (un manga gentillet bien culcul).
Bisou !
pas de rapport ac ton article ms tu sais que la creche playmobil tu peux la commander sur des sites internet de jouet français !? voilà et tu peux acheter les rois mages en complement !!! ça tuuuue!