Par Mister Big
On dit souvent que tout ce qui est inutile est indispensable.
Je dois être indispensable.
Ô Toulouse, comme le chantait Nougaro. Ô rage, ô désespoir comme le clamait Shakespeare.
Entre les deux, mon cœur balance. Je viens d’avoir mon quart de siècle et je ne suis bon à rien. Pas de boulot, pas de diplôme, pas d’argent, pas de volonté, pas de but. En gros, si je mourrais demain, je ne laisserai que des dettes, rien d’autre. Si quelques regrets peut-être…
Acte 1 scène 1 : le décors est planté. Pas très folichon, mais on fera avec.
Mes activités principales depuis un moment déjà se résument à : taxer du fric à ma génitrice, sortir, et aller boire avec des amis tout aussi perdus que moi ! La vodka a des principes inattendus qui aident à rendre la vie beaucoup plus supportable, surtout ingérée à fortes doses.
Mes amis. Scène 2.
Alors… comment résumer cela… on a tous un but dans la vie, mais on a pas trouvé lequel encore ! Je pense que ça peut aller comme définition. Donc à défaut, on s’est fixé comme but de finir la bouteille de vodka rituelle du vendredi soir… et/ou parfois du samedi soir, au maximum à 3 personnes. Avec l’alcool, moins on est de fous, plus on rit.
Le lieu. Scène 3.
Les QG se suivent et se ressemblent invariablement : de la musique, des gens, des folles, encore des gens, des canons, toujours des gens, des horreurs, encore des horreurs, des m’sieur’dames, et d’autres choses que la science n’a pas encore identifiées. Et surtout de l’hypocrisie… des tonnes d’hypocrisie… le sport national dans ce genre d’endroit, outre le viol collectif d’une cage en métal ou d’une poutre malencontreusement perdue sur une estrade, est la langue de pute. Pas bien, j’ai dis un gros mot. Un euro de plus dans la cagnotte à gros mots. Revenons à notre activité nocturne. La langue de pute est une discipline quasi-indissociable du milieu homo. Tu vas en boîte, tu vois des gens, tu dis du mal. Il faut bien faire ça, sinon on s’ennuie assez rapidement… Et bien sur, cela s’accompagne d’une dose d’hypocrisie à un niveau olympique. En général, la tournure est celle là : « Saluuuuut ! Comment vas-tu ? » « Trééééés bien, et toi ? » Fin de la conversation. Jeté-retourné vers les copines et : « Jamais pu la blairer, celle-là ! » ou encore « Elle a encore grossi ! ». Y’aurait de quoi faire une étude sociologique la dessus, je pense. Dans certains cas, cette partie de la sortie peut être remplacée par un rituel de spasmes frénétiques appelé « danse ». Ces boîtes de nuit servent parfois aussi à des groupes d’individus à se retrouver dans des rythmiques primitives et à unifier le groupe en commettant des parades sociales plus ou moins développées, souvent accompagnées d’ingestion d’alcool voire de substances plus ou moins licites.
Bien sur, ceci n’expose que certains cas de ce que l’on peut rencontrer la nuit. Certains n’ont aucune de ces tares (mais que font-ils donc là, alors ?) tandis que d’autres cumulent ces handicaps ou les mélanges à souhait. Enfin, bref… Sociologiquement parlant, le principe de ces peuplades primitives est planté.
Scène 4 : le pourquoi du comment.
En effet, devant le glamour évident et l’attractivité de tels endroits, pourquoi s’y rendre ? La solitude. Réponse number one de cette société. On se regroupe dans ce genre d’endroits pour s’y retrouver seul. J’explique : célibataires endurcis ou non, tous recherchent l’âme sœur, le Saint Graal du couple. Certains non-célibataires se rendent aussi dans ces boîtes, me direz-vous. Normal : cela fait parti d’un rituel de socialisation nécessaire. Ceux qui ne suivraient pas le troupeau deviendraient des parias.
Et certains autres, Ô surprise, y vont tout simplement pour s’amuser. Si si, ça existe.
O rage, O désespoir, c’est le Cid donc Corneille… 😉 Super, demain, j’aurai personne qui arrivera sur mon blog en tapant « le cid » ou Corneille vu que tout le monde s’en tape de la culture.
Sinon, les filles hétéros sont aussi langues de pute que les mecs homos.. 😉
Chéééériiiiiiiiiiiiiiie!!!!! Que ton verbe est prolifique à la croisée des chemins de nos vies… Que la poésie nous transporte dans ces quelques lignes… Ô rage de n’être que moi, faible et puissant à la fois!!!!
Comment ça ça veut rien dire ce que je raconte? pfff c de la poésie super moderne c’est normal que vous ne pigiâsse rien!! (pigiâsse = subjonctif imparfait de piger, sisisi ça va finir par exister….)
Sinon je tenais à dire que je trouve ça d’autant plus vrais que si je faisais un bilan aujourd’hui je m’en sortirais pas mieux… Donc j’évite!
Bisous les gens 😡
Ps: le « jeté-retourné » de Mister Big ne se raconte pas… Il se vit… Rien que de le lire ça me fait hurler de rire, CONTINUE DE ME FAIRE RIRE MA POILUE!!!!!!
bon je le garde pour demain celui là
J’aurais dit « pigassiez » …
… mais c’est vrai que en même temps moi je suis pas « faible et puissant à la fois »…
Arf….. pour avoir vécu plein de fois le jeté-retourné, je confirme!!! Sinon, la langue de pute est un sport national ds le milieu de la nuit en général…
Et puis, mon cher Mr Big, je fais partie de tes amis, ms j’ai un but ds la vie, moi!!! P’être un peu flou, ms j’en ai un…! Sinon pour tes cartons, dimanche, peux pas, je travaille… Bisous à tous
Est ce que la vodka est la boisson officielle des vingtenaires ? 😀
Comment ça? La vodka n’est pas encore obligatoire dans les cantines scolaires??? Mince! Mon univers s’effondre! Mais c’est vrai qu’au sein des vingtenaires, une soirée sans vodka est une soirée de perdue… Même si parfois on se sacrifie à y substituer du champ ou d’autres substances licitements vendues en grandes surfaces aux rayons « apéritifs-liqueurs » ou « détergents-produits d’entretient »…
Sinon, pour ma défense, messieur-dames les jurets, monsieur le juge, je tiens à préciser que j’ai tenu à publier ce texte bien qu’il ne soit plus tout à fait d’actualité. Je l’ai écrit dans une période noire, c’est à dire il y a à peu prés un an… Mais c’est un tel concentré autobiographique applicable à beaucoup d’entre nous qu’il fallait vous le donner à lire.
Pour finir: maintenant, j’ai un boulot (de merde, mais bon… ca paye la vodka!), ma génitrice ne débourse plus que pour mon anniversaire ou noël, et j’ai une vie quasi-monacale depuis que Gauthier est parti! 😉
Gauthier et Elle> que vous pigeassiez.
Et ça existe.
De rien.
Sinon, « pas de but »… arg.
Le problème de ma vie.
Et je n’ai même plus l’excuse d’être vingtenaire (depuis peu).
Monde de merde (c).
Moi, j’en ai plein des buts dans ma vie, dont le premier d’entre eux: « atteindre mes buts! » 😉
Attends, moi aussi j’ai un but: me trouver un but! lol
Et j’en ai même un autre: me trouver un appart! Na! 😉
Ouais, si tu pouvais trouver et faire ta crémaillère au moment de Noël, ça m’arrangerait trop ! 😉
Je veux poser mon délicat fessier dans ton fauteuil talon aiguille!!
le fauteuil talon aiguille … mdr , dans quel sens est t’il tourné ? pour que Nina veuille s’y asseoir 😀
avori besoin de ça pour s’amuser relève de la médiocrité
Bon c’est bientot le WE donc je vais pas encore m’énérver sur le …… d’avant et son comm’ à la ……..
Comment ça? En quoi avoir besoin d’un fauteuil talon aiguille pour s’amuser est médiocre…? Moi pas comprendre… (MisterBig, mode « blonde is not a crime »)
Surtout que si le fauteuil est retourné Perso je suis pas sur que je passerais une bonne soirée (Yome mode « Hetero is not a crime non plus »)
Désolé de m’introduire comme cela mais ton blog est vraiment bien et de plus je vois que tu as un sondage qui apparait, peut tu me dire comment tu as fait, j’aimerais en faire autant sur le mien…merci beaucoup d’avance.
Bonne continuation..
Cher Mister Big,
concernant le rituel de spasmes frénétiques appelé « danse », je me permettrais de citer un grand roi de la déconnade qu’était Desproges:
« la danse est l’expression verticale d’une frustration horizontale »
A bon entendeur…
« En effet, devant le glamour évident et lattractivité de tels endroits, pourquoi sy rendre ? »
ce n’est pas le propre des boites homo. Dans notre chere ville comune, il existe un « dancing » surnomé, je cite, « le parc à bufle ». En effet cette boite est située dans l’ancien aqualand couvert de Toulouse. La piste de danse de cette concentration de trentenaires échevelés, est en fait une ancienne piscine et donc légèrement en contre bas. Tout autour une rembarde offre un point de vue inégualable pour les hommes qui cherchent du regard celle qui fera l’objet toute la soirée, de leurs blagues graveleuses et de leurs mains baladeuses. Ici on choisit sa compagne d’un soir comme on choisit une vache au marché aux bestiaux de mazière en gatine.
un spectacle navrant mais tellement dans l’air du temps.
mouahahaha!!! aisselles velues!!! ça marche!!!
Donc, demain, quand je verrai qu’une personne est arrivée sur ce site en tapant « aisselles velues », je saurai qui c’est !! 😉
Bon, les gens, j’arrive pas à répondre direct à vos comms sur les autres articles mais je le fais dès que je peux.
Wesh Wesh, je te maile dès que je peux aussi pour t’expliquer
Yome, merci de me défendre, ça fait plaisir ! 😉
a votre service m’dame 😉
PUB:
Toi aussi quand tu parts en WE branche ton Yome sur ton Blog, il reponds automatiquement à tes comm’
« On dit souvent que tout ce qui est inutile est indispensable » : on dit la même chose avec ce qui est utile.
« Je dois être indispensable » : donc utile aussi, CQFD. 🙂
« Pas de boulot, pas de diplôme, pas dargent, pas de volonté, pas de but » : c’est souvent comme çà, dès qu’on sort de la scolarité, a chacun de faire son trou ( je te vois venir Mr Big, non il n’y a pas de jeux de mot ;P ).
« Si quelques regrets peut-être » : je ne suis pas d’accord avec ton « peut être », il me semble assez évident que tu as des amis, rien d’ici j’en compte au moins deux (Nina, Gauthier, Emma), ben non, finalement 3.
« surtout ingérée à fortes doses » : c’est quoi, en quantité, pour toi une forte dose?
« on a tous un but dans la vie, mais on a pas trouvé lequel encore » : pire, certains ne le trouveront peut être jamais. 🙂
« Avec lalcool, moins on est de fous, plus on rit » : pas forcément, çà dépend aussi du nombre de bouteille. 😉
« Un euro de plus dans la cagnotte à gros mots » : tu l’as commencé quand? 🙂
« tu vois des gens, tu dis du mal. Il faut bien faire ça, sinon on sennuie assez rapidement » : c’est currieux, en effet, de voir çà, même dans la vie de tout les jours. A croire les méchancetés et les ragots apportent plus d’eau au moulin, pour une discussion qu’un sujet politique ou autre. Plus facile et plus compréhensible sans doute.
Nina > « O désespoir, c’est le Cid » : je me disais aussi … pas souvenir d’avoir vu « Chèque Pire » 🙂
« les filles hétéros sont aussi langues de pute que » : pourquoi « hétéros »? ;P
Mr Big > c’est quoi cette histoire de « jeté-retourné », STP? J’ai bien une idée mais j’aimerais que tu éclaire ma lanterne. ;P
Steph> Alors le jeté-retourné est un mouvement, bref mais précis, durant lequel la tête précède de quelques millisecondes le reste du corps dans un mouvement de rotation à 180° afin de mettre hors de vision la personne victime du jeté-retourné… En gros: tu la zappes! 😉
Chérie, il me tarde jeudi!!!!! Oui mesdames zet mesdames, Mister BIg arrive à Paris le we prochain, ça va dégoiser dans la capitale, vous pouvez reservé vos places pour assister à la representation sur le blog…
Sinon juste qq remarques:
1/ vodka is not a crime
2/ langue de pute is not a crime
3/ sex avec des inconnus is not a crime
je pense que j’ai fait le tour… pour la vodka dans les cantines scolaires, je m’en occupe dès que je suis intime avec le dir cab de sarko au ministère, bisous les gens 😉
belle description, et dire qu’on y retourne…
On m’avait prévenu, et c’était vrai…
Génialement bien décrit…
Kissssssssssssss
PS j’ai essayé de t’appeler aujourd’hui pour que tu vois ma descendance mais tu n’as pas daigner me répondre…
sniffff sniffffff
toujours en galère???
> »le parc à bufle »
Hideusement génial 🙂
> »vodka is not a crime »
J’ai comme une envie de fashionbeauf, d’un coup…