C’est l’été. En cette saison si particulière, les gens se promènent à moitié nus, mains dans la mains, parfois langue contre langue, ce qui peut parfois être limite gênant. Je n’ai rien contre les couples qui s’embrassent dans la rue mais quand on les sent prêts à se grimper dessus, on se sent parfois de trop.
Ayant commencé un nouveau stage assez loin de mon domicile, je passe une partie non négligeable de ma journée dans les transports en commun et c’est
assez pénible, pour tout dire. Je vous explique : quand je quitte mon domicile vers 8h45, il fait frais, je marche vite dans la rue pour me réchauffer. Arrivée au RER, je me prends 10 degrés de plus dans la figure, ce qui détruit irrémédiablement mon maquillage grâce à une suractivité soudaine de mes glandes sudoripares. Dire qu’avant de partir, j’avais appliqué méticuleusement mon déodorant et recouvert ma peau d’un peu de parfum, tant d’efforts ruinés en quelques secondes…
Devant survivre à plus d’une demi-heure de ballotage dans de vieilles rames sombres et sales, j’ai une arme absolue : mon baladeur mp3 ! J’ai bien tenté de lire mais ça me rend malade… Assise sur mon strapontin (car je dois me promener avec mon ordinateur portable, je ne veux pas rester debout, il risquerait de se prendre des coups. Et en plus, je le revendique : je suis feignante. Le métro, moi, ça m’épuise), j’observe pas toujours discrètement mes compagnons d’infortune. Les gens font la gueule, surtout les hommes d’affaire en costard cravate (vu la température, je compatis à leur malheur). Mardi, alors que mon regard éteint traînait sur la présentation du trajet que je connais par cœur, j’aperçois deux personnes assises sur les strapontins, côte à côte. Un garçon et une fille. J’ai d’abord pensé qu’ils étaient frères et sœurs : blond, plutôt minces, de taille moyenne avec les mêmes lunettes. Mais leur façon de se tenir (mains dans la main, taille contre taille, bras contre bras) m’a fait comprendre qu’il s’agissait d’un couple. Mon esprit ayant tendance à vagabonder au rythme lancinant des rails, je me mis à réfléchir sur ce couple et, de façon générale, sur les couples.
Il existe deux dictons sur l’amour : « Qui se ressemble s’assemble » et « Les opposés s’attirent »… Comme ça, tout le monde y trouve son compte. Mais le compagnon ou la compagne que nous choisissons n’est-il pas la meilleure façon de mesurer l’amour que l’on a de soi ? Ce couple jumeau, tendrement et pudiquement enlacé dans le métro n’est-il pas d’un égocentrisme peu commun ? Je m’aime à tel point que je sors avec une personne qui me ressemble physiquement. A l’inverse, si je ne me supporte pas, vais-je choisir une moitié dissemblable de moi ? Pour répondre à cette question, je choisis un cas particulier que je connais bien : moi. Prenons le dernier gars sur qui j’ai craqué, Julien. Physiquement, nous n’avons rien à voir ! Nous aurions pu faire un couple très contrasté. Pourtant, je ne peux pas dire que je ne me supporte pas physiquement… Je ne me trouve pas parfaite (qui peut penser ça de lui, honnêtement ?), il y a des jours où j’aimerais pouvoir me mettre un sac sur la tête pour sortir mais je m’accepte quand même bien. D’ailleurs, dans mes prétendants actuels, il y en a deux qui présentent les mêmes caractéristiques physiques que moi, à peu près.
Et si c’était une question de génétique ? Une fois, Anne m’a sortie une théorie hallucinante (nous étions encore au lycée) : les garçons aux yeux clairs ne veulent pas sortir avec des filles aux yeux foncés car, en cas de reproduction, leur progéniture a de fortes chances de récupérer les yeux sombres de la demoiselle (ce qui n’est pas un défaut en soi…). Je ne pense pas que quelqu’un puisse raisonner ainsi, surtout à nos jeunes âges où certain(e)s recherchent plus des camarades de brouette que leur futur mari ou épouse. Mais si, inconsciemment, nous cherchions des partenaires capables de partager des gênes que nous ne voulons pas perdre ? Mes parents sont un cas typique de ce que j’appelle les couples jumeaux : même couleur de cheveux, même couleur de yeux, à peu près même morphologie… Résultat ? Je suis le portrait craché de mon père alors que ma sœur se rapproche plus de ma mère. Pourtant, les gens s’extasient souvent sur notre ressemblance… Vendredi, alors que ma chère sœur passait trois heures à choisir un téléphone portable (« ah non, il est moche celui-là, il me plaît pas ! »), la vendeuse, distraite, commence à me parler, pensant que j’étais ma sœur. Puis elle s’excuse et me demande si nous sommes jumelles. Il n’y a que Victoire qui trouve que nous ne nous ressemblons pas…
Partant de cette réflexion, je me suis rendue compte que j’étais sensible à certaines caractéristiques particulières chez les hommes. Par exemple, je
suis très attentive au profil d’un gars. Hier soir, alors que j’étais à une réunion média, j’observais avec attention le profil d’Enguerrand (une de mes cibles, voir la rubrique adéquate) quand il s’adressait à son voisin et m’extasiais sur son nez. J’avais vécu la même chose avec Julien 1 et 2 (une de mes anciennes cibles dont je n’ai pas parlé ici), je trouvais leur profil très attirant. A l’inverse, j’ai été déçue par le profil de Paul, mon co-stagiaire que je vais enlever de mes cibles, d’ailleurs, car il est antipathique au possible, malgré sa ressemblance avec
Jacques Villeneuve de face. Or, pour ma part, je déteste mon profil… Tout le monde vous dira que mon nez est charmant, au mieux normal, mais je ne l’aime pas, de profil, je trouve que j’ai de trop grosses narines.
Inconsciemment, cherche-t-on un partenaire qui comble nos défauts ? En gros : je n’aime pas cette partie-là de ma personne et je vais chercher un géniteur qui n’a pas ce défaut pour faire un enfant parfait. Je me souviens, quand j’étais petite, ma tante, enceinte, s’était exclamée un jour par rapport à son futur fils :
« pourvu qu’il n’est pas les oreilles de son père et le nez de sa mère ! » (je vous rassure, mon cousin est très réussi).
Ça peut paraître tordu comme théorie, à la première lecture, mais je vous rappelle, cher lecteur, que nous restons des animaux et que notre but dans
la vie c’est : manger, dormir, forniquer, se reproduire. Et se reproduire bien, faire des enfants qui seront mieux que nous. Après tout, tous les parents cherchent le meilleur pour leur enfant, on entend souvent un père ou une mère dire : « je veux qu’il ait ce que je n’ai pas eu ». Pourquoi le physique échapperait à cette logique ?
Ainsi, pour ma part, je me rends compte que le nez est un critère de séduction important pour moi. Je me fiche que l’individu soit blond ou brun (je
change tellement souvent de couleur de cheveux…), petit ou grand… Par contre, il me faut un nez splendide et de beaux yeux, aussi… Si j’accepte que ma progéniture n’hérite pas de mon merveilleux regard, il est hors de question qu’ils se retrouvent avec des yeux de bovins… Il existe déjà une Britney Spears (et même deux, je vous invite à regarder une photo de sa sœur, c’est la même), je vais pas en pondre une supplémentaire.
Si j’analyse les relations de mon entourage, je me rends compte qu’on cherche souvent chez l’autre ce que l’on n’a pas chez soi.
Maintenant, vous pouvez mesurer à quel point je m’ennuie dans les transports en commun.
« on entend souvent un père ou une mère dire : « je veux quil ait ce que je nai pas eu ». » Je ne sais pas pourquoi mais cette phrase m’a marqué et là pour le coup , ce n’est pas physique. Ca me fait tout simplement penser à tous ces connardzs de parents qui obligent leur gamin à faire tel métier ou jouer de tel instrument de musique parce que eux n’ont pas pu. Moi je dis les gosses ils ressemblent à ce qu’ils peuvent et ils font quand même ce qu’ils veulent de leur vie. Foutons leur la paix. Les gamins, on les fait pour qu’ils soient beaux mais la beauté est somme toute relative 🙂
Mon homme n’est pas un top model et moi je suis un boudin. Ca donnera ce que ca donnera 🙂
Au fait, j’adore ce blog !! Il m’éclate ! 🙂
Lol! Comme toujours, tu fais des commentaires plein de bon sens! C vrai que, pour ma part, j’ai la chance d’avoir eu des parents qui m’ont laissé faire ce que je voulais (donc pas médecine, comme pôpa, Dieu merci!). Ils ne m’ont jamais rien imposé, oufffff!
Bon, il est question qu’on aille se faire un apéro sur Paris bientôt, non? En tout cas, suis contente que mon blog te plaise!! 🙂
"quand on les sent prêts à se grimper dessus, on se sent parfois de trop" : j’y crois pas, libertine comme tu es me dis pas que tu es ambarasée par un petit bizou. 🙂
"grâce à une suractivité soudaine de mes glandes sudoripares" : COMMMENT!! les femmes aussi transpire?! 🙂
"Ça peut paraître tordu comme théorie" : non, je ne trouve pas çà tordu, bien au contraire.
"qu’on cherche souvent chez l’autre ce que l’on n’a pas chez soi" : c’est plutôt vrai. Je ne l’ai jamais dit à personne, mais il parrait que je suis nul en orthographe. 🙂
Nina : Mais arrête de complexer sur ton orthographe, Gauthier est pire que toi!! 😉 Honnêtement, les couples qui se roulent des galoches et qui entament les préliminaires en public, ça me fait chier. Ca m’embarrasse pas mais avoir une discussion quand y en a 2 sur le point de copuler, c’est pas facile, facile.
Et oui, les femmes transpirent, t’as pas vu la pub avec Estelle Hallyday qui dit que "c’est bon de transpirer, maisn uniquement quand je le décide". Moi, je voudrais ne pas transpirer dans le métro mais ça marche pas… 🙁
"Mais arrête de complexer sur ton orthographe" : mais je ne complexe pas. 🙂 D’ailleur, si il y a bien un truc sur lequel je ne complexe pas, c’est bien mon orthographe. 🙂 C’est bien le dernier de mes soucis. Je dirai plutôt que je joue avec pour te taquiner. ;P
"je voudrais ne pas transpirer dans le métro" : tu n’utilises pas le déo de Estelle? ;P C’est assez difficile de pas transpirer dans le métro, surtout en été. Il y a la chaleur de l’air, la chaleur des corps quand la rame est pleine à craquer, le fait qu’on court pour choper chaque correspondance, alors qu’au pire il faut attendre 5 min et le manque de ventillation. Je crois que même avec le meilleur déo, n’importe qui transpire dans le métro. 🙂
Nina : Le problème, vois-tu, Stef, c’est que l’être humain ne transpire pas uniquement sous les bras donc à moins de me doucher tous les matins avec mon déodorant, y a tjrs une parcelle de mon corps qui transpirera. Comme quoi, la pub raconte vraiment que des conneries, y a que des mannequins pour ne pas transpirer…Quoiqu’une fois, y avait Laetitia Casta à Nulle Part Ailleurs et elle avait de grosse auréoles sous les bras, comme quoi…
" y a que des mannequins pour ne pas transpirer" : n’importe quoi! 🙂
Les mannequins sont humain comme nous … quoique humain … quoique comme nous. 🙂
Nina : C’était de l’ironie, ce que je disais! 🙂
"C’était de l’ironie, ce que je disais" : mais moi aussi Nina, mois aussi. ;P
Nina : Je m’en doutais! 😉 Mais faudra que j’écrive un article rigolo sur la vie extraordinaire des gens dans ma télé (style on ne transpire que sous les bras dans les pubs pour déo)
(personnellement, je trouve britney et sa soeur craquantes, et j’assume ! même 😉 )
oulaa, je suis petite blonde aux yeux très clairs, style vestimentaire classe/bcbg (faut avouer), et mon n’homme a es dreadlocks, est brésilien donc mate de peau, yeux foncés, assez grand, super relax ^^ » là pour le coup, c’est clairement « les opposés s’attirent » ! 😉