Vendredi 22 juin, théâtre de Pontoise, je sirote un Schweppes agrumes face à Anais. Quasi 15 jours qu’on s’était pas vues, on avait du papotage en retard. Après une remise à jour des derniers potins, on aborde notre sujet préféré : les mecs. Ou plus précisément : on les trouve où, bordel de merde ?
Le sujet me passionne, j’en ai fait une série d’article (je vous prépare un reload d’ailleurs). Comme on change de club de plongée l’an prochain (enfin surtout moi, elle va s’inscrire aux deux), on espère qu’il va y avoir du plongeur sexy parce que mine de rien, ce serait pratique. J’ai plusieurs fois suggéré le cours de danse mais les mecs y sont très très caliente, paraît-il. Alors moi un mec caliente, je dis oui à partir du moment où j’ai pas à vérifier tous les mois que j’ai pas chopé des chlamydiae… Et accessoirement, sans être trop prétentieuse ou orgueilleuse, ça me ferait un peu plaisir de savoir que s’il me dit oui, c’est pas juste parce que je suis open mais bien parce que je lui plais. Au moins, un prof de danse, je suis sûre que je le séduirai pas par mon sens du rythme et ma coordination.
Bref, quand Anais me demande où sont les hommes, je réponds en toute honnêteté : partout. Sauf que bon, faut entrer en interaction, qu’il soit célibataire, disponible (les célibataires encore amoureux de leur ex sont ingérables), hétéro et relativement équilibré. Pas de mytho ou de pervers narcissique, de complexe d’Electre mal résolu, ça va hein. Oui ça devient compliqué mais messieurs, avouez que vous avez les mêmes exigences pour nous ! Ah et j’oubliais : à notre goût, intéressant, cultivé… Drôle aussi. On frôle la quadrature du cercle.
Et là, elle m’assène une drôle de vérité : « on n’est peut-être pas là où il faut ». Oui, je le confesse, je pense pas qu’on trouve un homme dans ce théâtre de Pontoise, les individus mâles de la pièce se promenant avec une alliance à la main gauche et une épouse accrochée au bras droit. Ah, la constatation est plus générale « non mais tu comprends, je suis sûre que c’est plus facile de faire des rencontres en province ». Mmmm, force est de constater que j’ai peu d’amies trentenaires provinciales célibataires. J’ai peu d’amies en province tout court, okay, dur d’en tirer une vérité scientifique et sociologique. Déformation ou réalité ?
On parle plus souvent de la solitude des célibataires dans les grandes villes. Hormis l’amour est dans le pré, je veux dire. En même temps, les médias zooment toujours plus facilement sur les grandes villes et je suis sure qu’un Sex and the city qui se passerait dans une petite ville n’aurait pas eu la même gueule. La preuve, ça existe et ça s’appelle desperate housewives.
En fait, chaque cas a ses inconvénients. Plus facile de faire des rencontres en province ? De fait, le terrain de chasse est moins grand donc les célibataires moins dispersés MAIS il y a moins de gibier, si j’ose dire. Mais est-ce que le très grand choix parisien n’entraîne pas une surconsommation sexuelle ? En somme, ce n’est pas grave si je couche avec Ludovic sans le rappeler ensuite, il reste tout un gros paquet de mecs célibataires, je ne grille pas une chance de me caser. Non parce que même les plus grands chasseurs ont envie de ranger leur fusil à un moment (ma métaphore est en train de déraper)… Sans parler d’une question de norme : en province, il est normal de s’installer en couple dans une maison et de faire un premier enfant à l’aube de ses 30 ans. Dans les grandes villes, c’est un peu moins le cas. Faut dire que se payer une maison dans les mégapoles, c’est pas à la portée de toutes les bourses.
Bref, sommes-nous vraiment au mauvais endroit ? Pas forcément car à Paris, comme en province, les rencontres se font surtout là où on ne s’y attend pas. Comme dirait la pub Meetic que je trouve assez chiante « les rencontres, elles se font partout et surtout ailleurs ». Ceci étant, merci Meetic de rechanger ta comm pour démontrer comme je le disais que les femmes amazones sexuellement agressives, ça marchait pas pour ton business.
A noter aussi les couples partant s’installer en province pour les raisons que tu listais. Je pense, sans trop tomber dans le parisianisme, que l’offre d’activités sociales à Paris fait que le célibat y est peut être moins chiant qu’ailleurs, du coup on est moins pressé – ça serait bien le seul domaine d’ailleurs – à se caser.
Anh !
Mais trop complètement!!
Non et puis bon, avec tout le choix qu’on a à Paris, ce serait triste de s’en priver en se casant avec qu(o)i que ce soit!