Il y a presque 4 ans, j’avais écrit un article indiquant que les femmes préféraient les connards, article m’ayant valu moult insultes par des gars « gentils » qui n’appréciaient pas qu’on les apprécie à leur juste valeur. T’en fais pas, gars, vu comme tu m’insultes, c’est normal que je n’ai aucune envie de te connaître. Donc j’avais dit ça. Depuis, j’ai vieilli (oui, je vieillis maintenant, je le sais, je vous expliquerai) et finalement, je me rends compte que j’ai totalement changé d’avis. Les connards ne m’attirent plus, ils me lassent et, limite, ils me font pitié. Explication.
Connaissez-vous How I met your mother ? Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous résume rapidement : Ted est un trentenaire New Yorkais célibataire à la recherche du grand amour. On sait déjà qu’il va le trouver puisqu’il raconte à ses enfants comment il a rencontré leur mère mais ça fait 4 saisons qu’il raconte sa vie sans l’avoir vue. La série gravite autour de 5 personnages : Ted, le romantique, Robin la carriériste, le couple parfait Lili-Marshall et Barney, le connard. Pendant longtemps, je n’ai trouvé aucun attrait à
Barney : il est super drôle, entendons nous bien, j’adore mon personnage mais je n’aurais pas envie de coucher avec son personnage parce que c’est un connard qui accumule les conquêtes et les jette de façon assez discutable. C’est un des ressorts de la série, d’ailleurs. Puis à un moment, Barney tombe amoureux et montre ses failles et là, paf, je le trouve absolument craquant. Et c’est là que j’ai réalisé : je n’aime plus les connards, plus du tout même. Parce que le connard joue un rôle et m’épuise.
Les connards, j’ai pratiqué, beaucoup trop à mon goût avec le recul, je m’en suis pris méchamment plein la gueule, des insultes les plus immondes possible juste pour le plaisir de me blesser. Mais pourquoi le connard agit ainsi ? J’ai trois explications :
– Parce que le connard est narcissique et se fout des autres et préférera te marcher sur la gueule pour avoir 33 secondes de gloire que de te ménager un peu. De toute façon, hors de lui, rien n’existe alors t’es gentille, tu écartes les cuisses le temps qu’il fasse son affaire et après, tu fermes ta gueule, merci, au revoir. Tu es aussi priée de tomber amoureuse de lui, de pleurer sur le fait que ce n’est pas réciproque, d’insister pour qu’il ait le plaisir de te jeter méchamment.
– Parce que le connard est faible. Il n’a aucune confiance en lui (à tort ou à raison) et il n’a rien trouvé de mieux pour se vendre auprès des filles que de se créer une image de playboy briseur de cœur, l’Everest des nanas en gros : le conquérir est le défi ultime. Sauf que le connard exagère parfois considérablement son tableau de chasse et une fois au lit, on se rend compte qu’il a une connaissance très limitée du corps féminin et qu’on s’ennuie un peu… beaucoup.
– Le connard est du type pervers narcissique qui ne trouve de valorisation de son ego que dans la destruction de celui d’autrui et plus précisément le vôtre. Il a couché avec vous mais c’était par pitié/ivresse ou ceux que vous voulez mais certainement pas parce que vous êtes assez bien pour lui. Non mais ça va pas la gueuse ? Vous n’êtes ni assez jolie ni assez brillante, spirituelle, drôle, cultivée, grande, petite, mince, plantureuses, blonde, brune, blanche, noire ou peu importe pour pouvoir faire jeu égal avec lui. Vous devriez
d’ailleurs lui baiser les pieds pour le remercier d’avoir daigné partager un lit avec vous. Et c’est là que tout le vice du pervers narcissique agit : ça ébranle votre confiance en vous, vous vous sentez comme une toute petite merde de lapin constipé et dès qu’il revient pour vous sauter, vous en tombez accro parce qu’un mec aussi merveilleux daigne quand même vous honorer à nouveau. Oui, dans pervers narcissique, y a pervers.
Et puis surtout, le connard ne présente aucun intérêt ludique. Il veut vous mettre dans son lit et ne s’en cache pas. A partir de là, le jeu de séduction est très limité, autant dire oui de suite. Aucune surprise, aucune montée en tension érotique, rien. Pas d’attente, c’est à consommer de suite parce que le connard n’attend pas. Or ce qui m’excite, moi, c’est précisément le jeu de séduction. Du coup, le connard m’ennuie, me laisse indifférente et à ce niveau là, je me dis qu’une masturbation me procurera certainement plus de plaisir que ça.
Finalement, les romantiques à la Ted Mosby ne sont pas si mal que ça.
Il est un peu chiant, Ted, tout de même, non ? Faudrait un mix 🙂
Moi j’ai jamais aimé les connards alors bon… 🙂 Mais bon après faut pas confondre gentil avec « mou et sans opinion »! 🙂
j’ai peur que tu ne fasses aussi entrer les romantiques qui n’osent pas dans la catégorie des connards…du coup, la catégorie des non connards devient tres vite limitée aux princes charmants genre supermecs superbeaugosses superbeaux et supertendres et superbonscoups ALAFOIS, + superriches en option ou super interintelligent (mais pas trop !!) ou super zicos, biker, surfer, danseur (les 4 ensembles si possibles) sans oublier fin cordons bleu option patisserie et génial au fer a repasser.
Le truc en fait c’est pas vraiment qu’on aime les connard, c’est que quelque part on a l’espoir de le changer en mec bien. C’est ça qui nous fait chuter à chaque fois.
les trois exemples cités peuvent aussi trouver leur équivalent féminin. Oui je sais le débat n’est pas « tous (toutes) des salauds (salopes) ».
Mais juste que ça peut aussi nous parler au delà des sexes. Beaucoup de gens sont manipulés et victimes de connards/connasses. Après c’est ton point de vue donc je comprends bien que tu te focalises sur l’espèce à poils longs!
C’est peut-être simplement très humain: il faut tester avant de se décider…
Parfois il faut tester beaucoup, d’autres fois, c’est bon tu piges vite!
En résumé, un mec bien il est gentil, mais pas neuneu. Il est attentif, mais ne se laisse pas marcher sur les pieds. Il a du charisme, mais ne t’écrase pas sous sa semelle. Il est intelligent et ce, suffisamment pour te comprendre. Il est cultivé mais ne ramène pas sa science. Il est très très fort (bah faut qu’il nous protège hein, on est des princesses, les princesses ça se protège), mais tendre.
Ha et j’oubliais, s’il pouvait lire dans les pensées de temps en temps. Ce serait bien. Ou, à la limite, juste se souvenir de ce qu’on a exprimé.
Facile!
On sait ce qu’on cherche.
Reste plus qu’a trouver.
Je n’ai vu qu’un épisode … The naked man … Exceptionnel 😉
Morte De Rire. J’ai adoré cet article. MERCI d’avoir parlé en notre nom à toutes. On a toutes croisé un connard dans notre vie. Malheureusement.
Ma chère Nina comme je te comprends. Toi et moi, même âge, même célibat vécu sereinement sans pour autant être franchement ni choisi ni subi.. bref
Je me demandais ce soir : qu’en est-il des vieux garçons? Je pense que tu devrais te pencher sur le sujet. Parce que, eux aussi, peuvent être une source de reflexion intarissable.
des bises,
amitiés
la belette
Oui oui oui!!!! On veut un article sur les vieux garçons…. j’en ai un près de chez moi, si tu veux du grain à moudre.
Merci aussi pour ces articles, que je buzz régulièrement sur FB où toi et moi et ben on est copines.
la bise
Tout à fait vrai ! Je suis dans cette situation depuis 4 années mais j’en ai pris conscience il y a à peine 1 an. ça a été dur mais j’ai repris confiance en moi et là c’est lui qui ne supporte plus que je lui fasse face et il se présente comme une personne enchainée à moi ! La perversion est au rendez-vous. Ces hommes sont de grands manipulateurs, des chats qui jouent avec nous comme une souris.
Ben, voui. C’est un peu l’histoire de la princesse qui passe son temps à bisouiller des crapauds en espérant qu’un d’eux se change en prince quoi. Sans insister sur le fait que le connard, c’est aussi celui qui vous fiche les émotions sens-dessus dessous en permanence. Dans sa recherche de « l’instant éternel », les filles (surtout jeunes) sont assez souvent confuse entre la passion, des instants d’émotions fortes qui s’enchaînent, du rire au larme, et l’amour simplement posé qui peut provoquer une terrible peur du vide, une sorte « d’ataraxie ».
Il faut bien que jeunesse se passe 🙂
Pour ma part, j’ai le problème inverse. Le genre « forteresse intègre imprenable ». Ce qui agit comme un véritable aimant à perverses.
Va peut-être falloir que j’apprenne à me « connardifier » 🙂