(Je rappelle aux gens que cette histoire n’est que pure fiction donc on le prend comme tel, merci)
Suite à mon échec avec un intellectuel dandy morvophobique, je ne renonce pas à ma quête d’un homme qui en a dans le ciboulot. Mais plutôt que de fouiller dans les musées, je vais plutôt partir en bibliothèque. Après tout, un mec qui passe ses journées dans un musée, c’est pas un peu un branleur ? Alors que là, s’il est à la bibliothèque, c’est qu’il est là pour travailler. Genre un jeune prof ou un thésard…
Première épreuve : trouver une bibliothèque qui veut bien de moi, qui ne suis plus étudiante. Paris fourmille de bibliothèques mais les trois quarts sont estampillées « réservées aux étudiants ». Et alors, on n’a plus le droit de se nourrir de savoir une fois les études terminées ? Alors me reste Ste Geneviève, Beaubourg et la BNF. Après avoir éliminé Ste Geneviève pour un problème de place et Beaubourg pour un problème d’âge et de queue, me reste la BNF. En plus, c’est top, je connais. J’y étais venue en 2002 pour ma
maîtrise sur le Québec et j’avais déjeuné à la cantine qui coûte cher cher avec un jeune inconnu qui m’avait fait la conversation. Je ne sais pas si c’était de la drague vu qu’à l’époque, j’étais en couple donc j’avais pas fait attention. Mais ça veut dire qu’il y a des possibilités.
Arrivée de bonne heure, j’ouvre mon ordinateur portable sur le bureau et réunis autour de moi quelques livres, histoire de faire croire que je travaille vraiment. Je jette des regards à la ronde, pas mal de mâles mais je n’identifie pas clairement de cibles. En attendant, j’entortille mes cheveux en chignon retenu par un crayon, laissant une mèche pendre négligemment le long de mon visage. Je prends un ai concentré mais sans pour autant plisser le front, histoire de ne pas rider mon visage. En plus, j’ai découvert une ridule sur le front, justement, faudrait voir à pas la creuser [ceci n’est pas du tout fictionnel et c’est bien dommage !]. Bref en deux mots, je pose.
Pause déjeuner, je vais me rendre à la cantine qui coûte un bras pour des sandwichs qu’on achète trois fois moins cher en supérette. Y a un peuple pas possible, je vais rigoler pour me trouver une place. Surtout que je dois idéalement me placer à côté d’un homme mignon. Le problème étant que vu le monde, j’arrive plus à distinguer les visages. Bon, allez, je m’assois, moi, warrior, moi pas peur. Mon voisin est une voisine, raté. Bon, elle a presque fini. Ah, elle s’en va et ô victoire, vient s’installer un jeune homme à sa place et même pas trop mal en plus. Non, là, il va y avoir arnaque, c’est trop beau pour être vrai. La dernière fois, au musée, ça a été pareil, je trouvais le seul Français sexy de la place et c’était un prétentieux morvophobe. Forcément, une allergique chronique ne peut aller avec ce genre d’individus. Là, je sens qu’il va avoir une tare celui là aussi, le hasard fait rarement bien les choses, surtout plusieurs fois d’affilée.
Bon, je vais voir. Bon… Hum… Il me regarde pas. Ah ben il serait gay alors, comme d’habitude. Enfin, non, pas comme d’habitude mais ça m’est déjà arrivé une fois alors bon… Ou alors je suis pas du tout son style, ça peut aussi arriver. Ou alors il m’a même pas calculé parce qu’il est dans sa bulle. Je fais quoi ? Il serait de bon ton de lui adresser la parole mais pour dire quoi ? Bon, je peux toujours lui demander ce qu’il fait là, ça ne mange pas de pain.
« Bonjour, heu… Vous venez pour étudier ?
– Dans une bibliothèque, y a des chances ».
Bim, me voilà renvoyée dans mes 22. La raison voudrait que je n’insiste pas, le monsieur n’a pas l’air trop d’humeur. Mais allez, on va pas se laisser impressionner…
J’ouvre donc la bouche pour lui demander ce qu’il étudie exactement mais j’ai pas le temps de prononcer ma première syllabe qu’il a déjà déplié un journal et s’est plongé dans la lecture. Ou comment dire subtilement à sa voisine de table que non, on n’a pas envie de parler donc chut.
Je viens de me prendre un vent.
Des siècles que j’étais pas venu sur ce site et je tombe sur cet article j’ai bien rigoler de ta croisade pour trouve le saint graal pardon l’homme idéal. J’ai un peu l’impression que tu fais le même parcours que moi: dans les musées j’ai rien trouvé, dans les bibliothèques que des coincées, dans les thés dansant que des vieilles et dans les retrospectives de terry gilliam que des allumées. Je crois qu’il est temps de t’avouer une réalité, nous autres, les hommes beau, fort, intelligent, attentionné et avec une belle situation on ne peut pas être trouvé, c’est nous qui vous trouvons (sinon ça serait trop facile)
Pour info tu pouvais aussi virer la BSG pour cause d’âge… Hum. C’est blindé de pétasses, pour y avoir passé des heures et des heures à me foutre de la gueule des gens, je sais de quoi je parle.
Encore qu’entre nous on se dit que c’est une boîte de jour et sans musique… ouais.
bon, tu t’en fous.