Quand j’ai organisé notre road trip en Europe de l’Est, j’ai voulu voir un max de choses mais aussi nous prévoir un peu de repos car ce sont nos seules vacances de l’été et va falloir recharger les batteries. Ayant entendu parler du Monténégro et de ses splendides paysages, je tape “station balnéaire Monténégro” et le gagnant est : Kotor. Embarquons donc maillots de bain et crème solaire, ça va glander sur la plage.
Sauf que pas du tout, en fait. Reprenons. Après trois jours dans mon nouveau pays préféré, la Croatie (toujours à égalité avec la Grèce et l’Italie, j’ai pas mis au point un système de classement fiable), on monte dans un bus, direction Kotor. Evidemment, on est partis avec 20 mn de retard, on a passé une heure avec les douanes (mais j’ai récolté un nouveau tampon sur mon passeport qui commence à devenir bien velu). Le trajet nous balade dans les hauteurs de la Croatie jusqu’à arriver sur les bouches de Kotor, un fjord magnifique qui entoure un bras de mer. Et c’est parti pour le grand tour, je repère un village adorable avec deux petites îles avec un monastère sur l’une et une église sur l’autre. C’est trop beau, ce doit être là Kotor… D’ailleurs, on s’approche… et on ne s’arrête pas. Alors si ce petit bijou, là, c’est pas le plus beau de la baie, je me demande à quoi peut ressembler Kotor…
On arrive enfin à destination et : je préférais le petit village, quand même. Mais Kotor a un truc génial, fou : outre les fjords bien sûr, Kotor dispose d’une vieille ville, un peu comme Dubrovnik mais surtout des remparts qui grimpent jusque haut dans la montagne pour atteindre la citadelle. Pendant 3 jours, je passais mon temps à lever le nez pour me repaître de ce spectacle. On peut même monter tout en haut mais après 10 jours à manger des escaliers tous les jours et vu qu’on était là pour glander, on n’a même pas prévu de le faire. Bref, on rejoint notre AirBnB après s’être tapés des côtes de malade (hydratation en négatif tellement on transpirait), on croise un tout petit chaton dans une évacuation d’eau qui nous salue (Monténégro +10 points dans mon coeur) et on s’installe. On a une chouette terrasse avec vue sur la baie (même si on a quelques bâtiments devant mais ça passe), l’eau verte qui rappelle les lacs de montagne… et pile en face, sur cette eau, un énorme paquebot TUI. Je hais ces paquebots, bordel ! Heureusement, il lèvera l’ancre une ou deux heures plus tard, il est donc temps d’aller à la plage se détendre.
Quelques petites photos prises en direct de la terrasse
Et là, le fail : en guise de plage, du gravier. Alors là, je dois préciser un truc : j’ai passé mon enfance sur la plage de sable proche de Perpignan, fuyant les plages caillouteuses de Collioure ou Banyuls, par exemple. Même si Collioure, je conseille d’y aller, c’est vraiment joli. Je n’ai jamais compris l’attrait de certains pour les plages de cailloux, ça fait mal. On essaie de s’installer un peu comme on peut : douloureux. On essaie d’aller se baigner : douloureux. Un peu plus loin, il y a des transats, 10 euros la journée… Ah oui, petit point : le Monténégro étant sous protectorat européen, ils utilisent l’euro comme monnaie. Mais comme on n’a pas vérifié avant, on avait déjà changé toute notre monnaie. On se trouve un coin de plage moins caillouteux et on va nager un peu. Et là, j’avoue que nager au milieu de ce fjord mérite amplement les petits bobos aux pieds, c’est magnifique. Kotor propose également une sorte de piscine naturelle, un carré de pontons en béton avec ouverture sur la mer mais j’avoue que l’aspect eau croupie ne m’a pas trop attirée.
Puisqu’il était désormais évident que nous n’allions pas passer nos journées à la plage à bouquiner, il fallait improviser. Une journée à paresser, siester, crapuler, une petite visite de la vieille ville de Kotor, très charmante (mais toujours pas de grimpette jusqu’à la citadelle) et petit plus : y a des chats partout. Dans la vieille ville, ils sont plutôt bien entretenus et en forme mais dès qu’on sort un peu, on a été attaqués par un adorable chaton de un mois qui avait contracté une sorte de coryza, j’imagine. Donc on a fait des “oooooooooh, trop mignon” mais on l’a pas touché.
Après notre tour (un peu rapide, ce n’est pas très grand) de la vieille ville, on pousse un peu la balade et on tombe sur un vieil hôtel désaffecté, le bien nommé “Fjord”. Je capture un peu la façade puis commence à me raconter une histoire dramatique sur cet hôtel, imaginant un drame en pleine guerre des Balkans. Mais en fait, la vraie histoire est totalement nulle : faillite. En faisant des recherches sur le web sur le sujet, je tombe sur un blog de photographes qui sont allés dans la vieille bâtisse pour faire des photos. Ouiiiiiiii, des photos d’abandoned places, mon rêve ! Mais je ne vais pas faire durer le suspense plus longtemps : on n’a pas eu le temps d’y retourner et Victor était moyen chaud rapport à un éventuel risque de se prendre une plaque en béton sur la tête.
Du coup, pour notre dernier jour, je fais du lobby pour aller à Perast. Perast ? Oui, vous vous souvenez, l’adorable village dont je vous ai parlé en début d’article. Et bien, après un tour là-bas, je suis absolument affirmative : si je retourne au Monténégro, je séjournerai dans ce village. Non, il n’y a toujours pas de plage de sable mais c’est absolument adorable et me réveiller le matin avec une vue imprenable sur ces deux petites îles, je ne peux qu’adhérer. Même si pour le coup, il n’y a pas de AirBnB (mais j’ai repéré une jolie maison à vendre…).
Que retenir du Monténégro ? C’est beau, très (enfin, les bouches de Kotor du moins) mais mes ambitions sur le séjour là-bas (la plage) ont un peu terni mon image du coin. Une fois de plus, j’ai regretté qu’on n’ait pas de voiture (je n’avais pas pris mon permis, des baffes) pour découvrir d’autres coins hyper sympas comme Tivat ou encore le lac Skadar, hyper réputé. Quand je vous dis que je vais réorganiser un tour Croatie-Bosnie-Monténégro ! Le seul hic : je suis la seule conductrice, Victor n’ayant pas son permis. Mais bon, si je suis notre planning de vacances, ce ne sera pas avant 2019 alors d’ici là…
Voici donc le récit de notre road trip en Europe de l’Est. Il me reste encore quelques aventures à narrer comme le train de nuit entre la Hongrie et la Croatie et une petite note sur les AirBnB. Bonne semaine les gens !