Hello ! Ca va bien, vous ? Moi, ça va très bien ! Pour ceux qui ne me suivraient pas sur Twitter ou Instagram, vous avez raté mes périples au Maroc où je suis partie en retraite yoga. 5 jours de Vinyasa, réservé un jour de “raaaaaaah j’en ai marre, ils me fatiguent tous [au taf], vite, vite, du zen !”. J’ai légèrement hésité, au vu de mon expérience pas ouf de l’an dernier mais, vous savez quoi ? J’ai eu raison de m’entêter.
L’an dernier, j’étais partie, confiante, en retraite au Pays Basque, dans une maison magnifique mais… j’en ai chié. Au point qu’au cours du séjour, j’ai limite développé une haine du yoga, je me disais que c’était de la grosse merde, que j’aimais même pas ça et que j’allais m’investir dans le Pilates, plutôt. Finalement, seul un massage ayurvédique avait apaisé mon énervement (et mes courbatures) et avec le temps, j’avais oublié cette réaction épidermique. Puis lors de ma retraite de la semaine dernière au Maroc, ça m’est revenu… Oui, j’aime le yoga, j’aime les défis qu’il me pose mais… l’an dernier, j’avais juste été prise en grippe par une prof malveillante (envers moi du moins).
Oh, rien de personnel, je pense. J’étais juste pas élève de son école et nous n’avions pas la même conception du yoga : je voulais me détendre, remettre du zen dans ma vie, pas faire un training militaire. Non parce que, ok, ça a été cool pour mes abdos mais c’était pas du tout ce que j’étais venue chercher. En rentrant, je m’étais dit “ouais bon, je vais quand même m’inscrire dans un cours parce que bon, si ça doit me faire les abdos…” mais je ne l’ai jamais fait. Parce que j’avais un peu intégré que j’étais une quiche, que j’avais pas envie de me faire malmener dans mes loisirs, que le sport doit me faire du bien et pas de mal.
Et puis le Maroc, et puis la révélation. Une prof bienveillante mais exigeante qui n’allège pas son programme alors qu’au matin du 4e jour, on s’effondre sur la première posture demandant un minimum d’équilibre. Dur ? Oui mais il n’y a pas ce sentiment d’échec : oui, on est fatiguées et, oh, devinez quoi ? C’est normal. Je n’arrive pas à faire les postures que sur les mains parce que j’ai peur de tomber ? Pas de soucis, j’y arriverai plus tard, chacun son rythme. Par contre, je gère pas mal le pont si vous voulez savoir. Oui, le yoga est une discipline exigeante mais NON, on n’est pas là non plus pour être performante. Non, je ne suis pas nulle, je sais gérer certains exercices, d’autres moins, c’est normal, en fait…
Fin de séjour, je rentre en France, heureuse, sereine, motivée, prête à mordre la vie à pleine dent. Première mission : voir les cours que donne la prof que j’ai eue au Maroc pour m’inscrire et pratiquer. Parce que j’ai besoin de sérénité mais j’ai aussi besoin de me prouver qu’à force de travail, je peux arriver à faire des choses… même à tenir sur les mains si je veux.
Bref, moralité : il faut savoir relativiser certains “échecs” qui ne devraient même pas porter ce nom là, d’ailleurs. C’est une leçon qui s’applique à tout. Prenons l’exemple du travail : parfois, sur un dossier, vous n’êtes pas à votre optimum ou vous ne comprenez pas les attentes de la personne en face et elle aura de vous une mauvaise opinion. Ce qui ne veut pas dire que vous êtes mauvais dans l’absolu mais que dans ce cas, ça l’a juste pas fait. Idem en amour : une rupture ne veut pas dire que vous êtes une personne horrible dont personne ne veut mais qu’avec la personne qui vous quitte, ça ne le fait pas pour une raison X ou Y. Et je prends là une grande résolution, la plus dure de toutes mes résolutions : arrêter de m’évaluer dans le regard des autres.
Bref, une nouvelle ère commence : une ère où Nina devient accro au yoga. Mon objectif ?
Ca :
Et ça :
Mais surtout ça :
(et enfin ça, on va pas se mentir non plus) :
12 réflexions sur “Retraite yoga : il faut persévérer”