Durant mon séjour à Oman, je n’ai pas passé mon temps sous l’eau ou sur un bateau à naviguer pour aller plonger, j’étais aussi sur terre. Ah Oman, ses montagnes majestueuses qui nous rappellent les forces telluriques de notre planète la Terre, ses couchers de soleil dorés, ses palmiers… et surtout sa chaleur suffocante.
J’ai beau me balader de temps en temps dans les pays chauds, je dois avouer que je n’aime pas beaucoup la chaleur…Enfin la grosse chaleur. Reposons le contexte. Après 6h30 de vol dans un avion où il fait toujours froid et une balade dans l’aéroport hyper climatisé de Dubaï, on fout un pied dehors et là, nous voici tous soufflés par l’air ambiant. Ok, il est 20h30, il fait nuit et j’ai l’impression qu’un sèche-cheveux géant est braqué sur moi. On va pas pleurer… Effectivement, l’un des points noirs de cette semaine fut la chaleur. 45° en moyenne, je dirais. Tous les jours, nous devions nous rendre au port à pied, à peine 5-10 mn de marche le long d’une route goudronnée puis au port, nous trimballions le matos de plongée avant d’équiper nos bouteilles sur nos bateaux, protégés du soleil par une petite toile cirée. Donc en gros, en même pas 30 minutes, je transpirais tellement que j’étais aussi mouillée que si je venais de sortir de la douche, la sensation de fraîcheur et la douce odeur de lavande en moins. Et pas question de se mettre en maillot tant qu’on n’était pas sortis du port. Un bikini en pays musulman, tu t’es crue où meuf ? Un soir, on a eu droit à un vent des montagnes. Montagne : lieu caressé par le soleil toute la journée donc le soir, les pierres délivrent la chaleur emmagasinée pendant la journée. Pour paraphraser un camarade « non mais qui a ouvert la porte du four, là… ». Du coup, je me suis retirée dans ma chambre, cet endroit à clim. Ah oui, la clim, ce tric dont j’ai jamais su me servir, me garantissant frisson mais aussi nuits très torrides car on l’a baissée pour dormir et que je suis plus moite que Clara Morgane en plein tournage. Moralité : on pensait s’habituer à la chaleur, ce fut une erreur.
Caressons également le côté « politico-religieux » dirons-nous. Les deux femmes que j’ai croisées étaient voilées option « y a que les yeux qui dépassent ». Après, on était près du port donc pas une énorme zone de vie mais voilà, on était priées, nous mesdemoiselles, de pas trop nous balader pas très vêtues en dehors du centre. J’avoue que ça me dérange toujours un peu. Venir en touriste dans un pays où les femmes ne peuvent se balader à visage découvert, ai-je vraiment envie d’encourager ça d’une quelconque façon ? Autre point : les frontières. Musandam est une petite enclave omanaise enserrée entre plusieurs émirats arabes. A l’aller, nous avons été coincés au poste de douane, nous avons dû tous sortir nos valises pour qu’elles soient dûment fouillées. A noter que dans pas mal de pays musulmans, t’es pas censé amener de l’alcool. Pour le coup, on avait prévu, on n’en avait pas pris et après une heure de fouille, c’est passé. Au retour, le douanier était bien plus sympa, il m’a juste proposé de rester avec lui pour se marier. Mmmm, comment te dire…
Autre élément : le relief. Comme avec Anaïs, on est les filles les plus gentilles du monde, le directeur de plongée nous propose de nous embarquer en bagnole dans les montagnes pour découvrir un peu. Ouéeeeee, vazy, on y va ! Et effectivement, tu te prends un peu une claque devant la maestria des lieux. D’un côté, tu as le lit de la rivière asséchée que tu devines grâce à la couleur des pierres et tu comprends que quand il pleut, ça fait pas semblant : on passe d’un lieu totalement aride à une rivière bien large et puissante. Oui, d’accord… En montant, tu vois les strates géologiques et surtout… y a personne. Une paix royale. A part les chèvres, tu profites. Bon, le directeur de plongée n’arrêtait pas de parler mais vu qu’il nous avait amenées là… A la descente, quelques « dusts » sont passés sur la route, présences fantomatiques un peu flippantes.
Bref, Musandam en vacances, je conseille. Heu ben si tu plonges pas, non. Par contre, si tu ne vis que pour la vie sous-marine, fonce ! Le week-end, on a eu pas mal d’étrangers dans le centre, des expats d’Abou Dhabi et Dubaï venus plonger.
Tiens, Dubaï, à propos… j’y ai fait un tour, je vous en parlerai demain (ou un autre jour, comme d’hab).
4 réflexions sur “Oman, c’est torride”