Tout commence il y a quelques mois. Dans ma boîte mail, une Anaïs, hypra motivée « et regarde le voyage que propose le club de plongée [où elle est toujours et que j’ai quitté y a 2 ans], ça a l’air cool, on y va ? »
Oman, donc. Tout plongeur branché voyages en aura entendu parler, c’est un peu la nouvelle destination à la mode avec la promesse d’un monde encore vierge et peu souillé par des palanquées de plongeurs peu attentifs à leur environnement. L’an dernier, quand je suis allée en Egypte, j’avais été un peu désappointée par le manque de faune sur les fonds marins, me consolant de jolis paysages car les plongées “topologiques”, ça reste mon grand kiff. Mais les vieux plongeurs (en terme d’expérience, pas forcément d’âge) (quoique ce sont souvent les mêmes) soupiraient “ah ben l’Egypte, c’est plus ce que c’était, merci la pêche intensive, hein !”. Frustration totale et résignation : désormais, pour plonger, faut faire des croisières.
Et puis Oman, la nouvelle destination à la mode depuis 2 ans avec la douce promesse de découvrir des fonds préservés. Mmmm, le voyage est à bon prix, une zone encore relativement vierge. Je signe où ? Je vous parlerai d’Oman en tant que tel demain ou un autre jour. Là, je vais parler plongée.
Après les Maldives, j’avais de grosses attentes, bien sûr. Nous voici donc dans l’enclave de Musadam, une petite zone omanaise coincée entre différents émirats. Première plongée, j’ai perdu 3 litres d’eau rien qu’en enfilant ma combi et je dois me mettre à l’eau avant de m’évanouir. Conditions de prime abord : un peu moyenne. On descend, la visibilité n’est pas terrible, mais… mais c’est beau. On navigue entre murènes, gorgones aux couleurs incroyables, anémones, coraux fouets, bonnelies énormes. Oh, une étoile coussin ! C’est donc à ça que ça ressemble, un site préservé ? Au diable les 25 mètres de visi, sous mon nez, une seiche ! Et là, une langouste !
Alors, point faune : outre donc les seiches (j’en avais jamais vues), murènes léopards dont une obèse, anémones, gorgones et autres langoustes, qu’ai-je donc vu ? Des poissons clown bien sûr (c’est cliché mais ce sont mes chouchoux, ils ont l’air toujours un peu énervés et affairés), des poissons cochers, des chirurgiens, des géographes, des perroquets, quelques nudibranches. Côté plus waouh, nous avons des tortues (hiii), des raies torpilles ou pastenagues, une syngathe (que je suis très fière d’avoir vue, c’est un cousin des hippocampes qui ressemble à un bâton qui respire), barracudas, fusiliers, ballistes, bagnards, serpents, langoustes, un petit crabe,porcelaine, et surtout plathax pas trouillards pour un sou.
Ce que l’on a pas vu : requins (sauf au marché aux poissons), raies mantas et tout ce qui s’apparente à du gros mais en plongée, faut choisir : plongées pépères sans courant ou presque au milieu des « petits » poissons ou plongées sportives façon Maldives avec du gros qui aime bien le courant.
Niveau paysage et topologie, je me suis bien amusée avec quelques plongées avec grottes. Le directeur de plongée m’ayant pas mal à la bonne parce que j’ai été sage en plongée de nuit, nous avons eu droit à une plongée à faible profondeurs et jeu dans les petits trous. Sans mauvais jeu de mots.
Bref, plongée à Oman, je valide ? Je valide ! Demain (ou plus tard), je vous raconterai l’enfer d’Oman, aka le pays où on cuit à 45° en moyenne. Argh !
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