(à lire façon chuchotement. J’imagine mes articles de blog comme une pub pour du parfum si je veux, d’abord).
Depuis le mois de mars, je suis légèrement fatiguée : des nuits très courtes et pas forcément parce que je fais des folies de mon corps (malheureusement), des week-ends chargés. Bref, les week-ends où je ne fais rien, je dors. Beaucoup. Et par conséquent, comme je laisse mon corps m’éveiller quand il en a assez, je me souviens de mes rêves. Non parce que ma prof de bio m’a expliqué plus jeune qu’on ne se souvenait de ses rêves que quand on se réveillait avant la fin et en semaine, je suis trop épuisée pour me réveiller avant que le réveil ne me dise que ça suffit, je dois quitter mon lit. Mais fin du chapitre “en ce moment, je suis fatiguée” et passons au réel sujet de cet articles : mes rêves.
Parmi mes rêves, on retrouve le classique “en ce moment je suis stressée donc je rêve que je dois passer mon bac d’allemand et je ne parle plus un mot de la langue de Goethe” ou ses variantes “je passe le bac de français dans 3 jours et j’ai encore lu aucun des bouquins du programmes” ou encore “je dois soutenir ma maîtrise incessamment sous peu mais j’ai pas commencé à l’écrire”. Ici, mon subconscient veut rappeler à mon conscient que professionnellement, je suis un peu stressée-débordée. Ah super merci, j’avais pas assez de mes journées pour percuter ! Mon subconscient est parfois un peu con. Mais j’ai également les rêves humides, ceux que j’adorerais déclencher sur commande. Dans ces rêves, je vis une sorte de passion avec une personne, c’est un peu genre “raaaaaah, on n’en peut plus de passion, aimons-nous vivants devant tous ces gens qui n’en demandaient pas tant”. A peu près. Le casting de l’autre varie selon ce que mon subconscient a en rayon : ça peut éventuellement être une personne vue à la télé (mais pas trop) ou plus souvent des personnes de mon entourage, parfois même des gens que je déteste. Dans ce cas là, le match entre mon ça et mon moi est intéressant car y a toujours un moment dans le rêve où j’ai une certaine logique “non mais attends, tu vas pas coucher avec telle personne, tu la détestes !”. La dernière fois, pour tout vous avouer, la personne détestée avec un (énorme) appareil génital tout noir. Pas noir “appartenant à une personne noire”, non, noir nécrosé, plutôt. Là, mon cerveau surchauffait “non mais attends, je peux pas coucher avec lui, je le déteste et c’est dégueulasse son truc” “mais ta gueule, c’est un rêve érotique” “non mais là, je vais pas me laisser mettre ce truc à moitié crevé dans ma petite grotte d’amour, pardon hein!”. Pour l’interprétation de ce type de rêves, je vous laisse fouiller sur les forums.
Mais parfois, parmi les gentilles personnes (dont certaines que je connais pour de vrai) qui prêtent leur enveloppe à mes fantasmes oniriques, se cache le fantôme du passé. Celui que l’on a désiré mais qu’on n’a pu avoir parce qu’on était en couple, parce qu’on n’a pas osé. L’aurait-il voulu ? Ca reste sujet à interprétation. Pendant longtemps, ce fut Fabien, ce garçon aux yeux dorés avec qui je faisais de la radio. Peu à peu, il s’est effacé, laissant place à d’autres. Mais depuis quelques temps, un nouveau tient un peu la corde, nous l’appellerons Arthur. Dans la vraie vie, quand je l’ai vu, ça a à peu près fait “aaaaaaaaah, miam miam, il est pas mal, il a une voix de dingue et il sent bon” (combo magique). Puis à force de se voir souvent dans un contexte pas érotique, ça calme. La compatibilité très relative de nos caractères aussi. Puis il y a eu des hommes dans mon lit pendant ce temps, même certains qui ont pris un peu de place, ceux qui ont obsédé mes moments d’éveil car ils ont fait leurs gros connards mais n’ont pas daigné me donner une explication digne de ce nom. Mais dans mes nuits, Arthur passe, Arthur hante. Arthur se comporte en parfait petit ami. L’autre nuit, alors que nous étions une sorte de jeune couple en voyage de groupe (UCPA je crois), il va à un moment se chercher un truc à boire et me ramène une tasse de chocolat chaud alors que je n’avais rien demandé, spontanément, comme ça. Dans la vraie vie, je préférerais un café mais ça va, ça passe.
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Alors, une fois éveillée, je réfléchis. Faut-il prendre le taureau par les cornes ? Nos chemins se sont séparés, je n’ai qu’un mail pour le contacter, je ne sais plus rien de sa vie, il ne sait plus rien de la mienne. Peut-on réellement envoyer un mail à un mec “bon, écoute, je fais régulièrement des rêves érotiques avec toi donc mon subconscient semble regretter qu’on n’ait pas couché ensemble donc enlève ton slip, j’arrive. PS : c’est quoi ton adresse ?”. Non, non, non ! Je veux dire je suis la meuf qui s’énerve quand on la prend pour un objet sexuel, c’est pas pour me comporter de la même façon avec les mecs. Oui, j’ai envie de ton corps, bébé, de ta voix, je veux un mec like you mais juste pour passer le désir que j’ai pour toi, il semble évident que nous n’aurons jamais aucun avenir ensemble.
Parfois, j’ai la sensation que ces fantômes sont ceux de garçons où j’ai cru ressentir une réciprocité dans l’attirance. Mais bon, mon conscient à d’autres chats à fouetter (et à caresser), peu importe au fond. On se recroisera peut-être à la prochaine sieste.