Culpabilite, mon poison

J’aime regarder ma psyché, tenter d’en saisir les rouages, démêler des nœuds, éclairer la part d’ombre. Je suis mon propre psy, ça m’occupe (et je verbalise tout ça sur mon blog histoire que ce soit dit). Récemment, un événement mineur m’a valu une belle tempête sous le casque car mon action était mise en péril par une culpabilité inutile.

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Je suis quelqu’un de plutôt bien élevé, je crois. Je dis bonjour, je file des coups de main quand je peux. Et quand je le fais pas, je suis bouffée par une culpabilité honteuse. C’est mal ma fille. J’ai en moi une petite voix incroyablement donneuse de leçon qui me rabroue sans cesse. Comme quand je peste devant la mollassonne devant moi qui n’avance pas « putain dégage avec ton gros cul ! Pensé-je. Et la petite voix « non mais calme-toi, t’es pas gentille… » Surtout que la taille du cul sur mon chemin n’est pas nécessairement imposante. J’arrive même à culpabiliser quand je traverse au feu rouge comme une connasse alors qu’il y a une maman avec son gosse à qui elle a certainement expliqué qu’il faut pas traverser quand le bonhomme est rouge.

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Je culpabilise. Quand j’ai pas de nouvelles d’un mec, que je commence à le traiter mentalement de gros connard mais la petite voix moralise « il a peut-être eu un problème ». Bon là, j’ai quand même souvent raison… Mais une fois, j’ai lu un roman comme ça où un silence radio a eu la plus atroce des explications… Pourtant il n’y a parfois pas à culpabiliser. Oui j’ai le droit de penser qu’un mec est un connard parce que parfois, c’est vrai. Oui, j’ai le droit de ne penser qu’à ma gueule parfois car la vie m’a bien appris que tout le monde ne me rendait pas ma prévenance. Même si je vire pas grosse connasse égoïste pour autant, hello, je suis pas le St Bernard du Monde ! Facile à dire…

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Parce que j’ai beau avoir la foi en lambeau, j’ai quand même baigné dans le catholicisme une longue partie de ma vie et ça se flagelle sec. Va te confesser, pardonne moi Seigneur, je pardonne les autres, je les aime, je les aide, je donne à mon prochain. Aaaaah, ce fameux prochain à qui je dois tout. Si tu rajoutes là dessus une lichette de karma, tu te retrouves à avoir le choix suivant : vivre comme une bonne sœur ou pourrir en enfer après avoir eu une vie de merde pour cause de mauvais karma. Pour peu que tu le traînes depuis ta vie d’avant, va falloir se lever tôt pour racheter tout ça. Les dernières phrases étaient sponsorisées par « la religion pour les Nuls » et peut-être un peu par mon dealer.*

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Sauf que merde à la fin. Mes années d’altruisme ne m’ont pas vraiment été profitables, j’ai été assez méchamment foulée du pied par ceux que j’avais longtemps soutenue, abandonnée à un moment où j’allais mal… Je ne suis pas celle qui donne pour recevoir (contrairement aux histoires de Paradis et de karma, notez) mais quand tu te rends compte qu’on t’a tout pris et que t’as plus qu’à crever la bouche ouverte, ça laisse comme un sale goût en bouche. Pas celui de la culpabilité.

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Alors pourquoi culpabiliser ? Penser à soi n’a jamais été un péché… Dans les 10 commandements, Dieu n’a pas dit « tu penseras toujours aux autres avant de penser à toi ». Oui, je sais, ça fait presque 3 ans que je répète ça mais comprenez, c’est pas moi… C’est ma culpabilité.

*En vrai, je prends pas de drogue, je crois que ça fait encore plus peur.

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