Je suis une fille paradoxale : si un film ou une série fait l’unanimité, j’ai juste pas envie de le voir alors que si c’est un livre, je cours l’acheter. Enfin, ça dépend, je me précipite pas acheter les best sellers de type Musso, Lévy ou la saga Twilight (même par curiosité, j’ai pas réussi à m’y mettre à celui là).
J’ai donc piqué « Le mec de la tombe d’à côté » à ma maman qui m’avait prévenue « j’ai pas aimé, j’ai trouvé ça vulgaire ». Bien, bien, bien… Bon, avec maman, on a un peu les mêmes goûts en matière de bouquin mais je me laisse pas influencer. Et bien je vous le donne en mille : elle avait raison. En fait, c’est pas tellement sa vulgarité que son insipidité totale qui m’a ennuyée. J’ai même réussi l’exploit de m’endormir à deux pages de la fin… Je me suis réveillée 4h plus tard.
L’histoire : une jeune veuve se rend quotidiennement au cimetière rendre visite à la tombe de son mari. À côté, un homme vient entretenir la tombe de sa mère. Au début, ils se méprisent quand soudain, à la faveur d’un quiproquo, ils se mettent à se désirer l’un l’autre. Démarré alors une liaison que nous appellerons « L’amour est dans le pré suédois ». Manque que Karine Lemarchand et James Blunt. Bref, la citadine et le fermier s’envoient en l’air et se rendent compte que c’est tout ce qu’ils ont en commun. D’où ces magnifiques dialogues de type « alors, tu vas m’apprendre à traire les vaches, hihi… » »Ouais, tiens, j’ai un pis rien que pour toi ».
La vulgarité donc. Le problème n’est pas tant que nos héros s’envoient en l’air, le truc, c’est que les dialogues coquins comme celui reproduit plus hauts me paraissent déplacés. Non que ce soit choquant (il lui a pas dit non plus « viens traire ma bite »), juste que ça sert à rien en fait. Ça fait un peu : tiens, mettons un dialogue pour mettre 4 lignes de plus et dire comprendre qu’ils vont s’envoyer en l’air. Je sais pas, ça sonne faux, ça fait juste vulgaire et pas du tout excitant… Bref. Ce livre donne la sensation d’une histoire de cul mais sans cul assumé, finalement.
Et que dire des personnages ? Lui m’a paru sympathique, complément dépressif, une vie tellement merdique que tu te demandes comment il est pas encore allé se balancer sous les roues de son tracteur. Mais doté d’une certaine droiture. Elle, par contre… Bon, déjà, c’est terrible mais le côté « une fille fade, maigre, toujours de beige vêtue », j’ai pas pu m’empêcher d’imaginer Audrey Tautou dans le rôle et je ne la supporte pas. Du coup, ça m’a rendue l’héroïne antipathique mais avais-je besoin de ça ? Elle n’aime personne au fond, prend son fermier de haut, fait la gueule pour rien. Une chieuse.
Bref une histoire d’amour sans amour, une histoire de cul sans cul assumé, une confrontation de deux univers vu et revu et une fin en eau de boudin qui fait un peu « Heu, je… Oh Ben tiens, il me reste 10 pages pour conclure, je te bâcle ça et je pars en vacances ! »
Mais je suis pas têtue : j’ai acheté un autre livre de Katarina Mazetti et dès que j’ai fini Glacé de Bernard Minier puis le volume 2 de l’intégrale de Game of thrones (j’ai peur qu’on me spoile), je m’y mets.
Le livre pas lu, mais la pièce de théâtre j’avais adoré c’était très bien!
Tu me diras si l’héroïne est antipathique ou non dans la pièce. Parce que je compte pas trop aller la voir 😉
L’héroïne??????
C’était tout mignon. Ça m’avait rebousté!
Ah que je suis bête ! Non je n’ai pas trouvé l’héroïne antipathique.
En fait j’ai cru que tu me parlais de drogue mais il n’y avait pas d’histoire de drogue dans la pièce… Lol! Je devrai aller me coucher!
Bon, ce soir, je bois ton champagne, c’est pour ton bien !!