Laisse-moi, laisse-moi t’aimeeeer-yeaaaaaah !
Revenons en à nos amoureux qui ont échangé leur premier baiser. Logiquement, ils glissent vers l’étape suivante : la première nuit. Note de l’auteur : la première nuit peut avoir lieu en journée, inutile d’attendre la lune pour montrer la vôtre.
La première fois avec l’autre, moment à la fois excitant et terrifiant. Tandis que les mains glissent sous nos tissus à la recherche d’une peau nue, des milliards de pensées se bousculent dans nos têtes.
– mon corps nu sera-t-il à la hauteur de ses attentes ? Alors déjà faut arrêter avec ça. De 1, aucune fringue ne fait perdre 10 kg ou ne fait gagner 3 tailles de bonnet, on est adultes, on arrête de rêver ! Et puis si la personne fuit pour un bourrelet ou un os saillant, partez drapés dans votre dignité en vous disant que cet(te) abruti(e) vous a fait gagner du temps en réagissant ainsi dès le départ.
– est-ce qu’il y a tout ce qu’il faut là où il faut ? Question plus typiquement féminine car nos formes sont déjà exposées. Certes, la taille ne compte pas mais quand même un peu. Dans les 2 sens, une bite de cheval peut faire fuir…
-mais surtout, et c’est là l’essentiel, allons nous être charnellement compatibles ?
Partons du principe que la première nuit ne sera jamais, en terme technique, la meilleure avec votre partenaire. L’envie exacerbée par l’attente, l’explosion des hormones permet de masquer les maladresses de 2 individus qui se découvrent, tâtonnent, n’osent pas toujours explorer certaines zones de prime abord… À moins de s’être tout détaillé avant mais quelle tristesse, pulvériser ainsi les délices de la découverte coquine.
L’amour est aussi une question de peau, de rythme, de sueur et de foutre qui se mêlent, se marient. L’alchimie ne s’invente pas. Et si ça ne le faisait pas ? Et si je n’aimais pas l’odeur de sa peau, sa façon de me toucher, si je me mets à espérer que ça se termine vite, que je n’aime pas sa façon de jouir ? Et si cette histoire que j’espérais magique se terminait en eau de boudin ?
La première nuit tient parfois du miracle. Comment deux êtres se laissent aller à leurs instincts pour tenter de créer quelque chose, comment ils essaient de se donner du plaisir en agissant sans réfléchir sur un corps inconnu. Comment on donne et on prends du plaisir sans avoir le temps d’y penser vraiment.
Le premier baiser comme la première nuit sont ces parenthèses enchantées où, embrasés par le feu de la passion, on ne peut pas se poser des questions, le cerveau trop occupé à réagir à différents stimulis simultanés. Les corps se consument, s’abandonnant enfin à ce désir monté en puissance par l’attente.
Toi et moi, c’est maintenant.
Une réflexion sur “Laisse-moi t’aimer toute une nuit”