Par Saez
[Aujourd’hui, on accueille Saez, 24 ans, qui vit près de Lyon. On est poli, on lui réserve un accueil chaleureux !]
Pression sociale, le mot est lancé, car c’est bien d’elle que je vais vous parler aujourd’hui.
Késako ?
Expression a la mode pourrait-on dire, la pression sociale est l’influence qu’exerce un groupe d’individus sur chacun de ses membres. Cela a pour conséquence un changement des comportements et croyances d’une personne, même minime. Par ex : si parmi l’ensemble des personnes qui ont 30 ans on retrouve 75% de personnes mariés, alors, ces personnes auront tendance a influencer, a « peser » sur les choix de vie des 25% de célibataires.
La pression sociale…..c’est le mal ?
Sans aller jusqu’à dire que « l’enfer c’est les autres », ce qui serait bien trop simpliste, on trouve quand même ce regard des autres, cet critique de l’originalité, de l’autre, parfois trop pénible a supporter ! Deux alternatives s’offrent a nous : nous soumettre a la masse c’est à dire aller jusqu’à nier nos valeurs, nôtre personnalité sur l’autel du conformisme où, autre
possibilité, être reconnu pour ce que l’on est même si on s’estime différent des autres, affirmer ses choix sans violence, en faisant preuve d’assertivité, assumer sa part d’originalité dans ce monde (de brute ?). Néanmoins, il faut reconnaître que dans certains cas la pression sociale est bénéfique quand elle n’est non pas motivé par la peur (du regard des autres, de la solitude etc) mais au contraire poussé par l’idée de donner le meilleur de soi (dans le milieu de la compétition, l’idée du dépassement de soi), dans ce cas, et, si elle ne nous est pas excessive, elle pourra jouer le rôle de « booster ».
Oui mais moi dans mes relations je fais quoi ?
On peut dire que le verrou du » les moeurs nous interdisent et ci et ça « , cette répression du désir, a bel et bien volé en éclat ces dernières décennies mais une autre forme de contrainte est demeurée en place : la pression sociale et son cortège de questions, de curiosité sur vôtre personne au moment des repas de midi (les fameux : » encore seule ? » ou » l’enfant tu nous le fait quand ? « ). Dans le fond nous sommes libres, libre d’avoir plusieurs partenaires, libre de coucher le premier soir, libre de…..(bon vous avez compris ?) mais dans tout ça il ne faudrait pas confondre liberté et désir, plus de liberté entraîne moins de désir (et donc de plaisir, a long terme j’entend). L’idée force c’est de ne pas oublier le plaisir du voyage quand on est arrivé a destination, prendre son temps dans une relation, et, en même temps, de ne pas croire que la débauche nous rend plus libre, plus heureux, elle nous oppresse (omnibulé par le fait de repousser sans cesses ses limites), autrement….
Je terminerais cet article par une phrase tiré d’un livre : Je t’aime la vie , que j’apprécie vraiment :
» En affirmant ce que l’on est et en restant intransigeant sur ce que l’on veut, peut-être ferons nous fuir ceux qui nous voudraient différents ; Mais ainsi nous donnerons-nous l’opportunité de nous aimer tel que l’on est » (Catherine Bensaid 2004)
La question que je me pose toujours est : l’anticonformisme est-il un autre conformisme ? Perso, je n’aime pas l’idée d’être « récupérée » par certains mouvements de pensée. Exemple : je n’ai pas envie de me marier. Ca ne veut pas pour autant dire que je suis contre le mariage en général, que je crache sur le modèle matrimonial, sur la monogamie ou que sais-je encore, on a vite fait d’être assimilés à des courants qui ne sont pas les nôtres. Si ça rend les gens heureux de se marier, mais qu’ils le fassent, c’est leur vie, je n’ai pas à leur dicter quoi que ce soit. Par contre, comme je disais dans un précédent article, ce serait bien qu’on accepte mon choix sur le mariage plutôt que d’estimer que je dis ça parce que je n’ai pas de fiancé mais que, forcément, en tant que femme, j’ai ce désir là.
En fait, je suis quelqu’un de très libéral en matière de vie privée : ce qui se passe chez le voisin ne me regarde pas, il fait ce qu’il veut tant que tout le monde est consentant, peu importe qu’il vive selon des normes ou non. Et j’attends qu’on fasse de même pour moi.
Bienvenue Saez alors 🙂
Nina, tu pourrais apprécier l’Angleterre, où l’approche de la vie privée est telle que tu l’as décrie.
Je suis aussi pour le fait de suivre le chemin que l’on souhaite, sans se limiter à celui généralement proposé, mais sans que cela nous autorise à cracher sur ceux qui préfèrent la route déjà tracée ou à considérer qu’ils font moins bien!
Alors oui je lève les yeux aux ciels quand mon amie célibataire me dit qu’elle veut le mari, les enfants et la maison. Mais si ça lui paraît juste, soit. 🙂
La pression sociale, je la subie peu du fait que je suis encore jeune. Mais quand même, je sens parfois le regard de certains parce que jamais de copains sérieux, pas d’ambitions pro définitives, trop dispersée… En outre, j’aime trop profiter de la vie pour être « normal ». Mais je passe au dessus.
En revanche, je n’avais jamais pensé aux points positifs que tu évoques dans l’article. Je vais y réfléchir. Juste un peu. 😀